TROISIÈME PARTIE
LE FONCTIONNEMENT
CHAPITRE PREMIER
LES CRÉDITS DE VIE
COURANTE
I. LES CRÉDITS D'ALIMENTATION
Évolution des crédits d'alimentation
(Millions de francs)
L.F.I. |
P.L.F. |
Évolution |
||
2000 |
2001 |
En M.F. |
En % |
|
Marine .............................................. |
440,1 |
371,2 |
- 68,9 |
- 15,6 % |
Air .................................................... |
370,9 |
316,7 |
- 54,2 |
- 14,6 % |
Terre ................................................. |
1 120,7 |
878,7 |
- 242,0 |
- 21,6 % |
Gendarmerie ..................................... |
242,5 |
228,2 |
- 14,3 |
- 5,9 % |
Essences ........................................... |
4,9 |
5,4 |
+ 1,5 |
+ 30,6 % |
Santé ................................................. |
43,4 |
39,4 |
- 4,0 |
- 9,2 % |
Délégation générale pour l'armement |
7,4 |
7,8 |
- 0,8 |
- 10,8 % |
Direction du service national ............ |
33,5 |
33,5 |
0 |
0 |
Total ....................................... |
2 263,4 |
1880,9 |
- 368,4 |
- 16,9 % |
L'évolution des crédits d'alimentation est liée à celle des effectifs, qu'elle reflète globalement de façon fidèle. De fait, la plus forte diminution est enregistrée par l'armée de terre, suivie par la marine et l'armée de l'air.
En réalité, la corrélation est plus ou moins étroite selon les armées, en fonction de la diminution des catégories de personnel qui bénéficient de la gratuité des repas : appelés, personnel de l'armée de l'air pour le déjeuner, personnel en mission (équipages, gendarmes en opérations de maintien de l'ordre, opérations extérieures).
II. LES AUTRES CRÉDITS DE VIE COURANTE
Évolution des crédits de vie courante
- Hors alimentation et entretien programmé des matériels -
(Millions de francs)
L.F.I. |
L.F.I. |
P.L.F. |
Evolution 2001/2000 |
||
1999 |
2000 |
2001 |
En M.F. |
En % |
|
Administration centrale ..................... |
279 |
329,8 |
329,9 |
+ 0,1 |
+ 0,3 % |
Délégation générale pour l'armement . |
1 131 |
1 116,9 |
933,6 |
- 816,7 |
- 16,4 % |
Service de santé ................................ |
317 |
194,3 |
195,4 |
+ 1,1 |
+ 0,6 % |
Direction du renseignement militaire . |
37 |
40 |
39,8 |
- 0,2 |
- 0,5 % |
Direction protection sécurité défense |
44 |
44 |
43,4 |
- 0,7 |
- 1,4 % |
Direction générale de la sécurité extérieure........................................... |
160 |
|
|
|
|
Essences ............................................ |
139 |
140,1 |
143,9 |
+ 2,8 |
+ 2,7 % |
Marine .............................................. |
1 621 |
1 864,2 |
2 032,4 |
+ 168,2 |
+ 9,0 % |
Armée de l'air ................................... |
2 272 |
2 456,8 |
2 765,9 |
+ 309,1 |
+ 12,6 % |
Armée de terre .................................. |
4 656 |
4 584,8 |
4 655,1 |
+ 71,2 |
+ 1,5 % |
Gendarmerie ...................................... |
3 177 |
3 197,3 |
3 473,4 |
+ 276,1 |
+ 8,6 % |
Total ............................ |
13 833 |
14 128,1 |
14 772 |
+ 643,9 |
+ 4,6 % |
Les autres catégories de dépenses de fonctionnement (hors alimentation et entretien programmé du matériel) recouvrent les dépenses de chauffage, éclairage, transport, instruction, informatique et entretien immobilier.
On constate que, à l'exception de la délégation générale pour l'armement, les dépenses sont, au mieux, stabilisées et, pour les forces armées, continuent de progresser sensiblement à l'exception de l'armée de terre.
Aucune économie n'est à attendre sur ces postes du fait de la diminution des effectifs liée à la professionnalisation.
Bien au contraire, il convient d'anticiper une progression de ces charges, si la Défense entend attirer et surtout conserver dans la durée des effectifs professionnels.
Dans ce cadre, la quasi reconduction en francs courants des crédits de l'armée de terre pour 2001 doit être soulignée, en ce qu'elle traduit une réelle contrainte. En particulier, les crédits destinés à l'informatique et aux télécommunications paraissent nettement en deçà du niveau nécessaire pour que l'armée de terre française remonte aux normes de nos partenaires en la matière.
De même, les crédits consacrés au recrutement paraissent tout à fait insuffisants. Il a été ainsi calculé que les forces terrestres françaises investissaient actuellement 10 000 francs par recrue, contre 20 000 francs au Royaume-Uni et 70 000 francs aux Etats-Unis.
Parallèlement, on relève la forte progression des crédits affectés à la gendarmerie, qui traduit la priorité du projet de budget pour 2001, conformément aux décisions arrêtées par le Conseil de la fonction militaire de la gendarmerie et par le Conseil de sécurité intérieure. Cette hausse résulte pour l'essentiel de l'attribution de moyens nouveaux pour les brigades territoriales (162,5 millions de francs), pour les frais de fonctionnement associés à la création des postes de volontaires (105 millions de francs) et pour le financement des surcoûts liés au redéploiement en zone périurbaine (20,5 millions de francs).