IV. ÉGALITÉ FEMMES-HOMMES : UNE HAUSSE SOUTENUE DES CRÉDITS

A. L'ACCENT MIS SUR LA LUTTE CONTRE LES VIOLENCES

L'égalité entre les femmes et les hommes a été érigée au rang de grande cause nationale du quinquennat. Bien que le programme 137 n'ait pas vocation à rassembler la totalité des mesures prises par l'État en la matière, la réalité des chiffres est longtemps restée éloignée des ambitions affichées par le Gouvernement.

En 2021, les crédits dédiés à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles avaient été renforcés pour atteindre 22 millions d'euros. Au total, les crédits de paiement du programme avaient augmenté de 37 % (de 30 millions d'euros en LFI pour 2020 à 41,5 millions d'euros pour 2021).

Pour 2022, une nouvelle action 25, intitulée « Prévention et lutte contre les violences et la prostitution », est créée pour donner plus de visibilité à cette politique.

Cette action est dotée de 28 millions d'euros en crédits de paiement (+ 27,5 %). Pour leur part, les crédits dédiés à l'accès au droit et à l'égalité professionnelle augmentent de 17 %.

Les crédits de paiement du programme s'élèveraient au total à 51 millions d'euros, en hausse de 22 % .

B. UNE VOLONTÉ RENOUVELÉE DE LUTTER CONTRE LA PROSTITUTION

Au sein de la nouvelle action 25, 1,2 million d'euros supplémentaires seront attribués en 2022 à la lutte contre la prostitution :

- les crédits dédiés à l'accompagnement des personnes en parcours de sortie de la prostitution augmenteront de 2,1 millions d'euros en 2021 à 3 millions d'euros en 2022 afin de permettre aux associations agréées d'accompagner plus de personnes prostituées et de renforcer cet accompagnement ;

- l'enveloppe dédiée à l'aide financière à l'insertion sociale et professionnelle des personnes engagées dans un parcours de sortie de la prostitution (AFIS) , qui avait diminué de 2 millions d'euros en 2019 à 1,2 million en 2020 et 2021, augmente pour la première fois depuis sa création à 1,5 million d'euros . Cette aide d'un montant de 330 euros par mois pour une personne seule est destinée à des personnes qui ne peuvent bénéficier d'aucun minimum social, notamment lorsqu'elles ont été déboutées d'une demande d'asile.

Alors que le parcours de sortie de la prostitution (PSP), créé par la loi du 13 avril 2016, s'est déployé très lentement, 80 commissions départementales avaient été installées au 1 er janvier 2021, dont 48 avaient mis en oeuvre des parcours de sortie. Au 31 janvier 2021, 567 personnes bénéficiaient ou avaient bénéficié d'un PSP et 446 de l'AFIS depuis leur création.

Page mise à jour le

Partager cette page