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Par M.
Pierre HÉRISSON
au nom de la commission des affaires économiques - Sommaire
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CHAPITRE IER -
UN SECTEUR
CONVALESCENT
I. LE MARCHÉ FRANÇAIS DES PRODUITS DE LA PÊCHE ET DE L'AQUACULTURE PROGRESSE, MAIS LE DÉFICIT EXTÉRIEUR SE CREUSE
A. LES DÉBARQUEMENTS DE PÊCHE FRAÎCHE DANS LES CRIÉES FRANÇAISES SE STABILISENT EN VOLUME MAIS PROGRESSENT ENCORE EN VALEUR EN 2001
En 2001, le tonnage de pêche fraîche débarquée dans les criées françaises a augmenté de 1 % -autour de 300.000 tonnes- comme en 2000 (source RIC 2 ( * ) ). Cette quasi-stabilité recouvre des disparités selon les espèces : ainsi, les débarquements de rouget-barbet, de seiche, de lieu noir, de grenadier, de calmar et de sole ont baissé. Il est d'ailleurs remarquable que, l'an passé, ce soient quasiment ces mêmes espèces pour lesquelles avait pu être observée, à l'inverse, une augmentation des quantités débarquées 3 ( * ) . Cela atteste bien de la difficulté qu'il y a à prévoir l'évolution des stocks de poissons selon les espèces, la tendance d'une année étant contredite l'année d'après.
Le prix moyen à la première vente a continué à progresser au rythme annuel de + 3 %, comme sur les trois dernières années. Cette évolution s'inscrit dans la tendance des cinq dernières années, caractérisée par une stabilité des débarquements et une augmentation du prix moyen à la première mise en vente, qui s'élève à 8 % en euros constants depuis 1996.
En 2001, la hausse du prix moyen , conjugué à la légère hausse des quantités débarquées, a accru la valeur des ventes en criées de 4 %, soit autant qu'en 2000. Parmi les espèces les plus vendues, seul l'anchois voit son prix baisser par rapport à l'an dernier (-16 %).
Les retraits sont en légère baisse, le taux moyen de retrait passant de 3,1 % à 2,9 %. Cette baisse est obtenue en dépit de la forte augmentation du retrait de l'anchois, passé à 7,3 %, et du taux encore élevé de retrait de la sardine.
RÉPARTITION DES VENTES ENTRE CRIÉES ENTRE 1996 ET 2001
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
|
Quantités débarquées (tonnes) |
248 909 |
294 597 |
303 826 |
292 524 |
294 655 |
297 810 |
Retraits (tonnes) |
10 042 |
10 697 |
7 562 |
10 248 |
9 153 |
8 651 |
Quantités vendues (tonnes) |
274 867 |
283 900 |
296 264 |
282 276 |
285 512 |
289 160 |
Valeur des ventes (millions d'euros) |
585 |
626 |
662 |
647 |
675 |
704 |
Prix moyen (euros/kg) |
2,13 |
2,21 |
2,23 |
2,29 |
2,37 |
2,43 |
Source : RIC
Pour l'ensemble des poissons , on constate une stabilité des apports et une hausse du prix de l'ordre de 2%. Après une baisse en 2000, les volumes de coquillages débarqués sont en forte hausse de 20 %, tandis que leur prix moyen ne recule que de 4 %. Au contraire, les quantités mises en vente de céphalopodes sont en retrait de 21 %, ce qui entraîne une hausse équivalente de leur prix. En ce qui concerne les crustacés, les quantités mises en vente sont en hausse de 5 %, et leur prix a augmenté de 3 %.
RÉPARTITION DES VENTES EN CRIÉES EN 2001
Quantité (tonnes) |
Valeur (Millions d'euros) |
Prix moyen (euros/kg) |
|
Poissons |
231 965 |
533 |
2,30 |
Crustacés |
10 502 |
64 |
6,14 |
Coquillages |
28 667 |
64 |
1,90 |
Céphalopodes |
18 287 |
51 |
2,80 |
Source : RIC
* 2 RIC : réseau inter-criées de collecte des données de vente de la pêche fraîche débarquée dans les ports français. Ce réseau est géré par l'OFIMER.
* 3 En 2000, une augmentation des quantités débarquées avait été observée pour le rouget barbet (+46 %), la seiche (+22 %), le grenadier (+19 %), l'anchois (+18 %), le merlu (+17 %), la sole (+12 %), le bulot (+8 %) et le lieu noir (+11 %).