2. Une offre de diplômes transformée

La création du baccalauréat professionnel a marqué une nouvelle étape dans le processus d'élévation du niveau de qualification offert au sein de l'enseignement professionnel. La structure des diplômes préparés a ainsi substantiellement évolué.

Les effectifs des classes préparant le certificat d'aptitude professionnelle (CAP) ont en effet très fortement décru, le CAP en trois ans disparaissant quasi totalement, sans que la hausse du nombre d'élèves préparant un CAP en deux ans n'ait jamais suffit à compenser cette baisse. En 2006, 91 520 jeunes étaient inscrits dans une voie menant au CAP en 2 ans.

Dans le même temps, l'essor du brevet d'études professionnelles (BEP) a été extrêmement net, avec des effectifs multipliés par trois entre 1970 et 1990. Depuis lors, le nombre d'élèves en BEP diminue légèrement, avec 415 757 inscrits dans une classe qui y mène en 2006.

Enfin, la création du baccalauréat professionnel n'a pas conduit à la disparition de certains diplômes spécifiques de niveau semblable, comme le brevet des métiers d'art. Au total, le nombre d'inscrits dans des filières de niveau baccalauréat ou assimilé était de 193 199 en 2006 .

ÉVOLUTION DES EFFECTIFS D'ÉLÈVES DE L'ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL ET PROPORTION DE FILLES (EN %)

Source : Ministère de l'éducation nationale

3. Un baccalauréat professionnel qui permet désormais la poursuite d'études supérieures

L'élévation du niveau général de qualification dans l'enseignement professionnel a permis aux bacheliers issus de ces filières d'accéder aux formations supérieures . En 2006, c'était le cas de 22,6 % d'entre eux, qui se dirigeaient essentiellement vers les sections de techniciens supérieurs et dans une moindre mesure vers les universités.

Le poids symbolique de cette évolution doit être pleinement mesuré : elle signifie que l'enseignement professionnel peut conduire jusqu'à des études supérieures. Il y a peu encore, cela serait apparu inconcevable, les filières professionnelles menant avant tout à une entrée rapide dans la vie active.

TAUX D'INSCRIPTION IMMÉDIAT DES BACHELIERS PROFESSIONNELS
DANS L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR (EN %)

1997

2004

2005

2006

Université hors IUT

6,8

6,4

5,9

5,8

IUT

0,8

0,7

0,8

0,7

CPGE

0

0

0

0

STS

8,9

15,2

15,7

15,5

Autres formations

0,8

0,6

0,6

0,6

Total

17,3

22,9

23

22,6

Source : Ministère de l'éducation nationale

Des progrès restent pourtant encore à faire de ce point de vue, les bacheliers professionnels qui s'engagent dans des études supérieures ayant plus de difficultés à obtenir leur diplôme que les titulaires du baccalauréat issus d'autres filières. Cela est particulièrement vrai dans les sections de technicien supérieur, alors même que ce cursus, bien que particulièrement exigeant, s'insère avec plus d'évidence dans le parcours d'un bachelier professionnel qu'une première année de licence.

TAUX DE RÉUSSITE AU BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR EN 2005

Pourtant, le taux de réussite en licence des titulaires d'un baccalauréat professionnel est comparable à celui des bacheliers des séries technologiques , mais il reste très inférieur à celui des étudiants issus des filières générales.

TAUX DE RÉUSSITE À LA LICENCE SELON LE BACCALAURÉAT D'ORIGINE

Aussi, bien que l'enseignement professionnel ne soit pas tourné en priorité vers la poursuite d'études supérieures, il permet néanmoins de s'engager dans des cursus universitaires avec des chances de réussite réelles.

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