Question de M. GRUILLOT Georges (Doubs - RPR) publiée le 01/06/2000
M. Georges Gruillot appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les conditions de transmission de l'épidémie d'encéphalopathie bovine spongiforme. En effet, il semble que cette maladie se développe plus particulièrement dans les régions ou l'élevage du porc est intensif. Ce contexte est alors favorable aux brassages des farines mais également à l'épandage des lisiers d'origine porcine dans les pâturages. La transmission du prion pourrait donc éventuellement se transmettre aux bovins par ce biais. Aussi, il lui demande de bien vouloir diligenter une enquête sur cette nouvelle probabilité.
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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 08/03/2001
Réponse. - L'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) reste une pathologie dont les modes de transmission ne sont pas encore totalement connus ; plusieurs hypothèses sont ou ont été envisagées, dont la contamination par l'environnement, et la voie alimentaire apparaît comme la voie de contamination privilégiée. Par contre, la contamination du porc par voie orale, mais aussi des volailles, n'a, à ce jour, jamais pu être mise en évidence, même au laboratoire. Les régions de l'ouest de la France ont une abondante production porcine et avicole, et assurent 40 % de la production bovine. Le type d'élevage bovin à rendement laitier élevé et la proximité des espèces porcine et aviaire constituent des facteurs favorisant la contamination croisée des aliments pour bovins par des farines destinées au monogastrique. Ces facteurs associés à l'importance du cheptel bovin permettent d'expliquer le nombre supérieur de cas d'ESB dans ces régions, en valeur absolue.
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