C. LA CONSOLIDATION DES MOYENS CONSACRÉS À LA FORMATION DES TRAVAILLEURS SOCIAUX
Concernant les centres de formation des travailleurs sociaux (CFTS), il faut rappeler qu'il s'agit de 150 centres, agréés par le ministère, régis par la loi de 1901 sur les associations, qui ont à jouer un rôle essentiel en matière de lutte contre l'exclusion puisqu'ils sont chargés d'assurer annuellement la formation initiale de près de 20.000 étudiants, notamment pour la préparation des diplômes d'assistante sociale ou d'éducateur spécialisé.
Les crédits affectés au fonctionnement des écoles de formation des travailleurs sociaux (EFTS) passent à 451,6 millions de francs grâce à une mesure nouvelle de 2,3 millions de francs : il faut souligner que la progression est de 0,51 % seulement par rapport à la loi de finances initiale pour 1995 et que le niveau de crédits prévus pour 1996 se situe en-dessous de celui atteint après le collectif budgétaire de l'été (- 1,67 %).
Le maintien à un bon niveau de ces crédits serait d'autant plus nécessaire que le nombre de diplômés assistants sociaux a enregistré une baisse de 22 % entre 1985 et 1994, puisque les CFTS refusent des candidats pour des raisons financières, alors même que leur rôle est assurément important dans la politique de lutte contre l'exclusion. Dans la mesure où les postes ouverts par les collectivités locales constituent un débouché privilégié pour les travailleurs sociaux, il serait d'ailleurs utile d'envisager comment celles-ci pourraient être mieux associées au financement de leur formation.
Votre rapporteur a constaté, par ailleurs, deux points positifs :
- d'abord, 8 millions de francs ont été dégagés en 1996 en autorisations de programme, pour financer les travaux de rénovation des centres de formation.
- ensuite il apparaît une hausse de l'ordre de 3 % des crédits destinés aux bourses d'enseignement social qui s'élèveront à 85 millions de francs en 1996. Ceci devrait permettre d'en revaloriser le montant même s'il convient de relever que pour prétendre à une bourse en étant étudiant en travail social, il faut justifier d'un plafond de revenu quatre fois inférieur à celui qui permet d'obtenir une bourse sur critères sociaux dans une université. Par ailleurs, dans la mesure ou, dans certaines DRASS, les commissions d'attribution des bourses pour faire face à l'accroissement des demandes ont dû appliquer des demi-bourses ou des quart de bourse, la mesure de revalorisation est souvent un « trompe l'oeil ».