B. UN RÉTABLISSEMENT BIENVENU DES CRÉDITS DE LA POLITIQUE DE MÉMOIRE
En 2020, une partie des dispositifs habituellement financés par le budget de l'État ont été financés grâce à un prélèvement sur la trésorerie de l'Office nationale des anciens combattants et des victimes de guerre (ONACVG), qui présentait un excédent conséquent.
Comme s'y était engagé le Gouvernement, les crédits qui avaient été débudgétisés l'an passé sont rétablis en 2021. Les crédits dédiés à la politique de mémoire progresseraient ainsi de plus de 6 millions d'euros par rapport à 2020 pour retrouver un niveau proche de celui des années antérieures. Il convient en outre de noter la progression de 3,5 millions d'euros des crédits destinés à l'entretien des sépultures de guerre et des Hauts-lieux de la mémoire nationale.
En l'absence de cérémonie majeure prévue en 2021, les crédits dédiés aux commémorations s'élèveraient, comme en 2020, à 4 millions d'euros 1 ( * ) .
C. UN NÉCESSAIRE RENOUVELLEMENT DE LA POLITIQUE DE MÉMOIRE
Alors que les derniers témoins des grands conflits du XX e siècle sont appelés à disparaître dans les années à venir, le devoir de mémoire est plus que jamais nécessaire. Dans le même temps, l'engagement, depuis une trentaine d'années, de troupes françaises dans des opérations extérieures massives et parfois longues (guerres du Golfe et d'ex-Yougoslavie, Afghanistan, Sahel) donnent une actualité à la question de la mémoire combattante.
La rapporteure appelle donc à renouveler les modalités de la transmission mémorielle, afin que les jeunes générations reprennent le flambeau des générations qui ont connu la guerre.
* 1 Les thématiques mémorielles prévues pour 2021 sont l'anniversaire de l'engagement de la France durant la guerre du Golfe et en Afghanistan, le centenaire de l'inhumation du soldat inconnu, le 80 e anniversaire du serment de Koufra et le souvenir d'Honoré d'Estienne d'Orves.