B. L'ACTIVITÉ GÉNÉRALE DES PORTS MARITIMES

Près de la moitié du commerce extérieur de la France exprimé en tonnage (46,9 %) et environ un cinquième de commerce extérieur de la France exprimé en valeur (19,2 %), ont été acheminés en utilisant les services d'un port maritime français.

Les ports et le transport maritimes jouent ainsi un rôle stratégique dans les échanges internationaux, non seulement pour les importations de produits de base (pétrole, minerais, charbon, engrais, produits agro-alimentaires), mais aussi pour les échanges de produits manufacturés à forte valeur ajoutée.

Les performances de nos ports ne peuvent s'apprécier qu'en tenant compte de la structure du commerce extérieur français. Les importations se font pour 3/5 des tonnages avec l'Europe (2/5 avec l'Union européenne, 1/5 avec les autres pays européens), et sont composées à près de 50 % par des produits pétroliers.

Aux exportations, c'est 4/5 des tonnages qui sont destinés aux pays européens ; 36 % des exportations en tonnage concernent, cependant, les produits s agricoles et les denrées alimentaires.

En tonnage , la part de l'acheminement maritime par les ports français a été, en 1998, de 54,9 % à l'importation et de 33,2 % à l'exportation.

Par rapport à l'année précédente, ces pourcentages sont en baisse à l'importation (56,3 % en 1997), et en hausse à l'exportation (32,9 % en 1997).

En valeur, la part de l'acheminement maritime par les ports français a baissé plus fortement à l'importation qu'à l'exportation compte tenu de la baisse des produits pétroliers en 1998.

En 1998, l'activité des ports maritimes de commerce métropolitains est restée à un niveau élevé : 336,5 millions de tonnes , soit une progression de + 3,9 % par rapport à l'année 1997.

Le trafic des ports autonomes (260,6 millions de tonnes) a augmenté de 6,4 % tandis que celui des ports d'intérêt national (71,5 millions de tonnes) a baissé de -3,9 %.

En ce qui concerne les hydrocarbures , la reprise des trafics de produits pétroliers, amorcée en 1996, s'est poursuivie en 1998. Le contexte de croissance économique a favorisé la consommation intérieure de produits pétroliers qui a enregistré une croissance sensible (+ 2,9 %).

La situation des produits pétroliers a été favorable à la plupart des ports autonomes : sur ces trafics, le Havre (42,7 millions de tonnes) a progressé de 9,8 %, Nantes-Saint-Nazaire (20,1 millions de tonnes) de 20,6 %, Dunkerque (11,8 millions de tonnes) de 7,2 %, Rouen (6,4 millions de tonnes) de 2,0 % et, enfin, Bordeaux (4,3 millions de tonnes) de 4,0 %.

Le trafic trans-Manche s'est, quant à lui, recentré depuis quelques années sur l'axe Calais-Douvres, qui accueille plus des 2/3 du trafic.

Celui-ci, qui avait bénéficié, au début de 1997, d'un " report de trafic " exceptionnel en provenance du tunnel endommagé par un incendie, a baissé en 1998 (- 6,5 %). Le volume total est demeuré cependant à un niveau élevé (42,3 millions de tonnes), en hausse de + 15,5 % par rapport à 1996.

Toutes marchandises confondues, la croissance des tonnages cumulés des grands ports européens (ports français inclus) a été de 3,4 % en 1998.

Parmi les plus importants de ces ports, on constate qu'en dehors d'Anvers , qui a poursuivi sa progression (119,8 millions de tonnes, + 7,1 %), la progression des trafics a été faible : le trafic de Rotterdam n'a augmenté que de + 1,3 % avec cependant un niveau de 314,8 millions de tonnes, équivalent presque au trafic de l'ensemble des ports français, celui d'Hambourg (75,8 millions de tonnes) a baissé de - 1,2 % et celui d'Amsterdam (55,8 millions de tonnes) de - 1,3 %, les trafics de Londres (56,4 millions de tonnes) ou Trieste (47,2 millions de tonnes) progressant respectivement de + 1,1 % et + 1,7 %.

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