CONCLUSION
L'examen
des crédits de la Marine pour 2000 fait ressortir
un budget en
demi-teinte.
Tout d'abord,
la professionnalisation se déroule dans de bonnes
conditions.
Un grand nombre d'unités est déjà
professionnalisé et la Marine est à même de remplir des
missions très importantes, comme celle menée au Kosovo, sans
problème d'effectifs. Par ailleurs,
les difficultés
soulignées l'an passé, en matière de personnel civil ou de
sous-traitance notamment, sont en voie de résorption.
Les crédits de fonctionnement courant, ensuite, sont en progression. Ils
permettront une gestion moins tendue au cours de l'année 2000.
Les crédits d'entretien des matériels bénéficient
également d'un effort budgétaire
permettant de rattraper, en
partie, le manque des années passées.
De nouvelles structures
au sein de la Marine et au niveau interarmées seront, en outre,
créées en 2000
pour réduire les coûts et
accroître la disponibilité des équipements.
En revanche,
la baisse de crédits destinés à
l'équipement des forces et plus particulièrement au
renouvellement de la flotte est préoccupante.
Les finalités majeures de notre action maritime définissent les
grandes fonctions opérationnelles dévolues à la Marine.
Pour les remplir, le quatrième SNLE demeure une nécessité
qui garantit la posture et la permanence de la dissuasion. Le porte-avions avec
son groupe aérien constitue, pour sa part, l'outil essentiel d'une
Marine à vocation de projection de puissance, la projection de forces
s'articulant autour des quatre TCD. La protection de ces groupes, enfin, doit
être assurée par un renouvellement des bâtiments de
" la composante frégate " et en premier lieu les quatre
frégates anti-aériennes.
A l'avenir, il sera donc nécessaire
d'être vigilant sur la
poursuite de l'application de l'actuelle programmation et sur les choix qui
seront faits pour la prochaine.
En effet, le décalage des programmes
dans le temps conduit à les accumuler sur une période plus courte
et à les reporter sur la prochaine loi de programmation obérant
de ce fait des marges de manoeuvre déjà faibles.