C. DES EFFETS POSITIFS POUR L'ACTIVITÉ DES ENTREPRISES DU SECTEUR DU TOURISME
Globalement, pour l'ensemble des entreprises du secteur, le
bilan de
l'année touristique 1998 est largement positif.
En 1998, la fréquentation de l'hôtellerie homologuée
française a progressé en nuitées de 5,4 % par rapport
à la même période de 1997
(+10,9 % par rapport
à 1996), augmentation plus accentuée pour la clientèle
étrangère (+9,3 %) que pour les Français
(+2,8 %).
Si le taux d'occupation des hôtels a augmenté de 2,8 points
sur l'ensemble du territoire national, l'accroissement de l'activité,
pour l'ensemble des clientèles est plus marqué dans les
catégories 4* et luxe (+13,6 %) et 3* (+8,3 %) que dans les
catégories économiques. On note d'ailleurs une baisse assez
sensible de la fréquentation des hôtels 1* (-4,1 %)
imputable, en grande partie, à une diminution de la capacité
d'accueil dans cette catégorie d'hôtels.
Au plan régional, l'évolution du taux d'occupation des
hôtels met en évidence des régions en net progrès
par rapport à 1997 : Corse (+11 points), Haute-Normandie
(+4,5 points), Provence Alpes Côte d'Azur (+4,1 points),
Champagne Ardenne (+4,3 points), Aquitaine (+3,6 points), Midi
Pyrénées (3,3 points), Rhône-Alpes (+3,5 points)
et Languedoc-Roussillon (+3,2 points).
Dans certaines régions, les taux d'occupation sont en
légère hausse par rapport à ceux de l'année
précédente : Centre, Basse-Normandie, Bourgogne, Alsace,
Franche Comté, Nord-Pas-de-Calais et Bretagne. Ils sont stables en Pays
de Loire, Limousin et Poitou-Charentes.
Selon l'enquête Direction du Tourisme-INSEE,
la fréquentation
dans l'hôtellerie de plein air en 1998 a été
supérieure à celle enregistrée en 1997, avec une hausse de
1,5 % du volume global des nuitées
(+0,7 % pour la
clientèle française et +3,2 % pour la clientèle
étrangère). Ce résultat positif masque un bilan assez
contrasté par catégories avec une progression de la
fréquentation assez sensible dans les 3 et 4 étoiles
(respectivement +3,5 % et +4,5 % en nuitées) et un recul pour
les catégories 1 et 2 étoiles (-1,0 % et -2,0 % en
nuitées).
Avec un parc d'hébergement en augmentation significative, les
résidences de tourisme ont réalisé en 1998, plus de
cinq milliards de francs de chiffre d'affaires, avec une clientèle
étrangère représentant plus de 30 % de la
fréquentation totale.
Après une année 1998 morose, compte tenu de la concurrence de la
Coupe du Monde, le début de l'année 1999 offre de meilleures
perspectives pour les parcs récréatifs.
Ainsi, le parc Astérix a affiché un chiffre d'affaires
consolidé en progression de 22,4 % au premier semestre 1999. Ce
chiffre d'affaires comprend, à hauteur de 19,5 millions de francs,
la pré-vente de billets aux comités d'entreprises et aux
professionnels du tourisme, en hausse de 28,3 % par rapport à la
même période de 1998. Disneyland Paris a également
enregistré une hausse de 3 % de son chiffre d'affaires à l'issue
du premier semestre 1999. Pour le seul parc à thème,
l'activité a progressé de 2 %.
Par rapport à 1997, le chiffre d'affaires des agences de voyage est
en augmentation de 11,1 %, la plus forte de la décennie.
L'évolution du chiffre d'affaires en volume a connu également une
nette hausse (+8,7 %). La billetterie progresse de 11,2 % en valeur et la
revente de voyages à forfait enregistre une croissance en valeur de
10,1 %.
Après le redressement de son activité en 1997 (+7 % par rapport
à 1996), la restauration commerciale a encore affiché en 1998 une
progression de son chiffre d'affaires de 4,4 %. L'an dernier, les
restaurants indépendants ont enregistré un chiffre d'affaires de
139,9 milliards de francs, tandis que ceux rattachés à des
chaînes atteignaient 33,5 milliards de francs, selon l'étude
annuelle réalisée par le cabinet Gira Sic conseil. Par rapport
à 1997, le nombre de couverts servis en 1998 a augmenté de
3,2 % et le prix moyen du couvert s'est élevé à
175 francs hors taxes, en hausse de 1,2 %.
Néanmoins, toutes les formules de restauration n'ont pas profité
de l'embellie.
Ainsi, alors que les cafétérias enregistrent
des progressions mensuelles parfois spectaculaires (plus de 5 % en
septembre, en octobre et en novembre),
comme la restauration
3 étoiles qui connaît de bons résultats (+4 % en
moyenne de hausse par rapport à 1997),
la restauration
2 étoiles est en baisse, ainsi que la restauration à
thème.
Globalement, le début d'année 1999 est marqué par une
stabilité générale des prix (+0,3 %) mais avec une
légère hausse
de leur niveau
dans le
secteur
touristique, notamment pour les hébergements de vacances
(+1,3 %),
dont les hôtels avec une progression de 0,5 %, et
les voyages organisés (+1,6 %).
Seuls les transports affichent une baisse de 1,2 %, imputable à la
baisse des prix du transport aérien.
A la fin mars 1999, les salariés du secteur
hôtels-cafés-restaurants étaient estimés à
652.500 selon l'INSEE. Cet effectif salarié a ainsi connu une
augmentation de 3,1 % par rapport à mars 1998, qui s'est traduite par
19.800 emplois nouveaux.