Question de M. GRUILLOT Georges (Doubs - RPR) publiée le 12/02/1998
M. Georges Gruillot demande à Mme le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat de lui préciser les mesures qu'elle entend énoncer pour favoriser la transmission des petites entreprises artisanales et commerciales en milieu rural. Une adaptation du régime juridique actuel ne lui paraît-elle pas le moyen d'assurer la pérennité de ces activités et de contribuer à la revitalisation de ces zones souvent fragiles ?
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Réponse du ministère : Petites et moyennes entreprises publiée le 05/03/1998
Réponse. - L'amélioration de l'environnement dans lequel les entreprises artisanales exercent leur activité est un des soucis constants de Mme le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat. En effet, ces entreprises jouent un rôle essentiel dans la vie économique et sociale de notre pays. Elles constituent, par ailleurs, un réservoir significatif de créations d'emplois. Aussi, les transmissions d'entreprises ne doivent plus être un risque pour la survie des entreprises ou un handicap pour leur développement. Afin de les faciliter, plusieurs dispositions ont été adoptées : augmentation de 10 % de l'abattement fiscal en cas de donation-partage, cette disposition porte la réduction d'impôt de 25 % à 35 % en cas de donation-partage d'un bien au-delà de 300 000 francs ; extension de la donation-partage aux enfants uniques ; réduction de droits étendue à l'ensemble des donations, quel que soit le donataire, dès lors que le donateur a moins de 75 ans ; le taux d'intérêt applicable aux crédits de paiements (paiement différé ou fractionné des droits de mutation à titre gratuit) est réduit des deux tiers depuis le 15 juillet 1996 (soit un taux de 2,20 % pour 1996) pour certaines transmissions d'entreprises ; engagement d'une concertation sur les méthodes d'évaluation en matière de cession ou de donation, afin d'offrir aux chefs d'entreprise ou aux repreneurs une plus grande sécurité juridique. Pour les cessions d'entreprises, les dispositions sont les suivantes : réduction des droits d'enregistrement sur les cessions de fonds de commerce de plus de 2 points ; plus précisément, réduction de 11,40 % à 9 % du taux des droits d'enregistrement applicable à la tranche la plus élevée du barème prévu à l'article 719 du code des impôts (fraction de la valeur taxable supérieure à 700 000 francs) ; il s'agit-là d'une nouvelle étape vers l'harmonisation des taux de cession d'actions des S.A. et de parts de S.A.R.L. (respectivement taxés à 1 % sur les 20 000 premiers francs et 4,80 %) avec les entreprises individuelles ; dispense de paiement de la TVA sur les cessions de marchandises neuves en stock. D'autres mesures non fiscales ont été mises en oeuvre pour les entreprises artisanales et commerciales. Ainsi, le dispositif des actions de transmission et de reprise de l'artisanat et du commerce (ATRAC) a été conforté. Les ATRAC sont des opérations territoriales et collectives qui consistent notamment en des diagnostics d'entreprises, la mise en place d'une banque de données, des aides à la rénovation des locaux, et surtout à la formation du repreneur. En outre, les opérations de restructuration de l'artisanat et du commerce (ORAC) font également une large place à la transmission et la reprise des entreprises. De plus, les prêts bonifiés à 3,5 % du secteur artisanal ont été concentrés sur quelques priorités dont la transmission-reprise. Par ailleurs, pour les transmissions d'entreprises réalisées dans les zones prioritaires d'aménagement du territoire (zones de redynamisation urbaine et territoires ruraux de développement prioritaire), les acquisitions de fonds de commerce bénéficient d'un taux réduit des droits d'enregistrement, à la condition que l'acquéreur prenne l'engagement de maintenir l'exploitation du bien acquis pendant au moins cinq ans.
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