Question de M. GRUILLOT Georges (Doubs - RPR) publiée le 17/09/1998
M. Georges Gruillot demande à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche de bien vouloir lui indiquer les suites données aux enquêtes menées tant au niveau national que communautaire sur les risques de l'utilisation d'antibiotiques dans les élevages.
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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 29/10/1998
Réponse. - Les principales réflexions menées aux niveaux national et communautaire sur l'utilisation des antibiotiques en élevage ne sont pas toutes achevées. En effet, si les deux personnalités scientifiques auxquelles les ministères en charge de la santé et de l'agriculture avaient confié une mission de réflexion sur l'utilisation d'antibiotiques comme facteurs de croissance en alimentation animale ont remis leur rapport, d'autres éclairages sont également attendus sur la question des antibiorésistances, qui est complexe et qui dépasse largement le domaine de l'élevage. Ainsi, une mission de réflexion plus générale sur les actions à mettre en place pour lutter contre le développement d'antibiorésistances susceptibles d'avoir un impact négatif sur la santé publique est actuellement menée par le directeur du réseau national de santé publique, à la demande du secrétaire d'Etat à la santé. En outre, au niveau communautaire, le comité scientifique directeur a engagé un travail d'évaluation des risques prenant en compte toutes les utilisations d'antibiotiques, et qui devrait aboutir à un avis courant 1999. Sur la base des avis actuellement disponibles, le ministère de l'agriculture et de la pêche retient d'ores et déjà la nécessité d'inciter à une utilisation des antibiotiques en élevage qui soit de mieux en mieux raisonnée, et d'éviter des mesures trop radicales qui déstabiliseraient la gestion zootechnique et sanitaire des élevages et entraîneraient un recours incontrôlé à des substances médicamenteuses, telles que l'utilisation massive d'oxyde de zinc apparue en Suède après l'interdiction suédoise de tous les additifs antibiotiques en alimentation animale. Ces orientations seront complétées et précisées de façon appropriée, en fonction des éléments d'évaluation du risque disponibles et dans l'intérêt de la santé publique.
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