B. LE DÉVELOPPEMENT DU LOGEMENT ADAPTÉ À L'ÉPREUVE DE LA CRISE
Le terme de logement adapté recouvre les dispositifs comme les maisons-relais ou les pensions de famille permettant un accueil, sans limitation de durée, dans des structures de petite taille gérées par un hôte rémunéré, l' intermédiation locative (IML) pour laquelle une aide est versée à un organisme de logement social ou une association qui, en retour, sous-loue aux personnes un logement à un tarif social ou enfin les résidences sociales soutenues financièrement par l'aide à la gestion locative sociale ( AGLS ).
Le plan quinquennal 2018-2022 pour le « Logement d'abord » définit la stratégie prioritaire de transformation structurelle de la politique publique. Il entend développer les modes de logement adapté avec un accompagnement social renforcé afin d'orienter en priorité les personnes sans-abri ou mal logées vers ces dispositifs. Le « logement d'abord » fait donc le choix de mettre fin au parcours d'insertion par étape : accueil en CHU ou à l'hôtel, en CHRS puis seulement en logement adapté. Les objectifs assignés au plan sont de créer 10 000 places en pensions de famille et 40 000 places supplémentaires en IML sur cinq ans.
La crise sanitaire a eu des effets contrastés sur le développement du logement adapté. La création de places en pensions de famille a largement été retardée. Fin septembre 2021, seules 5 353 places ont été ouvertes depuis début 2017 soit un objectif atteint à 53 % à un an de l'échéance. Pour les places en IML en revanche, l'objectif a été rehaussé à 43 000 places en 2020 et se trouve rempli à 71 % avec 30 500 places ouvertes depuis début 2018.