II. LES AGRÉGATS
Présentation des agrégats à structure constante
agrégats |
numéro |
Crédits |
Budget voté 2001 |
PLF 2002
|
Variation |
Services opérationnels communs et administration générale |
11 |
DO+CP |
3.826,3 |
3.954,2 |
+ 3,3 % |
|
|
AP |
15,2 |
16,3 |
+ 7,5 % |
Information géographique |
12 |
DO+CP |
75,6 |
77,8 |
+ 2,9 % |
|
|
AP |
7,3 |
7,3 |
+0,0 % |
Météorologie |
13 |
DO+CP |
184,2 |
183,7 |
- 0,2 % |
|
|
AP |
40,4 |
39,2 |
-3,0 % |
Sécurité routière |
16 |
|
- |
32,2 |
- |
Interventions économiques et internationales |
20 |
DO+CP |
16,9 |
15,0 |
- 11,4 % |
|
|
AP |
15,1 |
15,8 |
+ 4,9 % |
(en millions de francs)
A. SERVICES OPÉRATIONNELS COMMUNS ET ADMINISTRATION GÉNÉRALE
Les crédits de personnel, de fonctionnement et d'investissement qui
composent cet agrégat correspondent aux moyens généraux de
fonctionnement inscrits à la section des services communs pour les
services d'administration centrale, les services déconcentrés et
les services à compétence nationale intervenant dans les domaines
d'activité et les champs de compétence du ministère de
l'équipement, des transports et du logement
.
Ces services sont constitués, pour l'administration centrale, de
3 cabinets ministériels, du conseil général des ponts
et chaussées, de 16 directions d'administration centrale, de
nombreux services administratifs et services sociaux, et des moyens de la
délégation interministérielle à la ville.
Pour les services opérationnels et administratifs, il s'agit des
22 directions régionales de l'équipement, des 102 directions
départementales, des 6 services de navigation, des 7 services maritimes,
des 7 centres techniques de l'équipement et de services techniques
à compétence nationale.
Les dépenses de cet agrégat représentent donc,
à elles seules, 94 % de l'ensemble du budget "services
communs".
A structure constante, elles progressent vivement en 2002 (+ 3,3
%) après une stabilité en 2001. Ce sont les dépenses
ordinaires (personnel et fonctionnement) qui expliquent cette hausse, car les
dépenses en capital (qui ne représentent que 0,2 % de
l'agrégat) sont réduites de 48 %.
B. INFORMATION GÉOGRAPHIQUE
Conformément au relevé de décisions
interministérielles publié le 19 février 2001 par le
Gouvernement et en conclusion de l'instruction du rapport demandé par le
Premier ministre à M. Guy Lengagne, député du
Pas-de-Calais, l'Institut géographique national (IGN) a pour mission
d'établir et de mettre à jour des référentiels
géographiques de qualité, orientés désormais vers
les grandes échelles, de les diffuser et de contribuer au
développement et à l'utilisation des applications de valeur
ajoutée en soutenant les professionnels de l'information
géographique.
Les crédits à l'Institut géographique national progressent
de 2,9 % pour 2002. Ils atteignent donc 77,8 millions d'euros. La
progression concerne uniquement les subventions de fonctionnement (+4 %
à 71,4 millions d'euros) alors que les subventions d'investissement
diminuent (-8 % à 6,5 millions d'euros).
C. MÉTÉOROLOGIE
L'agrégat
« météorologie »
recouvre les subventions à Météo France,
établissement public administratif qui compte environ 3.700 agents. Il a
pour principales missions d'assurer la surveillance de l'atmosphère, de
l'océan superficiel et du manteau neigeux, d'en prévoir les
évolutions et de diffuser les informations correspondantes.
Les crédits de l'agrégat sont réduits de 0,2 % pour 2002,
avec une évolution contrastée entre la hausse des dépenses
ordinaires (+2,0 %) et la réduction des dépenses en capital (- 7
%).
Comme cela est souligné dans la présentation
générale des crédits, l'augmentation des subventions de
fonctionnement ne couvre pas le coût des revalorisations salariales.
Par ailleurs, les subventions d'investissement diminuent et notamment la
contribution française à l'organisation de satellites
météorologiques européens EUMETSAT qui
s'élèvera à 36,6 millions d'euros (240 MF), en baisse de 2
%.
On pourra utilement noter l'écart entre ces réductions de
crédits et d'emplois et la présentation qui en est faite dans le
dossier de presse du budget 2002 : «
la préservation
des crédits alloués à Météo France, ainsi
que la création de 75 emplois en 2001 et 2002, ont pour but de permettre
à l'établissement public de renforcer son rôle dans les
domaines de la sécurité et de l'environnement, lesquels
constituent deux priorités budgétaires du
Gouvernement.
»
En réalité, comme cela est d'ailleurs indiqué dans le
dossier de presse du ministère, le 22 mars 2001 a été
signé entre le ministre de l'Équipement, des Transports et du
Logement, la secrétaire d'État au Budget et le
Président-directeur général de Météo France
un nouveau contrat d'objectifs couvrant la période 2001-2004. Aux termes
de ce contrat, la subvention de l'État, hors la participation
française à EUMETSAT, diminue de - 0,3 % en euros constants
; la part de reversement des redevances aéronautiques à
Météo France progresse quant à elle de 1 % par an.
D. SÉCURITÉ ROUTIÈRE
Ce
nouvel agrégat provient de la dispersion des crédits
consacrés à la sécurité routière dans
plusieurs bleus budgétaires. Les crédits regroupent les
dépenses relatives au délégué
interministériel à la sécurité routière et
à la formation à la conduite automobile, soit 32,2 millions
d'euros.
L'ensemble des moyens accordés à la sécurité
routière fait désormais l'objet d'un
« jaune » budgétaire associé au projet de loi
de finances.
E. INTERVENTIONS ÉCONOMIQUES ET INTERNATIONALES
Cet
agrégat regroupe les crédits permettant d'assurer, d'une part,
les fonctions d'observation, de production et de diffusion d'informations
économiques et statistiques, en liaison avec l'INSEE, dans les domaines
dont le ministère de l'équipement, des transports et du logement
à la charge et d'autre part, de soutenir l'appareil productif (en
particulier par l'aide aux PME) et de contribuer à l'évaluation
des politiques nationales et à la recherche dans les domaines de la
construction, de l'habitat, de l'aménagement et des transports. Une part
des crédits est contractualisée dans le cadre des contrats de
plan Etat-régions.
Les crédits consacrés aux actions économiques et
internationales, qui sont essentiellement des dépenses en capital (le
crédits de personnel et de fonctionnement se rapportant à
l'agrégat sont inclus dans les crédits de l'administration
générale, soit 282 emplois et 4,21 millions d'euros de
crédits de fonctionnement) diminueront fortement en 2002 (- 11,4 %).
Les diminutions de crédits portent sur les études, les
subventions d'équipement dans le secteur du bâtiment et des
travaux publics, le programme de recherche et d'innovation dans les transports
terrestres et surtout le fonds d'aide à la recherche et à
l'innovation dans les transports (dont les crédits passent de 4,1
à 2,9 millions d'euros).
Il semble donc que la composante « recherche » du budget
des services communs, déjà très faible dans l'ensemble des
crédits (0,4 %) ait été
« sacrifiée » pour 2002.