C. LA QUESTION DE L'ÉLARGISSEMENT DE L'EUROFOR
La Grèce a annoncé pour la première fois sont intérêt pour une adhésion aux Euroforces en juillet 1995, soit trois mois après son accession au statut de membre plein de l'UEO et deux mois après la création d'Eurofor et Euromarfor. Il a alors été convenu de différer l'examen de cette demande tant que la phase de montée en puissance et d'acquisition des savoir-faire opérationnels n'était pas achevée.
La demande d'adhésion grecque a depuis lors été régulièrement renouvelée, alors qu'en juin 1997, la Turquie posait à son tour sa candidature. Dès lors, les pays membres de l'Eurofor ont décidé de traiter la Grèce et la Turquie sur un pied d'égalité et de lier les deux éventuelles adhésions.
S'il a été possible de répondre partiellement aux demandes des deux pays candidats pour Euromarfor, en incluant régulièrement des observateurs et des bâtiments grecs et turcs dans les exercices et en permettant leur participation, en qualité d'observateurs, à la cellule permanente Euromarfor, la question n'a guère évolué pour Eurofor.
Dotée d'un état-major permanent, et donc d'une structure moins souple que celle de l'Euromarfor, l'Eurofor devrait être assez profondément remaniée en cas d'ouverture à deux nouveaux membres, alors qu'un certain nombre de préalables à son bon fonctionnement ne sont pas définitivement levés.
Votre rapporteur doit aussi constater que les divergences entre la Grèce et la Turquie continuent de retarder l'établissement définitif des accords qui régiront les relations entre l'OTAN et l'Union européenne. Cet élément ne joue guère en faveur de l'adhésion de ces deux pays aux Euroforces, qui pourrait apparaître comme une source potentielle de difficultés ou de blocage au sein des structures de décision.