CHAPITRE
PREMIER :
L'ÉVOLUTION DU PRÉLÈVEMENT SUR
RECETTES
I. UNE AUGMENTATION TENDANCIELLE IMPORTANTE ET UNE HYPOTHÈQUE NOUVELLE :
A. UNE AUGMENTATION TENDANCIELLE IMPORTANTE
Evolution du prélèvement sur recettes au profit des Communautés européennes
(en milliards de francs)
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998* |
1999 |
2000(1) |
2001(1) |
|
En loi de finances initiale |
||||||||||
Prélèvement CE |
84,2 |
83,5 |
90,8 |
88,0 |
89,0 |
87,0 |
91,5 |
95,0 |
98,5 |
99,5 |
Recettes fiscales nettes |
1.335,4 |
1.309,8 |
1.238,3 |
1.305,9 |
1.401,7 |
1.395,3 |
1.448,2 |
1.534,9 |
1.546,6 |
1.692,2 |
% |
6,3 |
6,4 |
7,3 |
6,7 |
6,3 |
6,2 |
6,3 |
6,2 |
6,1 |
|
En exécution |
||||||||||
Prélèvement CE |
72,6 |
77,0 |
82,5 |
78,2 |
80,4 |
87,8 |
91,5 |
93,5 |
94,2 |
|
Recettes fiscales nettes |
1.242,4 |
1.193,8 |
1.254,4 |
1.301,4 |
1.359,3 |
1.416,4 |
1.459,8 |
1.541 |
1.585,1 |
|
% |
5,8 |
6,4 |
6,6 |
6,0 |
6,0 |
6,2 |
6,3 |
6,1 |
5,9 |
(1) Prévisions.
En 2001, le prélèvement sur recettes au profit des Communautés européennes est supérieur de 40,7 % à son niveau de 1991. Quant à elles, les recettes fiscales nettes atteignent un niveau supérieur de 20 % à celui de 1991. La contribution française brute au budget communautaire représente désormais un pourcentage de l'ordre de 6 % des recettes fiscales nettes contre 5,5 % en 1991.
Après une forte augmentation de 1990 à 1994 suivie d'une stagnation, le prélèvement a repris un rythme de progression rapide à partir de 1997.
Cependant, depuis 1992, la part du prélèvement dans le PIB apparaît stabilisée autour de 1 point de PIB.
Evolution pour la France du prélèvement communautaire rapporté au PIB
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
|
|
|
|
|
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|
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1,03 |
Il existe une tendance structurelle à un accroissement de la participation de la France au budget européen qui peut être masquée parfois par des éléments exceptionnels.
Le premier d'entre eux, intervenu en 1995, a consisté dans l'élargissement à des Etats qui, rapidement, se sont trouvés être des contributeurs nets au budget européen. Leur entrée a allégé d'autant les contributions des autres Etats membres. La situation qui résultera du futur élargissement sera tout à fait différente. Les Etats appelés à rejoindre les " quinze " seront en effet des bénéficiaires nets si bien que leur adhésion se traduira par une augmentation très importante de la contribution française.
Des motifs techniques ont par ailleurs contenu la progression de notre contribution. Il s'est agi d'abord de l'appréciation relative du franc par rapport à certaines devises européennes.
Les difficultés d'exécution budgétaire particulièrement sensibles au début des périodes de programmation ont en outre réduit les appels à contribution.
Il n'en ira rien avec la nouvelle programmation puisque les engagements dormants de la programmation Delors devront être payés. Ils représentent pour la France près de 50 milliards de francs de contribution qui, s'ajoutent à la somme nécessaire au financement de la nouvelle programmation.
Enfin, nous avons pu " bénéficier " de la faible croissance de ces dernières années qui a limité la progression nominale de notre contribution.
En tout état de cause, le prélèvement obligatoire européen s'est alourdi.