Projet de loi de finances pour 2000, TOME XIII - Routes et voies navigables
GRUILLOT (Georges)
AVIS 91-TOME XIII (1999-2000) - COMMISSION DES AFFAIRES ECONOMIQUES
Tableau comparatif au format Acrobat ( 280 Ko )Table des matières
- INTRODUCTION
-
CHAPITRE 1ER -
PRÉSENTATION SYNTHÉTIQUE DES CRÉDITS -
CHAPITRE II -
LES ROUTES -
CHAPITRE III -
LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE
N° 91
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 1999-2000
Annexe au procès-verbal de la séance du 25 novembre 1999.
AVIS
PRÉSENTÉ
au nom de la commission des Affaires économiques et du Plan (1) sur le projet de loi de finances pour 2000 , ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE,
TOME XIII
ROUTES ET VOIES NAVIGABLES
Par M. Georges GRUILLOT,
Sénateur.
(1) Cette commission est composée de : MM. Jean François-Poncet, président ; Philippe François, Jean Huchon, Jean-François Le Grand, Jean-Pierre Raffarin, Jean-Marc Pastor, Pierre Lefebvre, vice-présidents ; Georges Berchet, Jean-Paul Emorine, Léon Fatous, Louis Moinard, secrétaires ; Louis Althapé, Pierre André, Philippe Arnaud, Mme Janine Bardou, MM. Bernard Barraux, Michel Bécot, Jacques Bellanger, Jean Besson, Jean Bizet, Marcel Bony, Jean Boyer, Mme Yolande Boyer, MM. Dominique Braye, Gérard César, Marcel-Pierre Cleach, Gérard Cornu, Roland Courteau, Charles de Cuttoli, Désiré Debavelaere, Gérard Delfau, Marcel Deneux, Rodolphe Désiré, Michel Doublet, Xavier Dugoin, Bernard Dussaut , Jean-Paul Emin, André Ferrand, Hilaire Flandre, Alain Gérard, François Gerbaud, Charles Ginésy, Serge Godard, Francis Grignon, Louis Grillot, Georges Gruillot, Mme Anne Heinis, MM. Pierre Hérisson, Rémi Herment, Bernard Joly, Alain Journet, Gérard Larcher, Patrick Lassourd, Edmond Lauret, Gérard Le Cam, André Lejeune, Guy Lemaire, Kléber Malécot, Louis Mercier, Paul Natali, Jean Pépin, Daniel Percheron, Bernard Piras, Jean-Pierre Plancade, Ladislas Poniatowski, Paul Raoult, Jean-Marie Rausch, Charles Revet, Henri Revol, Roger Rinchet, Jean-Jacques Robert, Josselin de Rohan, Raymond Soucaret, Michel Souplet, Mme Odette Terrade, MM. Michel Teston, Pierre-Yvon Trémel, Henri Weber.
Voir
les numéros
:
Assemblée nationale
(
11
ème législ.) :
1805
,
1861
à
1866
et T.A.
370
.
Sénat
:
88
et
89
(annexe n°
24
)
(1999-2000).
Lois de finances. |
INTRODUCTION
Mesdames, Messieurs,
Voici déjà deux ans qu'à l'occasion de l'examen des
crédits des Routes et Voies navigables dans le projet de budget du
ministère de l'équipement, des transports et du logement, votre
rapporteur pour avis relevait que le contexte se caractérisait par
" de graves incertitudes dans le domaine routier ".
L'année 1998 avait enregistré une stabilisation des dotations en
dépenses et crédits de paiement (+0,4 %), mais les
crédits inscrits au chapitre routier du Fonds d'investissement des
transports terrestres et voies navigables (FITTVN) avaient néanmoins
progressé de 14,1 % par rapport à l'année
précédente.
En 1999, si la sécurité routière avait été
relativement épargnée, les crédits des routes
étaient déjà apparus comme " sacrifiés ",
la dotation globale (dépenses ordinaires et crédits de paiement)
dévolue aux routes ayant en effet baissé de près de
5 % tandis que les dépenses en capital enregistraient une
diminution globale de 6,33 %. Les investissements sur la voirie nationale
enregistraient, quant à eux, une réduction de près de
13 % tandis que les crédits dévolus aux routes dans le
FITTVN subissaient une baisse de 13,3 %.
Le projet de budget pour 2000 confirme, hélas, ces évolutions.
Si l'on constate avec satisfaction une augmentation des crédits
affectés à la sécurité routière, l'enveloppe
globale " route " fait apparaître que l'équipement
routier de notre pays ne fait plus partie des priorités nationales :
- la dotation globale (dépenses ordinaires et crédits de
paiement) baisse de 9,65 %;
- les dépenses en capital baissent de 13 % ;
- les crédits affectés aux routes dans le FITTVN
enregistrent une réduction de 4 %.
On relèvera aussi que lors d'un récent Comité
interministériel consacré aux contrats de plan, le Premier
ministre a fait observer que la part routière des futurs contrats
passerait de plus du tiers à moins du quart de l'enveloppe globale.
Par ailleurs, votre rapporteur pour avis souhaiterait attirer l'attention de la
commission sur un projet du Gouvernement appelé à modifier en
profondeur l'économie de notre système autoroutier.
Ce projet de loi porterait réforme des " procédures
d'attribution des concessions d'autoroutes et des conditions de fonctionnement
des société d'économie mixte autoroutières ".
Ce texte devrait notamment porter sur deux points :
En premier lieu, il devrait être mis fin au système de
l'adossement. Les aides publiques nécessaires à
l'équilibre financier des futures concessions d'autoroutes seront
prévues sous forme de subventions financées sur le budget
d'investissement routier. Les nouvelles sections feront l'objet d'un contrat
spécifique. Cette nouvelle orientation est présentée comme
une conséquence de la directive européenne " Travaux ".
En second lieu, les sociétés d'autoroute (SEMCA) devraient
être " banalisées ", ce qui impliquera des modifications
affectant leur structure financière et leurs pratiques comptables, avec
notamment la suppression du régime dit " des charges
différées " et l'alignement sur les pratiques comptables de
droit commun ainsi que l'allongement des durées des concessions. A cet
égard, le Gouvernement déclare poursuivre actuellement une
négociation avec la Commission européenne sur le principe de
l'allongement des concessions des SEMCA.
Certaines des préoccupations exprimées rejoignent, certes, des
réflexions ou propositions formulées au sein de votre Haute
assemblée.
Il reste que, de notre part, la plus grande vigilance s'impose s'agissant de
la réglementation d'un secteur qui n'est manifestement plus jugé
prioritaire par les pouvoirs publics.
CHAPITRE 1ER -
PRÉSENTATION SYNTHÉTIQUE
DES CRÉDITS
I. LES CRÉDITS INSCRITS AU BUDGET DES TRANSPORTS
A. LES TRANSPORTS
Les crédits des routes demandés pour 2000 s'élèvent, en dépenses ordinaires et crédits de paiement, à 6,368 milliards de francs contre 7,039 milliards de francs dans le budget voté de 1999, soit une baisse de 9,53 %.
1. Les dépenses ordinaires
Les dépenses ordinaires recueillent 1,267 milliard de francs pour 2000, dotation en baisse légère (0,7 %) par rapport à celle de l'année précédente.
a) Les moyens des services (titre III)
Les
moyens des services reçoivent, comme en 1998, 1,157 milliard de
francs.
L'essentiel de ces crédits, soit 1,123 milliard de francs, est
affecté à l'entretien du réseau routier national, aux
moyens des parcs, à la viabilité hivernale et à
l'information du public (chapitre 35.42, articles 10 et 20).
b) Les interventions publiques (titre IV)
Les interventions publiques bénéficient d'une enveloppe en légère progression, soit 110 millions de francs, dévolus à la voirie nationale (chapitre 44.42) contre 108 millions de francs en 1999.
c) Les dépenses en capital
Les
dépenses en capital reçoivent 5,1 milliards de francs en
crédits de paiement, contre 5,76 milliards de francs dans le budget
de 1999, soit une réduction de 13 %.
Les autorisations de programme enregistrent, en revanche, une hausse de
22,1 % (5,84 milliards de francs contre 4,78 milliards de
francs).
d) Les investissements exécutés par l'Etat (titre V)
Les
crédits de paiement affectés aux investissements
exécutés par l'Etat représentent 4,95 milliards de
francs.
Les autorisations de programme passent, quant à elles, de
4,63 à 5,78 milliards de francs.
L'essentiel des crédits de paiement va :
- à hauteur de 1,80 milliard de francs aux grosses
réparations et aux aménagements de sécurité sur la
voirie nationale (chapitre 53.42) ;
- à hauteur de 3,14 milliards de francs aux investissements
sur le réseau routier national (chapitre 53.43).
e) Les subventions d'investissements accordées par l'Etat (titre VI)
Les
crédits de paiement affectés aux subventions d'investissement
restent modestes avec 150,8 millions de francs.
Les autorisations de programme atteignent 61,5 millions de francs.
Ces crédits sont affectés, à hauteur de
108,8 millions de francs, à des participations sur des
opérations liées à l'aménagement du réseau
routier national (y compris les TOM et la Corse).
B. LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE
Les crédits consacrés à la sécurité routière atteignent 533,5 millions de francs pour 2000, soit une augmentation sensible, de 14,7 % par rapport à 1999 (455 millions de francs).
1. Les dépenses ordinaires
Les
dépenses ordinaires représentent 346,1 millions de francs
pour 2000, soit une progression de 21,6 % (271,3 millions de francs
en 1999).
Au sein des dépenses ordinaires, les moyens des services atteignent
335,1 millions de francs. Ils sont en progression de 22,3 % d'une
année sur l'autre.
L'essentiel de ces crédits, soit 139,5 millions de francs, est
attribué au fonctionnement et à la maintenance des moyens
d'exploitation et d'alerte (chapitre 35.43, article 20).
Les actions locales de sécurité routière
bénéficient de 44 millions de francs (chapitre 37.06,
article 21), tandis que le chapitre réservé aux dépenses
diverses relatives aux activités du délégué
interministériel à la sécurité routière
bénéficie d'une dotation de 69,5 millions de francs en
progression de 38,6 % par rapport à 1999.
2. Les dépenses en capital
Les
dépenses en capital reçoivent 187,36 millions de francs de
crédits de paiement pour 1999, soit une stabilisation à
+ 1,4 % par rapport au budget de 1999 (183,6 millions de francs).
Quant aux autorisations de programme, elles représentent
189,6 millions de francs, soit une progression en francs courants de
3 % par rapport à 1999.
a) Les investissements exécutés par l'Etat (titre V)
Les
investissements exécutés par l'Etat reçoivent
183,6 millions de francs de crédits de paiement pour 2000 contre
179,6 millions de francs en 1999.
Les autorisations de programme atteignent, quant à elles,
186 millions de francs contre 180 millions de francs l'année
dernière.
L'ensemble des crédits de paiement est dédié aux actions
déconcentrées de sécurité et de circulation
(chapitre 53.48, articles 30 et 40).
b) Les subventions d'investissement accordées par l'Etat (titre VI)
Les
subventions d'investissement bénéficieront de 3,76 millions
de francs de crédits de paiement contre 4 millions de francs
l'année dernière.
Les autorisations de programme voient leur dotation passer de 4 millions
à 3,6 millions de francs.
L'ensemble de ces dotations est affecté aux organismes contribuant
à la prévention des accidents (chapitre 63.48,
article 10).
II. LES CRÉDITS INSCRITS AU FITTVN
Institué par la loi d'orientation n° 95-115 du
4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement et le
développement du territoire, le fonds d'investissement des transports
terrestres et voies navigables (FITTVN) fait l'objet d'un compte d'affectation
spéciale. Il figure sous le n° 902-26 au fascicule des comptes
spéciaux du Trésor.
Le fonds d'investissement des transports terrestres et des voies navigables
(FITTVN), créé par l'article 37 de la loi
précitée est alimenté par deux taxes, l'une due par
les exploitants d'ouvrages hydroélectriques concédés sur
les voies navigables, l'autre par les sociétés concessionnaires
d'autoroutes.
Il permet de financer des investissements particulièrement significatifs
en termes d'aménagement du territoire dans le domaine routier, dans
celui des voies navigables ainsi que dans le domaine du transport ferroviaire
et du transport combiné.
Le projet de loi de finances pour 1999 a proposé, dans le contexte
né de l'abandon du projet de canal Rhin-Rhône, de doubler la taxe
sur les titulaires d'ouvrage hydroélectriques. En 2000, les ressources
totales du fonds s'élèveront ainsi à 4,34 milliards
de francs, soit une hausse globale de 405 millions de francs par rapport
à 1999 (1.680 millions de francs au lieu de 1.710 pour la taxe sur
les titulaires d'ouvrages hydroélectriques, 2.655 au lieu de 2.210
millions de francs pour la taxe sur les concessionnaires d'autoroutes).
Les dépenses seront ainsi ventilées :
- 1.527 millions de francs pour les routes, permettant notamment la
poursuite du désenclavement du massif central ;
- 500 millions de francs consacrés aux voies navigables ;
seront ainsi financées l'amélioration et la modernisation du
réseau existant ainsi que la poursuite des études de mise
à grand gabarit des canaux Seine-Nord ;
- 2.308 millions de francs en faveur du transport ferroviaire et du
transport combiné permettent notamment un soutien plus marqué au
transport combiné, aux liaisons à grande vitesse, aux liaisons
régionales, à la modernisation du matériel roulant et
à l'amélioration du réseau existant (passages à
niveau, etc...).
Votre rapporteur pour avis ne peut qu'exprimer à nouveau le souhait
que le comité de gestion du FITTVN, où siègent des membres
du Sénat et de l'Assemblée nationale, puisse exercer un
véritable pouvoir de contrôle en matière de programmation
des dépenses.
Il rappellera que telle était bien l'intention du législateur au
moment de la création de ce fonds. Il soulignera enfin que le FITTVN,
toujours dans l'esprit du législateur, avait vocation à
être un outil essentiel dans la politique d'aménagement du
territoire et surtout pas un " substitut " aux insuffisances
budgétaires.
CHAPITRE II -
LES ROUTES
1. L'exécution du schéma routier national
S'agissant des
autoroutes interurbaines
, le schéma directeur de
1992 prévoyait, rappelons-le
9.535 km d'autoroutes de liaison
(ARL)
et
2.582 km de " liaisons assurant la continuité
du réseau autoroutier " (LACRA)
.
Au 1
er
mars 1992
, le réseau d'autoroutes de
liaison en service comprenait 477 km d'autoroutes non
concédées et 5.522 km d'autoroutes concédées.
3.536 km supplémentaires étaient programmés sous
forme d'autoroutes " généralement
concédées ".
Par ailleurs le Schéma prévoyait 2 582 km de LACRA,
c'est à dire d'autoroutes hors péage dont la réalisation
pouvait être phasée compte tenu des contraintes budgétaires
et des trafics attendus.
Au 1
er
janvier 1999, 7.392 km d'autoroutes de liaison
étaient effectivement en service, soit 77,4 % du linéaire
total planifié. 824 km étaient en travaux. A cette date, il
restait donc 1.319 km à engager.
Par ailleurs, 912 km de LACRA était réalisés sous
forme d'autoroutes et 1.199 km provisoirement sous forme de 2 x 2 voies
avec statut de route express, soit au total 82 % du linéaire
prévu.
Globalement le réseau autoroutier interurbain prévu en 1992
pour répondre aux besoins du trafic à l'horizon 2005 était
réalisé aux 4/5
e
au début de l'année
1999
.
Au 1
er
juillet 1999
, 7.441 km d'autoroutes de liaison
étaient effectivement en service, soit 77,8 % du linéaire
total planifié. 775 km étaient en travaux. A cette date, il
restait 1.319 km à engager.
A cette même date, 1.013 km de LACRA étaient
réalisés sous forme d'autoroutes et 1.199 km sous forme de 2
x 2 voies avec statut de route express, soit au total 85,7 % du
linéaire prévu.
a) Le réseau routier national non concédé
Concernant les autoroutes non concédées,
l'état
d'avancement et le calendrier prévisionnel des principales sections
projetées au-delà de 1999 sont précisés ci-dessous :
1. Autoroute A20, Vierzon - Brive-la-Gaillarde
La réalisation de l'autoroute A20 entre Vierzon et Brive-la-Gaillarde,
à usage gratuit, a été décidée par le
gouvernement en 1987 et inscrite au schéma directeur routier national en
1988 afin de désenclaver le Massif Central et favoriser son
développement économique.
A ce jour, la totalité des 282 km de l'itinéraire est mise en
service en 2 x 2 voies. La mise aux normes de l'autoroute A20 est
également faite à l'exception de 6 km au Sud de Limoges et de
11,6 km en Corrèze (déviation de Donzenac) où les travaux
sont en cours et seront achevés d'ici début 2000.
Au total, entre 1988 et 1998, ce sont 5 milliards de francs qui ont
été mis en place sur ce programme. 97 MF sont programmés
en 1999, principalement au titre du fonds d'investissement des transports
terrestres et des voies navigables (FITTVN).
2. Autoroute A 75, Clermont-Ferrand - Béziers
La réalisation de l'autoroute A75 entre Clermont-Ferrand et
Béziers, à usage gratuit, a été
décidée par le Gouvernement en 1987 et inscrite au schéma
directeur routier national de 1988 afin de désenclaver le Massif Central
et favoriser son développement économique. L'A75, prolongeant
l'A71 de Paris à Clermont-Ferrand, participera également au
délestage de l'autoroute A7 dans la vallée du Rhône.
L'enquête préalable à la déclaration
d'utilité publique des travaux nécessaires à la mise en
concession du viaduc de Millau sur l'autoroute A75 s'est déroulée
du 16 décembre 1998 au 10 février 1999.
Sur les 340 km de l'itinéraire, 260 sont aujourd'hui en service, dont
202 en continu de Clermont-Ferrand à Engayresque dans le
département de l'Aveyron, au Nord du futur contournement de Millau.
De 1988 à 1998, 7,7 milliards de francs ont été mis
en place. 422 millions de francs sont programmés en 1999
principalement au titre du FITTVN.
3. RN7 - RN82, Cosne-sur-Loire - Balbigny
En continuité de l'autoroute A77 concédée entre Dordives
(A6) et Cosne-sur-Loire, la RN7 et la RN82 relient Cosne-sur-Loire et Balbigny
(A89) sur une longueur de 245 km, traversant trois départements :
la Nièvre, l'Allier et la Loire.
La déclaration d'utilité publique (DUP) des travaux de l'ensemble
de l'itinéraire et le classement en autoroute jusqu'à Nevers Sud,
puis en route express au-delà jusqu'à Balbigny ont
été prononcés par décret en Conseil d'Etat le
20 septembre 1995. Des enquêtes complémentaires ont
été lancées en 1996 pour la DUP et le classement des
déviations de Tronsanges et de Magny-Cours.
L'objectif de ce programme est triple :
- assurer le prolongement de l'A77 (Dordives - Cosne-sur-Loire) ;
- contourner les trois pôles urbains les plus importants
(Nevers-Moulins-Roanne) ;
- améliorer la sécurité des usagers et des riverains
par la déviation de petites agglomérations.
Pour atteindre les deux premiers objectifs le programme spécifique
prévoit :
- de réaliser à 2 x 2 voies la section Cosne - Nevers -
Magny-Cours ;
- d'aménager la RN7 en continu à 2 x 2 voies sur 27 km
de Villeneuve-sur-Allier à la RN145 (Route Centre Europe
Atlantique) ;
- d'achever la rocade de Roanne (section Nord à 2 x 2 voies).
Le troisième objectif sera atteint par la réalisation
,
initialement envisagée à deux voies, des déviations de
Varennes-sur-Allier, de Lapalisse-Saint-Prix et l'aménagement de
Rossignol à la limite de la Loire dans le département de
l'Allier, des déviations de Saint-Martin d'Estreaux, de la
Pacaudière, de Changy et de Saint-Germain l'Espinasse dans le
département de la Loire.
4- La rocade des Estuaires (A84)
Classée liaison assurant la continuité du réseau
autoroutier au schéma directeur routier national, cette liaison doit,
à terme, être aménagée aux caractéristiques
autoroutières.
section Caen - Avranches
:
La déclaration d'utilité publique (DUP) de cette section est
intervenue en 1994.
section Avranches - Rennes
:
La DUP de cette section est intervenue en 1994.
5 - La RN 10 (A 63) dans les Landes
Entre les communes de Belin-Béliet en Gironde et Saint-Geours-de-Maremme
dans les Landes, la RN10 est l'un des maillons de l'itinéraire
autoroutier Ouest entre Paris et l'Espagne.
Le Gouvernement ayant finalement décidé, à la fin de
l'année 1997, de maintenir la gratuité de cette liaison, un
nouveau décret déclarant d'utilité publique les travaux de
mise aux normes autoroutières de la RN10 sans recours à la
concession a été pris le 12 janvier 1998.
Cette mise aux normes est estimée à 1 350 MF. En 1998, 250 MF
d'autorisations de programme ont été affectées pour les
travaux les plus urgents. 145 MF sont programmés en 1999.
Le financement devrait être achevé à l'horizon 2002, pour
une mise en service en 2003.
L'ensemble des mises en service prévues pour 2000 sur le
réseau routier national non concédé est indiqué
dans le tableau ci-après :
Mises en service prévues pour 2000
RÉSEAU ROUTIER NATIONAL NON CONCÉDÉ
Région |
N° |
Département |
N°
|
Opération |
Coût
|
KM |
RN
|
GLAT
|
AR
|
LACRA
|
Date prévisible
|
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Alsace |
67 |
Bas-Rhin |
RN353 |
Rocade Sud de Strasbourg - (sect. RN 83/RD 468 et sect.RD 468/Rocade Est) ; coût total = |
450,450 |
5,34 |
x |
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|
|
mars 2000 |
Alsace |
67 |
Bas-Rhin |
RN420 |
Deux créneaux de dépassement à Urmatt et Gresswiller (2 x 2 km) |
42,000 |
4,00 |
x |
|
|
|
septembre 2000 |
Alsace |
68 |
Haut-Rhin |
A35 |
Raccordement 1ère phase à la N2 (Suisse) à Saint-Louis |
43,000 |
1,00 |
|
|
x |
|
avril 2000 |
Alsace |
68 |
Haut-Rhin |
RN415 |
Aménagements à l'Est de Colmar - projet partiel au niveau de la RD 52 (giratoire) |
19,800 |
1,00 |
x |
|
|
|
juillet 2000 |
Alsace |
68 |
Haut-Rhin |
RN83 |
Rocade Ouest de Colmar section Nord (giratoire 'Tinken') - coût total des 2 giratoires - |
14,000 |
x |
x |
|
|
|
février 2000 |
Alsace |
68 |
Haut-Rhin |
RN83 |
Rocade Ouest de Colmar section Nord (giratoire 'Foire aux Vins') |
x |
x |
x |
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|
|
fin 3 ème trim. 2000 |
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|
Aquitaine |
24 |
Dordogne |
RN21 |
Déviation de Pont-St-Mamet |
52,500 |
4,80 |
x |
|
|
|
octobre 2000 |
Aquitaine |
33 |
Gironde |
A660 |
A 660 / RN 250 Aménagement progressif Mios-Arcachon |
90,710 |
12,80 |
|
|
x |
|
décembre2000 |
Aquitaine |
33 |
Gironde |
A630 |
Rocade Rive Gauche de Bordeaux - Mise à 2 x 3 voies entre A 62 et A 63 |
274,500 |
6,00 |
|
|
x |
|
décembre 2000 |
Aquitaine |
64 |
Pyrénées-Atlantiques |
RN134 |
Aménagement de la section Urdos-Forges d'Abel (hors tunnel Bordenave) |
142,000 |
5,60 |
|
x |
|
|
juin 2000 |
Auvergne |
15 |
Cantal |
RN122 |
La Cabanière - Le Ventalou - Rouziers (3ème section de Rouziers - Saint-Mamet) |
43,000 |
2,70 |
x |
|
|
|
4 ème trim. 2000 |
Auvergne |
43 |
Haute-Loire |
RN88 |
Doublement du Viaduc de Pont Salomon |
94,000 |
0,50 |
|
x |
|
|
été 2000 |
Auvergne |
63 |
Puy-de-Dôme |
RN89 |
Sortie Ouest de Clermont Ferrand à 2 x 2 voies - 2ème tranche |
63,300 |
2,80 |
x |
|
|
|
fin 2000 |
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
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|
Bourgogne |
21 |
Côte d'Or |
RN274 |
Aménagement du carrefour de Mirande |
37,400 |
x |
|
|
|
|
mi-2000 |
Bourgogne |
58 |
Nièvre |
RN7 |
Aménagt. Cosne-Pouilly (échang. Sud de Cosne et sect. voie substit. Cosne/Maltaverne) |
x |
x |
|
|
|
|
début 2000 |
Bourgogne |
71 |
Saône-et-Loire |
RCEA |
Créneau à 2 x 2 v. La Fourche - La Valouze (dit "créneau de La Chapelle du Mont de France") |
44,700 |
1,00 |
|
x |
|
|
après 2000 ? |
Bourgogne |
# |
Saône-et-Loire |
RCEA |
Aménagement à 2 x 2 voies Bois Clair - Prisse |
36,500 |
2,50 |
|
x |
|
|
après 2000 ? |
Bourgogne |
71 |
Saône-et-Loire |
RCEA |
Déviation Nord de Paray |
199,400 |
9,50 |
|
x |
|
|
fin 2000 |
Bourgogne |
71 |
Saône-et-Loire |
RCEA |
Aménagement à 2 x 2 voies Paray - Digoin (échang. du Mont) |
180,000 |
6,00 |
|
x |
|
|
mi-2000 |
Bourgogne |
89 |
Yonne |
RN60 |
Déviation Sud de Sens - (1ère phase - 1ère tranche) |
270,700 |
10,00 |
x |
|
|
|
printemps 2000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bretagne |
22 |
Côtes d'Armor |
RN176 |
Aménagement RN12 - JUGON |
105,000 |
7,20 |
x |
|
|
|
2 ème trim. 2000 |
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
Centre |
18 |
Cher |
RN20 |
Echangeur A20/A71 - Autoroute 2 x 2 v. |
40,000 |
x |
x |
|
|
|
3 ème trim. 2000 |
Centre |
18 |
Cher |
|
Rocade Est de Bourges - 1ère sect. RN151-RD976 à 2 v. (coût total y compris 2ème sect.) |
160,530 |
1,40 |
x |
|
|
|
début 2000 |
Centre |
37 |
Indre-et-Loire |
A85 |
Tours-Langeais - section 5 Tours-Druye (coût total y compris section 3) |
938,950 |
7,20 |
|
|
x |
|
2 ème sem. 2000 |
Centre |
37 |
Indre-et-Loire |
A85 |
Tours-Langeais - section 3 Barreau de Langeais (voir coût total section 5) |
x |
0,70 |
x |
|
|
|
mi-2000 |
Centre |
37 |
Indre-et-Loire |
|
BP Tours - liaison A10-RN10 à 2 x 2 v. |
154,720 |
2,30 |
x |
|
|
|
mi-2000 |
Centre |
41 |
Loir-et-Cher |
RN10 |
Dév. de Lisle Pezou - Tranche fonctionnelle Echang. de St-Firmin des Près à 2 x 2 v. |
176,000 |
7,96 |
x |
|
|
|
1 er trim. 2000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Champagne - Ardenne |
51 |
Marne |
RN4 |
Section Vitry / Fère-Champenoise (créneau d'Haussimont) |
62,000 |
2,70 |
|
x |
|
|
juillet 2000 |
Champagne - Ardenne |
51 |
Marne |
RN4 |
Section Fère-Champenoise / Sézanne - Doublement déviation de Sézanne |
42,940 |
1,30 |
|
x |
|
|
juillet 2000 |
Champagne - Ardenne |
52 |
Haute-Marne |
RN4 |
Déviation de Saint-Dizier |
517,000 |
9,86 |
|
x |
|
|
juin 2000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ile-de-France |
77 |
Seine-et-Marne |
RN2 |
Aménagements au Nord de Dammartin |
75,000 |
2,00 |
x |
|
|
|
4 ème trim. 2000 |
Ile-de-France |
77 |
Seine-et-Marne |
Francilienne |
Contournement de Roissy - 1ère phase de l'aménagt. échang. de Compans (RN2-RD212) |
96,000 |
x |
|
|
x |
|
4 ème trim. 2000 |
Ile-de-France |
78 |
Yvelines |
RN12 |
Déviation de Jouars Pontchartrain |
803,500 |
7,90 |
x |
|
|
|
fin 2000 |
Ile-de-France |
91 |
Essonne |
Francilienne |
Traversée d'Evry - (Total de l'opération collecteurs Ouest et Est)) |
434,000 |
2,60 |
|
|
x |
|
juin 2000 |
Ile-de-France |
93 |
Seine-Saint-Denis |
A86 |
Elarg. sect. échangeur Cornillon/Barreau liaison A1/A86 (doubl. viaduc sur canal St-Denis) |
205,000 |
2,00 |
|
|
x |
|
mi-2000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Languedoc - Roussillon |
11 |
Aude |
RN113 |
Déviation de Barbaira |
39,000 |
2,10 |
x |
|
|
|
début 2000 |
Languedoc - Roussillon |
11 |
Aude |
RN213 |
Aménagement de la RN213 à Narbonne |
21,500 |
x |
|
|
|
|
mi-2000 |
Languedoc - Roussillon |
30 |
Gard |
RN110 |
Déviation de Sommières |
55,000 |
2,50 |
x |
|
|
|
mi-2000 |
Languedoc - Roussillon |
48 |
Lozère |
RN106 |
Déviation de Rimeize |
21,700 |
3,00 |
x |
|
|
|
printemps 2000 |
Languedoc - Roussillon |
66 |
Pyrénées-Orientales |
RN116 |
Saint-Féliu d'Avall - Ille-sur-Têt (champs captants) |
222,480 |
3,40 |
x |
|
|
|
début 2000 |
Languedoc - Roussillon |
66 |
Pyrénées-Orientales |
RN9 |
Traversée du Grand Saint-Charles |
63,500 |
1,90 |
x |
|
|
|
mi-2000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Limousin |
19 |
Corrèze |
RN89 |
Déviation de Larche (1ère tranche) |
33,000 |
1,50 |
x |
|
|
|
2 ème sem. 2000 |
Limousin |
19 |
Corrèze |
RN120 |
Déviation de Seilhac |
84,000 |
4,00 |
x |
|
|
|
avril 2000 |
Limousin |
19 |
Corrèze |
A20 |
Mise aux normes de la déviation de Donzenac |
190,000 |
11,60 |
|
|
|
x |
mai 2000 |
Limousin |
87 |
Haute-Vienne |
RN141 |
Mise aux normes du créneau des Séguines |
12,400 |
2,00 |
|
x |
|
|
juin 2000 |
Limousin |
87 |
Haute-Vienne |
RN141 |
Déviation de Saint-Junien (et mise aux normes du créneau des Séguines) |
302,200 |
12,50 |
|
x |
|
|
juin 2000 |
Limousin |
87 |
Haute-Vienne |
A20 |
Mise aux normes autoroutières Boisseuil - Pierre-Buffière (achèvement de l'opération) |
85,000 |
5,50 |
|
|
|
x |
1 er sem. 2000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Lorraine |
54 |
Meurthe-et-Moselle |
RN52 |
Mise en voie express Crusnes-Mexy |
40,000 |
11,00 |
|
|
|
x |
fin 2000 |
Lorraine |
55 |
Meuse |
RN35 |
Contournement de Bar-le-Duc - tronçon Ouest - |
101,000 |
3,00 |
x |
|
|
|
fin 2000 |
Lorraine |
57 |
Moselle |
RN153 |
Déviation de Koenigsmacker |
63,000 |
4,10 |
x |
|
|
|
automne 2000 |
Lorraine |
57 |
Moselle |
RN61 |
Déviation Ouest de Sarreguemines |
283,000 |
7,10 |
x |
|
|
|
automne 2000 |
Lorraine |
88 |
Vosges |
RN59 |
Echangeur de Remomeix |
16,000 |
3,10 |
|
x |
|
|
fin 2000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Midi - Pyrénées |
9 |
Ariège |
RN20 |
Déviation de Foix |
481,000 |
6,00 |
|
x |
|
|
décembre 2000 |
Midi - Pyrénées |
12 |
Aveyron |
RN88 |
Franchissement du Viaur à Tanus |
345,000 |
6,00 |
|
x |
|
|
juillet 2000 |
Midi - Pyrénées |
31 |
Haute-Garonne |
RN125 |
Déviation de Chaum |
30,000 |
2,30 |
x |
|
|
|
début 2000 |
Midi - Pyrénées |
65 |
Hautes-Pyrénées |
RN21 |
Pont-Neuf - Agos |
178,100 |
4,00 |
x |
|
|
|
fin 2000 |
Midi - Pyrénées |
81 |
Tarn |
RN126 |
Déviation de Soual |
82,300 |
3,00 |
x |
|
|
|
début 2000 |
Midi - Pyrénées |
81 |
Tarn |
RN112/126 |
Rocade de Castres (Section Sud-Est) |
65,600 |
3,00 |
x |
|
|
|
été 2000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nord - Pas-de-Calais |
59 |
Nord |
RN455 |
Mise aux normes section A 21- Rocade Est |
410,285 |
8,00 |
|
|
|
|
décembre 2000 |
Nord - Pas-de-Calais |
59 |
Nord |
RN49 |
Déviation de Saultain |
63,000 |
2,78 |
x |
|
|
|
1 er trim. 2000 |
Nord - Pas-de-Calais |
59 |
Nord |
RN356 |
VRU Lille - Roubaix - Tourcoing (section 5 bis) |
55,000 |
x |
x |
|
|
|
2 ème trim. 2000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Basse - Normandie |
14 |
Calvados |
RN13 |
Déviation de Bayeux (Ouest) - (voir coût total et km de la dév. de Bayeux, prévue en 2003) |
x |
x |
|
|
|
x |
décembre 2000 |
Basse - Normandie |
14 |
Calvados |
B.P. |
Boulevard Périphérique de Caen - Echangeur de Mondeville |
95,000 |
x |
|
|
|
|
début 2000 |
Basse - Normandie |
50 |
Manche |
RN174 |
Villeneuve A84 (Virages du Mamel) |
91,000 |
2,40 |
x |
|
|
|
2000 |
Basse - Normandie |
50 |
Manche |
RN13 |
Cherbourg - Barreau des Flamands |
53,000 |
1,00 |
x |
|
|
|
printemps 2000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Haute - Normandie |
27 |
Eure |
RN154 |
Evreux - Nonancourt - 1ère section dév. S.E. d'Evreux - échang. de Chavigny |
460,000 |
16,00 |
x |
|
|
|
juin 2000 |
Haute - Normandie |
76 |
Seine-Maritime |
RN27 |
Aménagement à 2 x 2 voies entre l'A.151 et la déviation de Tôtes |
50,000 |
2,00 |
|
x |
|
|
mi-2000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pays de Loire |
44 |
Loire Atlantique |
RN249 |
Contournement de Nantes : La Madeleine-Bellevue |
50,000 |
3,50 |
x |
|
|
|
fin 2000 |
Pays-de-Loire |
85 |
Vendée |
RN160 |
La Roche-sur-Yon - La Mothe-Achard : déviation de La Mothe-Achard |
48,000 |
3,00 |
|
x |
|
|
2000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Poitou - Charentes |
16 |
Charente |
RN141 |
Déviation de Chasseneuil-Taponnat |
289,000 |
10,50 |
|
x |
|
|
mi-2000 |
Poitou - Charentes |
17 |
Charente Maritime |
RN10 |
Déviation de Pouillac |
70,000 |
3,80 |
|
x |
|
|
fin 2000 |
Poitou - Charentes |
79 |
Deux-Sèvres |
RN149 |
Déviation de Bressuire |
176,700 |
8,85 |
|
x |
|
|
mi-2000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Provence-Alpes-Côte d'Azur |
6 |
Alpes Maritimes |
RN204 |
Aménagements localisés Gorges de Saorge (1ère phase) |
140,000 |
2,00 |
|
x |
|
|
2000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Rhône - Alpes |
1 |
Ain |
RN504 |
Déviation d'Argis |
92,340 |
1,43 |
x |
|
|
|
décembre 2000 |
Rhône - Alpes |
7 |
Ârdèche |
RN102 |
Déviation de Labégude |
130,000 |
1,59 |
x |
|
|
|
décembre 2000 |
Rhône - Alpes |
38 |
Isère |
RN85 |
Aménagement de la Côte de Laffrey - partiel - (du PR 60,50 au PR 61,70) |
39,000 |
1,20 |
x |
|
|
|
1 er trim. 2000 |
Rhône - Alpes |
38 |
Isère |
RN85 |
Déviation de Jarrie |
215,500 |
2,76 |
x |
|
|
|
mars 2000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DOM - TOM |
# |
Guadeloupe |
RN4 |
Déviation de Blanchard |
120,000 |
1,40 |
x |
|
|
|
mi-2000 |
DOM - TOM |
# |
Guyane |
RN1 |
Modernisation de la route entre Iracoubo et St-Laurent-du-Maroni |
131,000 |
54,00 |
x |
|
|
|
2000 |
DOM - TOM |
# |
Réunion |
RN2/2A |
Front de mer de Saint-Denis - section UMAB/Butor |
88,000 |
3,00 |
x |
|
|
|
juin 2000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
b) Le réseau concédé
En
1998, les mises en service sur le
réseau
concédé
ont été les suivantes :
-
Région Auvergne
A710 Antenne de Lussat
(7 km) : mise en service le
3 mars 1998.
Cette bretelle assure la liaison entre les autoroutes A71 et A72 à l'est
de Clermont-Ferrand et un complément de maillage des radiales
autoroutières convergeant vers l'agglomération.
-
Régions Franche-Comté et Rhône-Alpes
A39 Dôle - Bourg
(104 km) : mise en service le 2 juin
1998
Cette section de l'autoroute A39 constitue un élément d'un grand
itinéraire nord-sud dont la fonction primordiale est de doubler les
autoroutes A6 et A7, fréquemment en situation proche de la saturation.
Elle participe aussi au désenclavement du Jura.
-
Région Haute-Normandie
A29 Pont de Normandie - A13
(16 km) : mise en service le
10 décembre 1998.
Cette section relie le pont de Normandie à l'autoroute A13 et constitue
un maillon de " la route des estuaires ".
A29 Yvetot - Neufchatel
(30 km) : mise en service le
10 décembre 1998.
Après la mise en service du tronçon Le Havre-Yvetot en mai 1996,
cette section est le deuxième maillon de cet autoroute mis en service,
qui constitue un élément de la rocade des estuaires et, par le
prolongement de l'autoroute A29 en direction d'Amiens, permet au port du Havre
d'être relié au nord de la France.
-
Région Midi-Pyrénées
A20 Montauban - Cahors sud
(40 km) : mise en service le
10 juillet 1998.
Cette section s'intègre dans le nouvel itinéraire
Paris-Limoges-Brive-Montauban assurant un itinéraire plus direct entre
Paris et Toulouse et participant ainsi au désenclavement des
régions traversées. Cette mise en service améliore les
relations entre le département du Lot et Toulouse.
-
Régions Nord-Pas-de-Calais et Picardie
A16 Abbeville - Boulogne
(76 km) : mise en service le
15 mai 1998.
Cette section constitue l'achèvement de l'itinéraire A16
Paris-Amiens-Boulogne et permet des liaisons rapides, dans de bonnes
conditions, entre les régions Nord-Pas-de-Calais, Picardie et
Ile-de-France. Cette liaison permettra de délester l'A1 de son trafic
entre Calais, Boulogne, la côte d'Opale, Amiens et la région
parisienne.
-
Région Rhône-Alpes
A43 Sainte-Marie - Saint-Michel
(20 km) : mise en service le
20 janvier 1998.
Après la mise en service du tronçon Aiton-Sainte-Marie de Cuines
en janvier 1997, il s'agit du deuxième tronçon de
l'autoroute de la Maurienne, qui assurera la desserte de la vallée et la
continuité de l'autoroute A43 vers l'Italie, via le tunnel routier du
Fréjus.
Les mises en service du premier semestre de 1999
pour les autoroutes
concédées ont été les suivantes (63 km) :
-
Région Haute-Normandie
A151 bretelle de Dieppe
(12 km) : mise en service le
20 mai 1999.
La mise en service de cette bretelle autoroutière permet
d'améliorer les relations entre l'agglomération de Rouen et le
port de Dieppe.
-
Région Limousin
A20 section Brive - Souillac
(21 km) : mise en service le
5 février 1999.
Prolongeant la liaison non concédée Vierzon-Brive, l'autoroute
A.20 Brive-Montauban doit permettre à terme le désenclavement de
la région Limousin et de la région Midi-Pyrénées,
ainsi que l'amélioration des relations entre Paris et l'Espagne. La
section Montauban-Cahors sud de cette autoroute a été ouverte le
10 juillet 1998.
- Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
A51 section Sisteron - La Saulce
(30 km) : mise en service le
26 juin 1999.
Cette section constitue le tronçon sud du projet de liaison
Grenoble-Sisteron, qui a pour vocation de désenclaver le massif alpin et
d'offrir un itinéraire alternatif à la vallée du
Rhône aux déplacements entre la région lyonnaise et la
côte d'Azur. Le parti d'aménagement du tronçon central de
cet itinéraire entre le Col du Fau et La Saulce va prochainement faire
l'objet d'une concertation.
Les mises en service du second trimestre de 1999
pour les autoroutes
concédées sont les suivantes (80 km) :
-
Région Centre
A77 section Dordives - Briare
(64 km) : mise en service
prévue au début du mois de novembre 1999. Cette section constitue
la partie nord de la liaison Dordives - Cosnes sur Loire, qui doit permettre
d'assurer le désenclavement de la Nièvre et le délestage
du trafic de l'autoroute A6.
-
Région Rhône-Alpes
A51 section Grenoble - Coynelle
(16 km) : mise en service le
29 juillet 1999.
Cette section constitue le tronçon nord du projet de liaison Grenoble -
Sisteron.
Les
mises en services suivantes sont prévues en 2000 (total
159 km).
- Région Aquitaine
A89 section Coutras - Montpon Est
(28 km) :
Cette section, dont la mise en service est prévue en juin 2000,
constitue le premier tronçon ouvert à la circulation dans la
partie ouest de l'autoroute A89 Bordeaux - Clermont-Ferrand. Cette autoroute
constitue la grande liaison autoroutière longue d'environ
350 kilomètres destinée à contribuer au
désenclavement du Massif Central en constituant le maillon d'un grand
axe transversal est-ouest qui reliera la façade Atlantique à la
région Rhône-Alpes et, au-delà, à la Suisse et
à l'Italie.
- Régions Auvergne - Limousin
A89 section Ussel Ouest - Laqueuille
(40 km) :
Cette section, dont la mise en service est prévue en janvier 2000,
constitue le premier tronçon ouvert à la circulation dans la
partie est de l'autoroute A89 Bordeaux - Clermont-Ferrand.
- Régions Bourgogne - Centre
A77 section Briare - Cosne sur Loire
(33 km) :
Après la mise en service de la section Dordives - Briare en octobre
1999, cette section, dont la mise en service est prévue en juin 2000,
termine la liaison Dordives - Cosne sur Loire, qui permettra d'assurer le
désenclavement de la Nièvre et le délestage du trafic de
l'autoroute A6 et de la RN 7, tout en revalorisant l'axe nord-sud de Paris
vers Lyon et le Massif Central via Nevers.
-
Région Pays de la Loire
A28 section Maresché - Le Mans - Ecommoy
(44 km) :
Cette section, dont la mise en service est prévue en juin 2000,
constitue le premier tronçon ouvert à la circulation de
l'autoroute A28, qui est un élément de la grande rocade
autoroutière de contournement du bassin parisien.
- Région Rhône-Alpes
A43 Saint-Michel - Le Freney
(14 km)
Cette section, dont la mise en service est prévue en juillet 2000,
terminera la desserte de la vallée de la Maurienne et la
continuité de l'autoroute A43, dont la partie Aiton - Sainte Marie a
été mise en service le 14 janvier 1997 et la partie Sainte-Marie
- Saint-Michel le 20 janvier 1998, vers l'Italie via le tunnel du Fréjus.
Le comité des investissements à caractère
économique et social du 29 juin 1999 a arrêté un
programme d'investissements de 12.151 millions de francs pour 2000.
Les mises en services prévues en 2001 et 2002, pour les autoroutes
concédées, sous réserve du bon avancement des
procédures et des travaux, sont les suivantes :
MISES EN SERVICE PRÉVUES EN 2001
SOCIÉTÉS |
SECTIONS D'AUTOROUTES |
KM |
DATES |
ASF |
A20 Souillac-Cahors Nord |
46 |
Juillet |
ASF |
A83 Oulmes-Niort |
34 |
Juillet |
ASF |
A899 Libourne Ouest-Coutras |
25 |
Avril |
ASF |
A89 Montpon Est - Mussidan |
25 |
Avril |
SANEF |
A29 Amiens - A1 |
31 |
Juin |
SANEF |
A29 A1 - Saint Quentin |
30 |
Juin |
COFIROUTE |
A28 Alençon - Maresché |
22 |
Juin |
COFIROUTE |
A85 Villefranche - Vierzon |
23 |
Juin |
|
TOTAL |
236 |
|
MISES EN SERVICE PRÉVUES EN 2002
SOCIETES |
SECTIONS D'AUTOROUTES |
KM |
DATES |
ASF |
A20 Cahors Nord - Cahors Sud |
23 |
Décembre |
ASF |
A66 Toulouse - Pamiers |
40 |
Janvier |
ASF |
A87 Angers - Mortagne |
65 |
Janvier |
ASF |
A89 Tulle Est - Ussel Ouest |
43 |
Janvier |
|
TOTAL |
171 |
|
Au-delà de 2002, le calendrier des mises en service n'est plus connu avec certitude.
2. Le volet routier des contrats Etat-régions
Pour le
réseau non concédé, le volet routier des contrats
Etat-régions du XIe Plan s'est élevé à
65,8 milliards de francs, dont 27,4 milliards de part Etat.
Ces montants ont compris les programmes d'accélération qui
concernent notamment, l'aménagement des trois grands axes
interrégionaux que sont :
- la Rocade des Estuaires, autoroute gratuite entre Caen, Rennes et Nantes
;
- la Route Centre Europe Atlantique entre Mâcon et Chalon à
l'Est et La Rochelle à l'Ouest, via Montluçon, Limoges et
Angoulême ;
- la RN88 entre Toulouse et Lyon.
A la fin de l'année 1999, les montants affectés dans le cadre du
volet routier des contrats Etat-régions représenteront 80 %, en
part Etat, de l'enveloppe pluriannuelle.
La programmation de la période quinquennale 1995-1999 prévoyait
un
volume global d'engagement d'opérations nouvelles de 72 milliards
de francs
permettant d'engager, durant cette période, les travaux de
quelque 1.500 kilomètres d'autoroutes supplémentaires. Sur
ces 72 milliards de francs, 47,9 milliards de francs concernaient les
trois " pôles d'économie mixte " (SAPR, ASF et SANEF)
autour desquels sont regroupées depuis 1994 les six
sociétés d'économie mixte d'autoroute.
Pour les trois pôles, le montant prévisionnel des dépenses
d'investissement pour les cinq ans s'élevait à 67 milliards de
francs.
Le programme annuel de dépenses d'investissements et d'emprunts est
arrêté par le Comité des investissements à
caractère économique et social (CIES) -qui a remplacé le
FDES-, sauf en ce qui concerne COFIROUTE, placée hors du champ de
compétence de cette institution depuis sa réforme en 1996.
Les cahiers des charges des sociétés d'autoroute
définissent, rappelons-le, les règles de fixation des tarifs de
péage
dont les modalités d'évolution pour chaque
concessionnaire sont précisées dans les contrats de plan
. Le
contrôle de l'Etat ne s'exerce plus par des autorisations annuelles, mais
a posteriori
, par la vérification du respect des règles
tarifaires et des engagements pris.
Les contrats de plan fixent également des objectifs dans les domaines de
la politique commerciale (l'accent étant porté sur le
renforcement de la sécurité) et de la politique de construction
afin d'accroître la qualité architecturale des ouvrages et leur
bonne insertion dans l'environnement.
Les contrats de plan des sociétés d'économie mixte
comportent, d'autre part, un volet financier et un volet social :
- le volet financier prévoit des engagements sur l'évolution
de l'endettement, les investissements autofinancés et la situation des
charges différées, et comporte le suivi de certains indicateurs,
notamment des ratios financiers et de gestion ;
- le volet social vise le maintien global de l'emploi, la formation et
l'amélioration des conditions de travail et de sécurité.
Parmi les différents volets des contrats de plan, convient-il de
souligner,
les dépenses d'investissement et la politique tarifaire
constituent les éléments clés.
Le pourcentage des dépenses réalisées est indiqué
dans le tableau suivant (montants en MF) :
Sociétés |
Dépenses d'investissement
|
Dépenses d'investissement
|
Taux
de réalisation
|
SAPRR |
13 957 |
12 374 |
88,7 |
AREA |
3 141 |
1 933 |
61,5 |
ASF |
25 566 |
18 980 |
74,2 |
ESCOTA |
5 665 |
3 379 |
59,6 |
SANEF |
11 301 |
7 853 |
69,5 |
SAPN |
7 370 |
7 373 |
100,0 |
TOTAL |
67 000 |
51 892 |
77,5 |
Les
écarts observés sur certains projets entre le programme et le
taux de réalisation concernent notamment la section centrale de
l'autoroute A51 Grenoble - Sisteron, initialement prévue aux
contrats de plan d'AREA et ESCOTA et " suspendue " par le
Gouvernement en 1997 ; d'autre part, le réexamen des conditions du
débouché en Ile-de-France de l'autoroute A16, a
entraîné, on le sait, une diminution des dépenses
prévues au contrat de plan de la SANEF ; par ailleurs, enfin, chacun
s'accorde à reconnaître que certains projets prévus aux
contrats de plan de la société SAPRR (A48
Ambérieu-Bourgoin et A432 La Boisse-Pusignan), a pris du retard.
Comme on le sait, une nouvelle génération de contrats de plan
est en cours d'élaboration pour la période 2000-2004.
Comme pour le plan précédent, les investissements inscrits dans
le domaine routier aux prochains contrats Etat-régions ne devront
concerner que le réseau national.
Trois orientations prioritaires devront présider à
l'élaboration des prochains contrats Etat-régions :
l'amélioration de la sécurité, l'amélioration du
cadre de vie urbain, la cohérence du réseau national.
Le Gouvernement annonce que les volets routiers des prochains contrats
Etat-régions concernent plus spécialement :
- l'amélioration des infrastructures existantes (résorption
des nuisances phoniques, réhabilitation des voies rapides en milieu
urbain, mises aux normes en milieu interurbain) ;
- les voies de contournement pour les agglomérations ;
- la poursuite du " maillage " du territoire.
3. Le financement des autoroutes concédées
a) La Caisse nationale des autoroutes
En 1998, le programme global des emprunts émis par la caisse nationale des autoroutes (CNA) s'est élevé à 14 355 millions de francs. La répartition de ce programme a été la suivante :
9 800 |
millions de francs d'emprunts obligataires sur le marché domestique |
2 480 |
millions de francs d'emprunts auprès de la Banque Européenne d'Investissement (B.E.I.) |
2 075 |
millions de francs, en contrepartie d'un emprunt de 500 millions de francs suisses |
Le total
des encours au 31 décembre 1998 s'élevait ainsi à
134.917 millions de francs, dont 128.694 millions en francs
domestiques et l'équivalent de 6.223 millions de francs en devises.
En 1998, le montant des emprunts remboursés par la CNA s'est
élevé à 6.846 millions de francs.
Le programme des emprunts autorisé pour 1999 par le Comité des
investissements à caractère économique et social (CIES) du
29 juin 1999 a été arrêté à 10 630 millions
de francs pour les seules sociétés d'économie mixte, soit
1 620,5 millions d'euros hors la société des autoroutes et du
tunnel du Mont Blanc (ATMB), les perspectives de cette société
n'étant pas connues à la date de la réunion du CIES
à la suite de l'accident survenu dans le tunnel au début de
l'année.
Le programme d'emprunts réalisé par la CNA au 30 juin 1999
(3.935,7 millions de francs) se composait d'une émission d'un
emprunt de 600 millions d'euros.
Le programme restant à émettre en 1998 (6.694,3 millions de
francs) devrait se répartir de la façon suivante :
- 5.248,3 millions de francs en emprunts obligataires, soit
800 millions d'euros,
- 1.446 millions de francs en emprunts auprès de la BEI, soit
220,5 millions d'euros.
La prévision de remboursement d'emprunts en 1999 s'établit
à 6.498 millions de francs.
Le montant prévisionnel des dépenses d'investissements des
sociétés d'économie mixte concessionnaires d'autoroutes
pour 2000 a été arrêté à 12.151 millions de
francs (hors ATMB) par le CIES du 29 juin 1999.
Le volume des emprunts nécessaires pour mener à bien ce
programme, par l'intermédiaire de la CNA, est évalué,
notons-le, à 12.383 millions de francs en 2000
(11.860 millions de francs au titre des travaux et 523 millions de
francs au titre du refinancement des sociétés).
En 2000, 7.078 millions de francs d'emprunts devraient être
remboursés par la CNA.
b) Les péages
Pour 1999, l'augmentation moyenne des tarifs de péage pour l'ensemble des sociétés d'autoroute devrait être de 1,22 % pour les véhicules légers et 2,22 % pour les poids lourds. La hausse moyenne des péages tous véhicules confondus serait de 1,55 %.
Sociétés |
Taux véhicules légers |
Taux poids lourds |
Total |
SAPRR |
0,85 |
2,75 |
1,65 |
AREA |
1,11 |
2,60 |
1,46 |
ASF |
1,00 |
0,99 |
1,00 |
ESCOTA |
0,48 |
1,32 |
0,68 |
SANEF |
1,12 |
1,35 |
1,21 |
SAPN |
4,07 |
4,20 |
4,10 |
COFIROUTE |
1,95 |
4,10 |
2,77 |
Il
convient de rappeler que les hausses résultent de l'addition de deux
éléments : une hausse de base, correspondant aux lois
tarifaires prévues dans les conventions de concession et les contrats de
plan des sociétés, et une hausse complémentaire,
permettant de compenser pour partie l'augmentation de 2 à 4 centimes par
kilomètre parcouru du taux de la taxe d'aménagement du territoire
(TAT).
Sur la période des contrats de plan 1995 - 1999, les hausses tarifaires
hors compensation TAT, pour les véhicules légers, ont
été comprises, suivant les sociétés, entre 0,85
fois l'inflation hors tabac et l'inflation hors tabac + 1,8 %. Ces
différences selon les sociétés tiennent en effet compte
des charges financières et des coûts d'exploitation et d'entretien
spécifiques.
Les hausses tarifaires ont été également modulées :
- par
classe de véhicule
, pour parvenir à une
meilleure proportionnalité du péage aux coûts
générés par les différentes catégories
d'usagers ;
- par
axe autoroutier,
afin de favoriser l'orientation des flux de
trafic par le péage.
4. Le transport routier
a) Le trafic et l'économie du secteur
En dépit d'un certain fléchissement à la fin de l'année, le transport routier de marchandises a enregistré en 1998 une progression supérieure à celle de 1997. On relève que l'écart de croissance entre le " compte d'autrui " et le " compte propre " continue de s'accentuer.
TRAFICS ROUTIERS INTÉRIEURS EFFECTUÉS PAR LES VÉHICULES IMMATRICULÉS EN FRANCE
|
Evolution en % |
Niveau 1998 |
|
|
1997/1996 |
1998/1997 |
Milliards de T-Kms |
Trafic routier total (tous véhicules) |
+2,0 |
+3,6 |
184,7 |
dont compte d'autrui (véhicules > 3 T de charge utile) |
+4,8 |
+6,1 |
132,2 |
dont compte propre (véhicules > 3 T de charge utile) |
-6,7 |
-5,0 |
35,0 |
Source : Commission des comptes des transports de la
Nation
Cette amélioration de l'activité a généré
une progression des recettes de 6 %. En raison de la baisse du prix du
gazole, les consommations intermédiaires ont évolué moins
vite que la production, entraînant une
hausse et de l'excédent
brut d'exploitation
de 17 %, permettant un relèvement d'un
point du taux de marge des entreprises du secteur, qui est passé de
15 % en 1997 à 16 % en 1998. Le regain d'activité s'est
aussi traduit par une hausse des immatriculations de poids lourds neufs de
+20 % et par une demande de travail faisant progresser l'emploi du secteur
d'environ 7 %.
COMPTES DES ENTREPRISES DE TRANSPORT ROUTIER DE MARCHANDISES
|
Evolution en % |
Niveau 1998 |
|
|
1997/1996 |
1998/1997 |
Milliards de francs |
Chiffre d'affaires hors taxes |
+8,1 |
+6,3 |
175,2 |
Consommations intermédiaires (hors sous-traitance) |
+8,1 |
+4,4 |
87,8 |
Valeur ajoutée |
+6,6 |
+9,0 |
64,8 |
Rémunération |
+6,6 |
+7,7 |
50,2 |
Excédent brut d'exploitation |
+6,9 |
+17,2 |
10,2 |
Source : Commission des comptes des transports de la
Nation
Le trafic routier de marchandises a enregistré un ralentissement au
cours des deux premiers mois de 1999 puis s'est redressé les deux mois
suivants. Au total, sur les quatre premiers mois de l'année le trafic,
pour le compte d'autrui devrait être stabilisé par rapport
à la même période de 1998.
Selon les prévisions établies par la Direction de la
prévision du Ministère des finances (croissance du PIB en volume
comprise entre 2,2 % et 2,5 % pour 1999, et, entre 2,5 % et
3,0 % pour l'an 2000), l'activité du transport routier de
marchandises devrait se poursuivre à un rythme conséquent. De
plus, ces perspectives de croissance sont à mettre en regard d'une
situation financière satisfaisante, le secteur ayant consolidé
ses comptes en 1997 et 1998.
b) Les contrats de progrès
On
rappellera que la démarche dite des " contrats de
progrès ", engagée depuis 1994, a débouché sur
de nouveaux droits pour les transporteurs :
- droit d'exiger du donneur d'ordres un document cadrant
l'opération (article 25 de la loi du
1
er
février 1995 concernant les clauses abusives et
la présentation des contrats et régissant diverses
activités d'ordre économique et commercial) ;
- droit à une juste rémunération couvrant le service
rendu (article 6 de la LOTI, prolongé par les textes sur les prix
abusivement bas) et la sous-traitance ;
- droit de refuser de participer au chargement ou déchargement d'un
envoi de 3 tonnes ou plus, lorsque cette participation n'a pas
été prévue lors de la commande (article 7 du contrat-type
général ; article 25 de la loi précitée du
1
er
février 1995) ;
- droit à un complément de rémunération en cas
d'attente anormale au chargement ou au déchargement et, plus
généralement, pour toutes prestations annexes (article 26 de la
loi de 1995) ;
- droit d'obtenir paiement à réception de leur facture et de
percevoir des intérêts à compter de cette date (article 17
du contrat type général) ;
- garantie générale et réciproque de
l'expéditeur et du destinataire pour le paiement du prix de transport, y
compris en cas de défaillance du commissionnaire (nouvel article 101 du
code de commerce) ;
- droit de dénoncer à l'administration des retards de
paiement importants et répétés de la part des
commissionnaires (article 21 du décret du 5 mars 1990) ;
- possibilité de faire reporter la responsabilité
pénale de certaines infractions sur le donneur d'ordres (décret
du 23 juillet 1992, dit de coresponsabilité pénale) ;
- droit à la sécurité (arrêté du 26
avril 1996 sur le protocole de sécurité : lors des
opérations de chargement et déchargement) ;
- droit de rétention de la marchandise en cas de non paiement
(nouvel article 108-1 du code de commerce) ;
- action directe reconnue au loueur de véhicule industriel avec
conducteur (article 34 modifié de la LOTI) ;
- ouverture de la possibilité de paiement direct par le client
lorsqu'il y a des intermédiaires, dans les conditions prévues par
la loi du 31 décembre 1975 relative à la sous-traitance
(loi du 6 février 1998) ;
Soulignons que le fonds régional d'aide au conseil (FRAC),
co-financé par l'Etat et la région, a pour objectif de faciliter
l'adaptation des entreprises de transport en finançant pour partie leurs
recours à des conseils extérieurs dans les domaines suivants :
gestion des ressources humaines, organisation, prospection de nouveaux
marchés, modernisation et stratégie d'ensemble de l'entreprise,
amélioration de la production.
En matière d'accès à la profession et au marché,
l'effort a porté notamment sur
- le relèvement du niveau d'accès à la
profession ;
- l'amélioration du niveau de connaissances et de
compétences des futurs professionnels nouveaux chefs d'entreprises en
rendant plus sélectif, notamment, le niveau de difficulté de
l'examen de l'attestation de capacité professionnelle ;
- le renforcement de la condition d'honorabilité ;
- le relèvement du niveau de la capacité financière
des entreprises, fixé à 60.000 F pour le 1
er
véhicule et 33.000 F pour les véhicules suivants ;
- la restructuration du secteur en soumettant les entreprises utilisant
des véhicules de moins de 3,5 tonnes, jusqu'alors non encadrées,
à des conditions d'accès à la profession adaptées
à leur activité.
Au plan social, on rappellera que les partenaires sociaux du transport routier
ont conclu, le 23 novembre 1994, un accord sur le temps de service, la
rémunération et les repos récupérateurs des
conducteurs marchandises " grands routiers ". Cet accord
prévoyait un processus de transparence effective, de
rémunération intégrale et de réduction
programmée des temps passés par ces conducteurs au service de
leur employeur. Il a été progressivement complété,
en matière de durée du travail des personnels roulants du
transport routier, par d'autres dispositions conventionnelles ou
réglementaires.
Sur le plan conventionnel, il faut encore mentionner l'accord collectif de
branche signé le 7 novembre 1997, sur la transparence et l'augmentation
programmée de la rémunération de toutes les heures
travaillées par les personnels roulants marchandises, et l'accord du 12
novembre 1998, qui a, en outre, institué, spécifiquement pour les
conducteurs " grands routiers ", une garantie de
rémunération basée sur l'amplitude de la journée de
travail et calculée au mois.
Le Conseil national des transports a procédé, en 1999, à
une évaluation des résultats de ce processus. Les
différentes données statistiques disponibles semblent indiquer
que la transparence des heures effectivement travaillées par les
personnels roulants du transport routier de marchandises a
considérablement progressé, tandis que les
tendances
à la
réduction progressive de ces temps ont peut-être
été un peu moins partagées
.
S'agissant du développement de la formation professionnelle, l'accord de
branche du 20 janvier 1995 a prévu la mise en place, pour les
conducteurs salariés du transport routier public de marchandises :
- d'une part, d'une formation initiale minimale obligatoire (FIMO) de
quatre semaines pour les conducteurs nouvellement embauchés et ne
disposant pas d'un diplôme ou titre de conducteur routier ;
- d'autre part, d'une formation continue obligatoire de
sécurité (FCOS) de trois jours tous les cinq ans pour les
conducteurs en place.
Ces formations, qui ont été confirmées par un
décret du 31 mai 1997, se sont rapidement
développées :
FIMO (nombre d'attestations délivrées à l'issue des
stages) :
1995 : 1 256
1996 : 4 792
1997 : 6 584
1998 : 9 445
TOTAL : 22 077
FCOS (nombre d'attestations délivrées à l'issue des
stages) :
1995 : 194
1996 : 2960
1997 : 14 051
1998 : 51 804
TOTAL : 69 009
Des travaux ont été engagés en 1998 dans une douzaine de
branches professionnelles comptant des effectifs importants de conducteurs
routiers dans la perspective d'accords paritaires. Au 6 février 1999,
trois accords collectifs de branche relatifs à la mise en oeuvre de
l'obligation de formation professionnelle initiale et continue prévue
par l'article 1
er
de la loi du 6 février 1998 avaient
été signés :
- l'accord du 18 novembre 1998 sur
la formation obligatoire des
conducteurs des entreprises de négoce et de distribution de combustibles
solides, liquides, gazeux et produits pétroliers
;
- l'accord du 24 novembre 1998 sur
la formation obligatoire des
conducteurs des coopératives agricoles de céréales, de
meunerie, d'approvisionnement, d'aliments du bétail et
d'oléagineux
;
- l'accord du 26 janvier 1999 sur
la formation obligatoire des
conducteurs des entreprises de la récupération pour la gestion
industrielle de l'environnement et du recyclage
.
c) L'application de la loi n° 98-69 du 6 février 1998 tendant a améliorer les conditions d'exercice de la profession de transporteur routier
Elle
marque une étape dans l'évolution de la réglementation en
inscrivant le transport routier dans le cadre du marché européen.
Un certain nombre des dispositions de la loi du 6 février 1998 tendant
à améliorer les conditions d'exercice de la profession de
transporteur routier ont été d'application directe et notamment
celles qui :
- fixent une périodicité trimestrielle pour réunir
les commissions des sanctions administratives (article 4) ;
- précisent les mentions obligatoires à faire figurer dans
le document de suivi du transporteur (article 5.I) ;
- créent une sanction d'immobilisation du véhicule et de son
chargement (article 5.II) ;
- prévoient que les dépassements du temps de conduite et la
réduction du temps de repos sont calculés en incluant les
périodes des temps de conduite et de repos effectués à
l'étranger (article 6) ;
- élargissent la portée du privilège du voiturier
(article 7) ;
- alignent le régime de la commission des sanctions administratives
(CSA) de la région Ile de France sur le régime commun des autres
régions (article 8) ;
- renforcent le dispositif pénal (article 9) ;
- reconnaissent l'action directe du voiturier ou du loueur de
véhicules avec conducteur à l'égard de l'expéditeur
et du destinataire (article 10 ; article 12) ;
- créent une nouvelle habilitation des contrôles des
transports terrestres en matière de prix et d'activité sous
traitée (article 13).
En revanche, d'autres dispositions exigeaient des actions
complémentaires :
En matière de formation, la loi du 6 février 1998, qui a
généralisé l'obligation de formation initiale et continue
à l'ensemble des conducteurs routiers, a renvoyé à des
dispositions conventionnelles ou réglementaires. C'est ainsi que pour
les conducteurs " artisans " du transport routier de marchandises, le
décret du 18 novembre 1998 a prévu l'application du
même dispositif que pour les salariés. En matière de
transport routier de voyageurs, la négociation d'un accord collectif de
branche a commencé le 20 octobre 1998. Dans le transport pour
compte propre, trois accords ont été conclus dans les
combustibles et carburants (18 novembre 1998), les
coopératives agricoles des céréales
(24 novembre 1998) et le recyclage des matériaux
(26 janvier 1999).
La loi du 6 février a mis fin, d'autre part, au régime de
l'autorisation de transport qui était délivrée auparavant
sous condition, a soumis à la réglementation des transports les
entreprises ayant des véhicules d'au moins deux essieux, quel que soit
le tonnage et a, enfin, créé une sanction d'immobilisation
administrative des véhicules des entreprises ayant commis des
infractions délictuelles aux dispositions relatives aux transports, aux
conditions de travail et à la sécurité.
Ces dispositifs ont rendu nécessaire l'abrogation du décret du
14 mars 1986 relatif aux transports routiers de marchandises.
Le décret en cours de préparation portera en
conséquence :
- sur les conditions d'inscription au registre des transporteurs et des
loueurs ;
- sur les titres administratifs de transport et les documents de transport
exigibles à bord des véhicules ;
- enfin, sur les sanctions administratives et pénales applicables
aux entreprises infractionnistes.
Un second décret précisera le régime d'attribution des
titres de transports pour les départements d'outre mer
Relevons que l'article 14 de la loi, qui précise que
l'identification du véhicule constitue le point de départ
à partir duquel court le délai de chargement et de
déchargement, a fait l'objet d'un premier décret approuvant le
nouveau contrat type général (décret n°99-299 du
6 avril 1999)
La mise à jour des autres contrats types, qui portera notamment sur ce
point, est attendue pour début 2000.
Un bilan de l'application et de l'efficacité de l'ensemble des
dispositions concernant les conditions d'exercice de la profession de
transporteur routier ainsi que du dispositif de contrôle est en cours
d'élaboration. Il sera, conformément à la loi,
présenté au Parlement.
CHAPITRE III -
LA SÉCURITÉ
ROUTIÈRE
1. Les statistiques
Nombre d'accidents corporels, de tués et de blessés
Indice base 100 en 1994
ACCIDENTS CORPORELS |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
Rase campagne |
41 866
|
41 661
|
40 082
|
40 953
|
41 239
|
Milieu urbain |
90 860
|
91 288
|
85 324
|
84 249
|
83148
|
Ensemble des réseaux |
132 726
|
132 949
|
125 406
|
125 202
|
124 387
|
TUES |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
Rase campagne |
5 786
|
5 655
|
5 528
|
5 463
|
5 829
|
Milieu urbain |
2 747
|
2 757
|
2 552
|
2 526
|
2 608
|
Ensemble des réseaux |
8 533
|
8 412
|
8 080
|
7 989
|
8 437
|
BLESSES |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
Rase campagne |
64 745
|
64 477
|
61 003
|
62 484
|
62 644
|
Milieu urbain |
116 087
|
116 926
|
109 114
|
107 094
|
105 891
|
Ensemble des réseaux |
180 832
|
181 403
|
170 117
|
169 578
|
168 535
|
En cinq
ans, le nombre d'accidents corporels a diminué de 6 %, celui des
tués de 1 % et celui des blessés de 7 %. On
relèvera, cependant, que le nombre des tués passe de 7.989
à 8.437 de 1997 à 1998.
NOMBRES D'ACCIDENTS CORPORELS ET DE TUES PAR TYPES DE VOIES
Indice base 100 en 1994
Autoroutes
|
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
Accidents corporels |
4 815
|
5 254
|
5 255
|
5 593
|
5 910
|
Tués |
446
|
440
|
429
|
446
|
471
|
Routes nationales (rase campagne et agglomérations < 5 000 habitants)
|
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
Accidents corporels |
12 974
|
12 460
|
11 895
|
11 787
|
11 807
|
Tués |
2 086
|
2 026
|
1 919
|
1 846
|
1 928
|
Routes départementales (rase campagne et agglomérations <5000 habitants)
|
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
Accidents corporels |
31 406
|
30 926
|
29 585
|
29 782
|
29 552
|
Tués |
3 822
|
3 710
|
3 640
|
3 690
|
3 919
|
En cinq
ans, le nombre d'accidents corporels a augmenté de 23 % sur les
autoroutes, il a diminué de 9 % sur les routes nationales et de
6 % sur les routes départementales.
Nombres de tués par catégories d'usagers
Indice base 100 en 1994
TUES |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
Piétons |
1 126
|
1 027
|
987
|
929
|
988
|
Cyclistes |
321
|
374
|
300
|
329
|
301
|
Cyclomotoristes |
472
|
471
|
478
|
471
|
418
|
Motocyclistes |
816
|
780
|
741
|
831
|
901
|
Usagers de voitures de tourisme |
5 423
|
5 389
|
5 240
|
5 069
|
5 491
|
Usagers de véhicules utilitaires et de poids lourds |
375
|
371
|
334
|
360
|
338
|
En cinq
ans, quatre catégories d'usagers ont vu leur nombre de tués
diminuer plus ou moins fortement : -12 % pour les piétons,
-11 % pour les cyclomotoristes, -10 % pour les usagers de
véhicules utilitaires et -6 % pour les cyclistes. Deux
catégories enregistrent une hausse de ce nombre : les
automobilistes (+1 %) et les motocyclistes (+10 %).
Nombre de blessés par catégories d'usagers
Indice base 100 en 1994
BLESSES |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
Piétons |
21 810
|
21 197
|
19 789
|
19 152
|
18 493
|
Cyclistes |
7 429
|
7 681
|
6 771
|
7 191
|
6 366
|
Cyclomotoristes |
20 072
|
21 487
|
20 156
|
20 526
|
20 106
|
Motocyclistes |
17 044
|
17 248
|
16 356
|
18 066
|
17 953
|
Usagers de voitures de tourisme |
106 741
|
106 290
|
100 281
|
98 259
|
99 034
|
Usagers de véhicules utilitaires et de poids lourds |
7 736
|
7 500
|
6 764
|
6 384
|
6 583
|
En cinq
ans, quatre catégories d'usagers ont vu leur nombre de blessés
diminuer plus ou moins fortement : -15% pour les piétons et les usagers
de véhicules utilitaires, -14% pour les cyclistes et -7% pour les
automobilistes. Une seule catégorie voit ce nombre augmenter : il
s'agit de celle des motocyclistes (+5%) et une autre catégorie le voit
rester à peu près stable : celle des cyclomotoristes.
Le bilan des cinq premiers mois de 1999 apparaît dans le tableau
ci-dessous :
|
Accidents
|
Tués |
Blessés
|
Blessés
|
Total
|
5 mois
1999
|
47 114
|
2 982
|
11 840
|
51 331
|
63 171
|
Les vitesses pratiquées de jour par les voitures de tourisme sur la période 1994-1998 sont retracées dans le tableau ci-dessous :
|
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
Autoroutes de liaison
(130 km/h)
|
122
|
120
|
119
|
121
|
122
|
Autoroutes de dégagement
(110 km/h)
|
107
|
106
|
106
|
104
|
109
|
Routes
nationales à 2 x 2 voies avec chaussées
séparées
(110 km/h)
|
109
|
110
|
111
|
111
|
111
|
Routes
nationales
(90 km/h)
|
89
|
90
|
90
|
90
|
89
|
Routes départementales à grande circulation (90km/h)
vitesse
moyenne
|
91
|
93
|
93
|
92
|
92
|
Traversées d'agglomérations (<5 000 habitants) par RN (50km/h)
vitesse
moyenne
|
61
|
62
|
64
|
62
|
61
|
Traversées d'agglomérations (20 000 à 100 000 habitants) par artères en agglomération (50km/h )
vitesse
moyenne
|
53
|
52
|
52
|
51
|
50
|
Traversées d'agglomérations
(20 000
à 100.000 habitants)
par
voies d'entrées en agglomération
vitesse
moyenne
|
62
|
60
|
63
|
62
|
62
|
Source : sondage DSCR
Ces
vitesses sont plutôt en hausse sur le réseau autoroutier,
principalement sur les autoroutes de dégagement. Elles sont stables ou
en légère baisse sur les autres réseaux.
Les enquêtes, effectuées sur les accidents mortels depuis 1982
dans le cadre du programme REAGIR, permettent de connaître avec
précision les différents facteurs qui interviennent dans les
accidents de la route.
Une analyse réalisée sur 20.000 rapports d'accidents survenus de
1983 à 1996 indique, par thème, les principaux facteurs retenus
par les commissions d'enquêtes. Ces facteurs ne préjugent en rien
de responsabilités éventuelles, qui restent du domaine des
enquêtes judiciaires.
Répartition globale des accidents
Sur les 20 000 enquêtes effectuées, on relève :
* 95% des accidents comportant des facteurs se rapportant à
l'usager,
* 47% des accidents comportant des facteurs se rapportant à
l'infrastructure,
* 28% des accidents comportant des facteurs se rapportant au
véhicule,
* 7% des accidents comportant des facteurs se rapportant à
l'alerte, aux soins et aux secours,
* 22% des accidents comportant des facteurs se rapportant à des
éléments divers (météo...).
-
facteurs se rapportant à l'usager
Sur l'ensemble des 20 000 enquêtes analysées, on
relève :
* 48% dans lesquelles on relève une vitesse inadaptée,
27% dans lesquelles on relève la présence de l'alcool,
* 30% dans lesquelles on relève un défaut de
sécurité individuelle (ceinture, casque),
* 18% dans lesquelles on relève la présence de la fatigue,
* 16% dans lesquelles on relève un mauvais comportement face
à une situation d'urgence,
* 17% dans lesquelles on relève l'inattention des conducteurs,
* 15% dans lesquels on relève l'inaptitude à la conduite,
* 14% dans lesquelles on relève un problème physique du
conducteur (malaise, maladie, prise de médicaments, handicap...).
Le facteur " vitesse "
se retrouve dans 59 % des
accidents de motos, 44 % des accidents de voitures de tourisme et dans
22 % des accidents de poids lourds.
Pour ce qui concerne
le facteur " alcool "
, la moyenne des
taux d'alcoolémie relevés est de 1,8 g/l de sang ; 41% des taux
étant supérieurs à 2 g/l de sang. On retrouve ce
facteur :
* chez les conducteurs de voitures de tourisme dans 25 % des
accidents les impliquant ;
* chez les motocyclistes ou cyclomotoristes dans 22 % des accidents
les impliquant ;
* chez les piétons dans 15 % des accidents les
impliquant ;
* chez les chauffeurs de poids lourds dans 6 % des accidents les
impliquant.
Si l'on examine
le facteur " sécurité
individuelle ",
on trouve le " non port du casque " chez les
usagers de deux roues dans 23 % des accidents de motos et 42 % des
accidents de cyclomoteurs. Le facteur " fatigue " se trouve chez les
conducteurs de voitures légères dans 18 % des accidents de
VL, chez les motocyclistes dans 9 % des accidents de motos et chez les
chauffeurs routiers dans 8,5 % des accidents de poids lourds. Enfin,
" la manoeuvre dangereuse " est plus présente chez les deux
roues (19,5 %) que chez les véhicules légers (13 %). Il
s'agit principalement de dépassements dangereux (1/3 des accidents) et
d'une mauvaise appréciation des distances (37 %).
- facteurs se rapportant à l'infrastructure
Le facteur " conception de l'infrastructure " se retrouve dans
34 % des accidents. Parmi ceux-ci, 20 % ont un rapport avec la
configuration de la route et 15 % avec les abords. Ce facteur varie peu,
quelque soit le type d'accident (moto, VL, PL, etc...).
Le facteur " entretien et exploitation de l'infrastructure " se
retrouve dans 24 % des accidents.
- facteurs se rapportant au véhicule
Sur les 20.000 accidents mortels, le facteur " conception du
véhicule " se retrouve dans 14 % des cas. Il s'agit
essentiellement des dispositifs de sécurité (3 %), de
résistance aux chocs (4 %) ou de problèmes de
visibilité (5 %).
Le facteur " entretien du véhicule " se retrouve, quant
à lui, dans 16,5 % des enquêtes, essentiellement des
problèmes de pneumatiques (8,5 %) ou de mauvais entretien
général (8 %).
2. Les mesures législatives et réglementaires
La loi
n° 99-505 du 18 juin 1999 relative à la
sécurité routière et aux infractions sur les agents a
porté sur les points suivants
- obligation de suivre un stage de sensibilisation à la
sécurité routière pour les conducteurs novices auteurs
d'infractions graves ;
- dispositions relatives à l'accès à la profession et
au fonctionnement des établissements d'enseignement de la conduite ;
- mise en jeu de la responsabilité pécuniaire des
propriétaires de véhicules en cas d'infraction sans
interception ;
- création d'un délit en cas de récidive dans un
délai d'un an pour excès de vitesse de plus de 50 km/h
au-delà de la limite réglementaire ;
- dépistage systématique de la drogue pour les conducteurs
impliqués dans des accidents mortels.
S'agissant des
textes réglementaires
, on relèvera
notamment :
- le décret du 24 mars 1998 instaurant une contravention
de 5
e
classe pour sanctionner l'excès de vitesse
égal ou supérieur à 50 km/h et modifiant les articles
R.232 et R.232-1 du code de la route ;
- le décret du 1
er
septembre1998 modifiant
l'article R.138 du code de la route. Transpose en droit français
les dispositions de la directive n° 97/54/CE du Parlement
européen et du conseil du 23 septembre 1997 qui prévoit
le passage de la vitesse par construction des tracteurs agricoles de 30
à 40 kilomètres par heure ;
- le décret du 14 septembre 1998 relatif à la
circulation des cycles et modifiant le code de la route ;
- le décret du 8 décembre 1998 modifiant certaines
dispositions du code de la route relatives au permis de conduire. Ce texte
transpose les dernières dispositions de la directive
n° 91/439/CEE du 29 juillet 1991 relatives au permis de
conduire ; il s'agit de la reconnaissance mutuelle des permis de conduire
délivrés par les Etats-membres ainsi que les nouvelles
définitions ou appellations de sous-catégories de permis de
conduire ;
- la circulaire du 24 juin 1998 modifiant la circulaire du
31 janvier 1997 relative à la circulation des transports
exceptionnels sur autoroute ;
- la circulaire du 17 août 1998 relative à la loi
du 30 décembre 1996 sur l'air et l'utilisation rationnelle de
l'énergie.
3. Le traitement spécifique des endroits dangereux
Les
endroits dangereux du réseau routier national, font l'objet
d'aménagements qui sont inventoriés dans les plans
régionaux d'aménagements de sécurité (PRAS),
élaborés par les directions régionales de l'Equipement et
validés par la direction des routes. Une deuxième
génération de PRAS, liée à la préparation
des XIIe contrats Etats-régions, a été
élaborée en 1998-1999.
Pour 1999, le montant des autorisations de programme prévues à ce
titre devrait s'élever à 210 millions de francs,
répartis de la façon suivante :
- crédits d'initiative locale : 80 millions de
francs ;
- opérations spécifiques de sécurité :
130 millions de francs dont près d'un tiers servent à
financer des opérations relevant des contrats de plan
Etat-régions et un peu plus des deux tiers des opérations du
programme général de sécurité.
Le programme général de sécurité (hors contrats de
plan) est consacré exclusivement au traitement des endroits les plus
dangereux du réseau national au moyen d'aménagements d'un
coût modéré, compte tenu de l'enveloppe disponible. En
1999, 67 opérations ont fait l'objet d'autorisations de programme
soit pour des études, soit pour des travaux.
Les contrats Etat-régions permettent de réaliser des
opérations d'un montant plus élevé comme, par exemple, des
traitements d'itinéraires. En 1999, les dotations ont concerné
38 opérations.
Les crédits demandés pour 2000 s'élèvent au total
à 200 millions de francs en autorisations de programme et
174,20 millions de francs en crédits de paiement, ce qui constitue
une évolution positive pour poursuivre l'amélioration des
infrastructures du point de vue de leur sécurité.