21 novembre 2002 : Budget 2003 - Outre-mer ( avis - première lecture )

B. LA PRODUCTION TOTALE DES PÊCHES ET DE L'AQUACULTURE EN 2000 POURSUIT SA PROGRESSION EN VOLUME, MAIS RECULE EN VALEUR

La production totale de la pêche et de l'aquaculture française peut être estimée à partir des données de ventes de la pêche fraîche en criée (Réseau Inter-Criées -RIC) et des données de la pêche fraîche vendue hors criées, de la pêche fraîche débarquée et vendue à l'étranger, de la pêche congelée, de la pêche professionnelle en eau douce, de la conchyliculture, de la pisciculture continentale et de la pisciculture marine. Ces données, issues de différentes sources, n'étant pas toutes disponibles sur l'année 2001, les chiffres sont ceux de 2000.

La compilation de tous ces éléments a permis d'évaluer pour 2000 la production française à près de 870.000 tonnes de produits aquatiques pour un chiffre d'affaires de 1,5 milliards d'euros, en progression par rapport à 1999 de 2 % en quantité mais en régression de 3 % en valeur, encore imputable à la baisse de valeur des produits de la pêche congelée.

La pêche fraîche , dont 80 % de la valeur des ventes est réalisée en criée, a représenté 44 % en volume et 58 % en valeur de ce total. Elle fournit ainsi près de 400.000 tonnes de produits aquatiques destinés à l'alimentation humaine, pour une valeur de 860 millions d'euros. L'aquaculture (conchyliculture, pisciculture marine et pisciculture continentale) a contribué à ce total pour 31 % en volume et 35 % en valeur, soit 270.000 tonnes pour une valeur de 471 millions d'euros. La pêche congelée représente 25 % du volume total (220.000 tonnes) mais seulement 10 % de la valeur (150 millions d'euros).

La production de la pêche et de l'aquaculture des quatre départements français d'outre-mer est évaluée à 25.000 tonnes pour une valeur de 120 millions d'euros.

C. LE COMMERCE EXTÉRIEUR DE LA PÊCHE : UN DÉFICIT QUI SE CREUSE

En 2001, après s'être contracté en 1999 et 2000, le déficit du commerce extérieur français en produits aquatiques destinés directement à la consommation humaine s'est accru de 22 % en volume, pour atteindre 550.000 tonnes, selon les données de l'administration des douanes. En valeur , ce déficit dépasse 2 milliards d'euros, en hausse de 12 % par rapport à 2000.

Cette augmentation du déficit en volume est due à la fois à une augmentation des importations de 8 % et à un recul de 8 % des exportations. En valeur, la hausse du déficit se limite à 12 % car le prix moyen des importations a baissé de 2 %, tandis que celui des exportations a augmenté de 4 %.

EVOLUTION DE L'ENSEMBLE DES ÉCHANGES
DE PRODUITS AQUATIQUES 2000/2001

2000

2001

Évolution

Quantité (tonnes)

Valeur (MF)

Prix moyen (F/kg)

Quantité (tonnes)

Valeur (MF)

Prix moyen (F/kg)

Quantité

Valeur

Prix moyen

Import*

840 644

3 137

3,73

911 063

3 337

3,66

8 %

6 %

- 2 %

Export*

393 147

1 136

2,89

363 604

1 090

3,00

- 8 %

- 4 %

4 %

Déficit*

447 497

2 001

547 459

2 246

22 %

12 %

* hors farines, huiles, graisses, algues et poissons d'ornement

Source : Douanes françaises

Analyse de l'évolution du solde commercial par espèces

- Principales espèces importées

Le premier poste reste celui des crevettes . Il est en hausse par rapport à 2000 (+ 3 % en valeur), à hauteur de 555 millions d'euros dont 450 millions d'euros pour les crevettes tropicales.

L'année 2001 a vu le retour à la hausse des importations de saumon (+ 7 % en volume) avec plus de 420 millions d'euros en 2001.

Un poste important à l'importation est celui des divers poissons de mer avec 900 millions d'euros en dépit d'une baisse de 10 % en valeur. A noter la forte augmentation des achats de poissons d'eau douce en raison notamment de la levée d'interdiction d'importer des perches du Nil.

Après deux années de prix très bas suite à l'abondance des captures, le thon s'est revalorisé de 12 % en 2001. Le volume des achats est resté le même, si bien que leur valeur s'est élevée à 350 millions d'euros dont 70 % pour les conserves.

Les importations de cabillaud et de merlu ont baissé de 6 et 3 % en volume mais leur prix est en hausse respectivement de 9 et 5 %. Les achats de lieu de l'Alaska ont par ailleurs fortement augmenté (21 % en volume et 29 % en valeur).

Les achats de coquilles Saint Jacques ont augmenté de 11 % (plus de 150 millions d'euros).

- Principales espèces exportées

En 2001, le thon est de loin la première espèce à l'exportation , avec une valeur de 350 millions d'euros, soit 18 % des exportations françaises de produits de la mer contre 26 % en 2000.

La valeur des exportations des autres poissons de mer est stable en 2001.

Les exportations de céphalopodes sont en baisse de 14 % en volume mais en hausse de 4 % en valeur.

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