Question de M. AUTAIN François (Loire-Atlantique - CRC-SPG-R) publiée le 02/10/2008

M. François Autain attire l'attention de M. le ministre du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité sur la situation critique que connaît actuellement le secteur de l'aide à domicile. Il apparaît en effet que l'enveloppe financière qui lui a été accordée reste largement insuffisante pour permettre la juste rémunération de ses employés dont 38%, c'est-à-dire plus de 83 000 personnes, disposent de salaires conventionnels immergés sous le SMIC. Afin de remédier à cette situation, les partenaires sociaux, soucieux de mettre fin à une situation qui porte préjudice à ces structures qui éprouvent aujourd'hui des difficultés à recruter et à conserver leurs salariés, émettent le souhait que l'enveloppe financière dont dispose le secteur de l'aide à domicile ne soit pas impactée par la revalorisation des indemnités kilométriques et l'augmentation du SMIC. En outre, un avenant augmentant la valeur du point de 2% à compter du 1er juillet 2008 et modifiant les premiers coefficients des grilles A et B a été signé par la commission mixte paritaire du 27 juin dernier par toutes les fédérations et unions d'employeurs ainsi que par quatre organisations syndicales de salariés. Il souhaite savoir s'il a l'intention de signer cet avenant.

- page 1975


Réponse du Ministère du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité publiée le 01/01/2009

L'attention de M. le ministre du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité a été appelée sur la question de la revalorisation des salaires de la branche de l'aide à domicile et, notamment, sur l'avenant salarial signé par les partenaires sociaux le 27 juin 2008 portant sur le relèvement des premiers coefficients des grilles salariales de la branche ainsi que sur la revalorisation de 2 % de l'ensemble des salaires. Cet avenant a été présenté à l'avis de la Commission nationale d'agrément le 30 septembre 2008. Constatant que sa mise en oeuvre conduirait à un dépassement du taux d'évolution de la masse salariale fixé pour l'année 2008, la commission a dû rendre un avis défavorable à son agrément, à l'unanimité de ses membres (représentants des conseils généraux, des administrations de l'État, de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie et des Caisses nationales de sécurité sociale). Le ministre du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité a reçu rapidement les partenaires sociaux afin de trouver une solution permettant que les premiers salaires conventionnels ne soient plus inférieurs au salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC), ce qui est un objectif essentiel du Gouvernement, et que les salaires de la branche puissent être revalorisés dans des proportions compatibles avec les règles précédemment définies. Les partenaires sociaux lui ont demandé, pour dégager des marges supplémentaires de négociation, de ne plus prendre en compte l'évolution du taux de remboursement des indemnités kilométriques dans l'évolution générale de la masse salariale, ce que le ministre du travail a accepté au regard du contexte actuel sur le coût des transports et de l'obligation des salariés de cette branche de se déplacer pour remplir leurs missions. Le 14 novembre 2008, les partenaires sociaux ont déposé un nouvel avenant, qui annule et remplace le précédent. Il prévoit une augmentation de 1,38 % de la valeur du point à compter du 1er avril 2008 et maintient les précédentes dispositions concernant le relèvement des premiers salaires conventionnels situés en dessous du SMIC. Une réunion exceptionnelle de la Commission nationale d'agrément a été convoquée le 17 novembre 2008 et, celle-ci ayant donné un avis favorable à l'agrément de cet avenant, le ministre du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité l'a agréé par arrêté le 18 novembre 2008.

- page 45

Page mise à jour le