C. LES MOYENS DES CREPS EN LÉGÈRE BAISSE SUITE À LEUR TRANSFERT AUX RÉGIONS

Le transfert des CREPS aux régions prévu par l'article 28 de la loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République est devenu effectif en 2016.

Si l'État a souhaité transférer les infrastructures et les personnels, il conserve un rôle afin d'assurer la cohérence de la politique de sport de haut niveau. La réforme conforte les missions nationales mises en oeuvre par les CREPS en matière de sport de haut niveau, à savoir assurer la formation et la préparation des sportifs de haut niveau et participer au réseau national du sport de haut niveau. Les régions se voient dotées d'un véritable outil pour développer une politique du sport de haut niveau et conforter ainsi également leur compétence en matière de formation professionnelle.

Les compétences transférées aux régions ont porté sur les dépenses d'investissement (constructions, extensions, grosses réparations), l'équipement, la maintenance et le fonctionnement, à l'exception des matériels et logiciels informatiques. Ce transfert de charges s'accompagne du transfert gratuit aux régions de la propriété des biens domaniaux et du transfert des personnels affectés à des missions d'accueil, de restauration, d'hébergement, d'entretien général et technique.

La répartition régionale des CREPS

Noms des régions bénéficiaires

Noms des CREPS transférés

Grand Est

Nancy

Reims

Strasbourg

Nouvelle Aquitaine

Bordeaux

Poitiers

Auvergne-Rhône-Alpes

Rhône-Alpes

Vichy

Bourgogne-Franche-Comté

Dijon

Centre-Val de Loire

Centre

Guadeloupe

Pointe-à-Pitre

Ile-de-France

Ile-de-France

Occitanie

Montpellier

Toulouse

La Réunion

La Réunion

Hauts-de-France

Wattignies

Pays de la Loire

Pays de la Loire

Provence-Alpes-Côte d'Azur

Provence-Alpes-Côte d'Azur

L'État conserve la charge de la rémunération des autres agents des CREPS (notamment ceux chargés de la gestion administrative de l'établissement, du sport de haut niveau et des formations, soit plus des deux tiers des agents des centres) ainsi que les dépenses de fonctionnement liées à la pédagogie, à la recherche et à l'expertise dans les domaines du sport, de la jeunesse et de l'éducation populaire. Il conserve en outre la responsabilité de l'encadrement et de la surveillance des sportifs et stagiaires.

Sur un modèle s'apparentant à celui des lycées, établissements publics locaux d'enseignement, les 17 CREPS sont devenus des établissements publics locaux de formation dans les domaines du sport, de la jeunesse et de l'éducation populaire.

Trois régions restent dépourvues de CREPS, la Bretagne, la Normandie et la Corse mais l'article L. 114-1 du code du sport ouvre la possibilité de les en doter « par arrêté du ministre chargé des sports sur proposition de la région » sur la base de l'activité des trois structures existantes : le syndicat mixte « Centre du sport et de la jeunesse de Corse », l'association de gestion « Centre sportif de Normandie » et le groupement d'intérêt public « Campus de l'excellence sportive de Bretagne » (GIP CES), structures créées afin de maintenir une partie des activités des anciens CREPS d'Ajaccio, de Houlgate et de Dinard. Le patrimoine de ces trois structures a été transféré aux trois collectivités concernées par l'article 29 de la loi NOTRe.

La subvention correspondant à la rémunération du personnel baissera en 2019 à 49,33 millions d'euros du fait de la poursuite du transfert d'une partie du personnel de service aux régions. Mais la subvention de fonctionnement (hors personnel) augmente pour sa part à 7,23 millions d'euros.

Plus globalement on ne peut que s'interroger sur l'articulation nécessaire entre les CREPS et la future Agence nationale du sport . L'État va-t-il transférer à cette dernière les missions et les crédits correspondants à sa compétence à l'égard de ces structures ou bien des modalités plus souples de coopération sont-elles envisagées ?

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