EXAMEN EN COMMISSION
La
commission des affaires étrangères, de la défense et des
forces armées a examiné le présent avis au cours de sa
séance du mercredi 18 novembre 1998.
A la suite de l'exposé du rapporteur pour avis, M. Xavier de Villepin,
président, s'est inquiété de la baisse de l'aide publique
française qui ne représenterait que 0,36 % du PIB en 1999 contre
0,40 % en 1997. Il a par ailleurs souhaité obtenir des précisions
sur les moyens de concilier la concentration de notre effort sur un nombre
limité de pays et l'ouverture souhaitable de la France vers les zones
lusophones et anglophones du continent africain.
Mme Paulette Brisepierre, rapporteur pour avis, a observé que l'aide
publique française devait se concentrer sur le continent africain
plutôt que risquer de se diluer dans un ensemble plus large, qui
comprendrait également l'Asie et l'Amérique latine. Elle a
toutefois souligné que notre politique de coopération ne saurait
rester enfermée dans les limites fixées par notre passé
colonial et devait privilégier en Afrique des pays qui présentent
des perspectives économiques solides et à partir desquels notre
influence peut rayonner.
M. Xavier de Villepin, président, a alors observé que les
conséquences de la crise économique asiatique, et notamment la
baisse du prix de certaines matières premières, pourraient
remettre en cause les perspectives de croissance de l'Afrique pour 1999. Il a
par ailleurs rappelé qu'il serait procédé, après
l'audition des rapporteurs pour avis de la commission, à un vote unique
sur l'ensemble des crédits du ministère des affaires
étrangères pour 1999.
La commission a ensuite entendu les rapports pour avis de M. Guy Penne sur les
crédits du ministère des affaires étrangères
consacrés aux relations culturelles extérieures et à la
francophonie, et de M. André Dulait sur les crédits du
ministère des affaires étrangères.
Puis la commission a, suivant l'avis de ses rapporteurs pour avis,
proposé d'assortir l'approbation du budget du ministère des
affaires étrangères pour 1999 de vives réserves
liées en particulier à la baisse des moyens consacrés
à la coopération au développement et à la poursuite
de la déflation des effectifs du ministère des affaires
étrangères. Sous le bénéfice de ces observations,
elle a émis un avis favorable à l'adoption des crédits du
ministère des affaires étrangères pour 1999.