III. LES PRIORITÉS BUDGETAIRES ANNONCÉES PAR LE GOUVERNEMENT

Le Gouvernement déclare articuler sa politique de la Mer autour des priorités suivantes :

- la sécurité maritime ;

A cet égard, les crédits relatifs à la signalisation maritime (fonctionnement + 7 % ; investissement + 15 % en autorisations de programme) devraient permettre de poursuivre le plan de modernisation des phares et balises engagé en 1998 et prévu sur huit ans.

- la mise en place d'un " service public de l'enseignement maritime " ;

315 postes budgétaires sont prévus pour titulariser le personnel de l'association de gérance des écoles maritimes et aquacoles (AGEMA), qui passera sous statut public en 2000.

- le transport maritime, les ports et la protection du littoral ;

Les moyens d'engagement prévus pour 2000 devraient se décomposer globalement de la manière suivante :

- 804 millions de francs pour les ports maritimes ;

- 338 millions de francs pour la flotte de commerce ;

- 43 millions de francs pour des opérations de protection et de mise en valeur du littoral, comme le rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel.

- la sécurité des infrastructures portuaires et des accès nautiques des ports ;

Sur ce point, on relèvera que les crédits consacrés par l'Etat à l'entretien de ces actions de sécurité seront simplement reconduits par rapport à 1999.

- le projet " Port 2000 " au Havre et les autres extensions portuaires ;

Pour " Port 2000 ", le projet de budget 2000 prévoit une première tranche de travaux d'infrastructures avec une participation de l'Etat de 220 millions de francs en autorisations de programme.

D'autres investissements devraient être également engagés en 2000, dans le cadre des futurs contrats de plan : la modernisation du terminal agro-alimentaire à Nantes-Saint-Nazaire ainsi que des requalifications et aménagements de quai à Marseille-Fos et à Dunkerque.

- l'amélioration de la desserte terrestre des ports ;

Cet objectif fondamental fait l'objet d'un large consensus politique.

Hélas, en réduisant sensiblement les crédits des routes, le Gouvernement, dans son ensemble, ne paraît pas décidé à engager, sur cette question, les moyens adéquats, quelles que soient ses déclarations de principe et ses intentions affichées.

- le soutien à la flotte de commerce et à l'emploi maritime

On relèvera, ici, que le Gouvernement se borne à reconduire le dispositif fiscal et social d'aide à la flotte de commerce que le Gouvernement avais mis en place en 1998, à titre de " compensation " après la suppression des " quirats ".

Ces dispositions reposent sur le remboursement par l'Etat des contributions sociales patronales afférentes aux risques vieillesse, maladie et accidents du travail versées par les entreprises qui emploient des personnels navigants sur les navires de commerce battant pavillon français, aux organismes chargés du recouvrement de ces contributions.

La dépense en 2000 est estimée à 133 millions de francs au titre des cotisations versées en 1999.

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