II. L'ACTIVITÉ TOURISTIQUE

Les excellents résultats que notre pays continue d'enregistrer en 2000, en dépit de certains facteurs conjoncturels négatifs ne doivent pas inciter à relâcher nos efforts, dans un contexte de plus en plus concurrentiel.

A. UNE SAISON PERTURBÉE

Les résultats sont globalement favorables même s 'ils sont très inégaux selon les régions, compte tenu des catastrophes naturelles et du naufrage de l'Erika.

La situation est plutôt contrastée entre l'Ouest affecté par les catastrophes environnementales, et le Sud plutôt privilégié, sans oublier le tourisme urbain de luxe notamment à Paris, qui a connu une très bonne saison dans un contexte de pénurie.

D'après les résultats partiels dont on dispose, les performances sont nettement moins satisfaisantes pour l'hôtellerie de moyenne gamme et de plein air. C'est ainsi que pour la région Midi-Pyrénées. La fréquentation en juillet et août reste inférieure à ce qu'elle fut l'été précédent, selon les premiers chiffres publiés par la Confédération pyrénéenne et le comité régional du tourisme (CRT). En zone de montagne, où près de deux tiers des nuitées annuelles sont réalisées durant l'été (20 millions de nuitées en 1999), les établissements d'hôtellerie de plein air ont été les premières victimes de la mauvaise météo en juin et juillet avec une baisse de 15 % à 30 % de l'activité des campings.

En revanche, l'hôtellerie régionale a connu une amélioration substantielle de sa fréquentation. Les hébergements homologués affichent des taux d'occupation compris entre 62 % et 66 % en juillet, contre 57 % l'année précédente.

1. La fréquentation globale

Les grandes tendances du début de la saison touristique donnent l'image d'une situation contrastée, tant pour ce qui concerne les régions, qu'en termes de fréquentation des clientèles étrangères par nationalité.

Au plan régional, on observe pour les mois de juin et juillet, une nette augmentation de l'activité touristique sur l'ensemble du littoral méditerranéen ainsi qu'en Aquitaine, des résultats équivalents à 1999 à l'intérieur du pays, et une dégradation sur le littoral atlantique au Nord de la Gironde.

La fréquentation étrangère semble également connaître une différenciation entre une progression des clientèles néerlandaise, scandinave et américaine et un recul des clientèles allemande et britannique .

En juin, les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon et Aquitaine ont obtenu de très bons résultats avec une présence croissante de la clientèle étrangère.

La baisse de fréquentation des régions littorales (Pays de la Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Nord-Pas-de-Calais) a été liée à la défection des Britanniques et Allemands due en particulier aux répercutions de la marée noire .

Les régions de l'intérieur du pays et les massifs montagneux ont connu une activité analogue, voir supérieure à celle du mois de juin 1999.

En Ile-de-France, la fréquentation étrangère est en progression notamment dans l'hôtellerie, prolongeant ainsi les bons résultats de l'année 1999.

Au cours du mois de juillet, la fréquentation du littoral atlantique est surtout en recul dans les Pays de la Loire. En Bretagne, la fréquentation française compense en partie la défection de la clientèle étrangère (surtout britannique et allemande). Les événements tels que Brest 2000 ou le festival des vieilles charrues, ont permis un regain de fréquentation dans l'Ouest de la Bretagne et de compenser les effets négatifs liés aux conditions climatiques et aux effets de l'Erika.

Une amélioration est également perceptible en Poitou-Charentes, surtout au cours de la deuxième quinzaine de juillet, les professionnels du tourisme prévoyant un résultat aussi satisfaisant qu'en juillet de l'an passé.

Les littoraux méditerranéen et aquitain bénéficient d'une fréquentation française et étrangère en hausse. La fréquentation étrangère est également en progression sur les sites culturels d'Ile-de-France, de Bourgogne, et de la région Centre Val de Loire

Les conditions climatiques défavorables au cours du mois de juillet ont pénalisé la pratique du camping dans les régions du Nord de la France. En revanche, ce mode d'hébergement a progressé sur la côte méditerranéenne.

Trois régions (Languedoc Roussillon, PACA, Midi Pyrénées), ont, en 2000, fait une saison supérieure voire notablement supérieure. Quelques régions comme la Bourgogne, l'Ile de France et, plus particulièrement, Paris, le Limousin, ont enregistré de nets progrès.

Les régions Bretagne, Pays de Loire, Haute Normandie, Basse Normandie ont, soit en raison de la marée noire, soit en raison de la météo, fait une plus mauvaise saison que l'an dernier qui, pour les régions victimes de l'Erika étaient déjà en baisse par rapport à 1998. La région Poitou Charentes et la région Aquitaine, grâce à un bon mois d'août, limitent les dégâts par rapports à ce que pouvait faire craindre le début d'année.

Au total, la saison 2000 devrait se traduire par une fréquentation globalement en hausse, dans lequel l'exceptionnelle fréquentation du tiers sud est de la France, et les bons résultats à Paris viennent compenser les baisses dues aux conséquences des tempêtes de fin d'année et du naufrage de l'Erika ainsi qu'aux mauvaises conditions météorologiques de juillet.

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