CONCLUSION
Au terme de cet examen des dotations consacrées au nucléaire, à l'espace et aux services communs, votre rapporteur croit pouvoir formuler plusieurs observations.
Dans l'ensemble très divers formé par ces crédits, seul le renforcement des moyens humains et financiers des services de renseignement traduit une réelle continuité dans l'application des objectifs définis par la loi de programmation.
Dans d'autres domaines, votre rapporteur constate des évolutions positives, intervenant cependant après plusieurs années de dégradation. C'est le cas en matière d' observation spatiale , avec la perspective d'une concertation européenne aboutissant à l'édification d'un système complet et cohérent d'observation. On peut également se réjouir des évolutions, certes encore trop lentes, de DCN, notamment du rapprochement avec Thomson, même si l'adaptation des modes de gestion et la définition d'un statut plus approprié restent en suspens.
Votre commission relève que la dégradation continue des moyens affectés au service de santé , qu'elle déplore depuis 1998, a été stoppée et que les difficultés de ce service commencent -malheureusement trop tardivement- à être prises en compte. Le service de santé n'a pas fait l'objet de l'attention qu'il méritait au cours des trois dernières années et exigera, à l'évidence, compte tenu des multiples insuffisances qui persistent, un effort de redressement au cours des prochaines années. Une attention soutenue devra notamment être portée à la revalorisation de la condition des personnels, et en premier lieu des personnels médicaux .
Enfin, votre commission tient à manifester sa préoccupation face à l' érosion continue, et plus rapide que prévue, des crédits du nucléaire . Cette inquiétude ne porte pas sur le court terme, car les grands programmes sont financés, mais plutôt sur le moyen terme, car la modernisation de notre dissuasion et le maintien de sa crédibilité exigeront dans les prochaines années un relèvement de l'effort.
En conclusion, dans le domaine du nucléaire, de l'espace et des services communs comme pour l'ensemble du budget de la défense, les dotations pour 2001 souffrent du non-respect, pour la deuxième année consécutive, des engagements pris en 1998 sur la stabilisation des crédits d'équipement, alors même que se renouvellent des opérations aussi contestables que la ponction sur le titre V au titre du budget civil de recherche et de développement.
Pour cet ensemble de raisons, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées a émis un avis défavorable sur le projet de budget de la défense sur 2001.