3. Le fonctionnement plutôt que l'investissement
Enfin, la structure des dépenses publiques s'en trouve encore détériorée, au détriment des dépenses d'investissement destinées à préparer l'avenir, et cela, au profit des dépenses de fonctionnement courant.
Le tableau ci-après, qui récapitule, de manière consolidée, les mouvements de crédits du 2 septembre et du 24 novembre 1999, rend compte de ce phénomène.
Récapitulatif des mouvements de crédits du 2 septembre et du 24 novembre 1999
(en millions de francs)
Budgets civils |
Budgets militaires |
Total |
|
Personnel et fonctionnement (titre III) |
+ 627,13 |
+ 4.798 |
+ 5.425,13 |
Interventions (titre IV) |
+ 5.959,42 |
- |
+ 5.959,42 |
Investissements (titres V et VI) |
+ 2.525,74 |
- 9.300 |
- 6.774,26 |
Il apparaît clairement que les dotations budgétaires supplémentaires sont consacrées au fonctionnement et à la rémunération des agents de l'Etat ainsi qu'aux interventions, tandis que les crédits inscrits aux titres V et VI font l'objet d'annulations d'un montant très important.
Une fois de plus, les dépenses d'investissement sont " sacrifiées " aux dépenses de fonctionnement. La rigidité des dépenses de l'Etat , dénoncée par votre commission lors du dernier débat d'orientation budgétaire, ainsi que par la Cour des comptes dans son rapport sur l'exécution des lois de finances pour 1998, s'en trouve accrue.