Question de M. GRUILLOT Georges (Doubs - RPR) publiée le 06/04/1995
M. Georges Gruillot appelle l'attention de M. le ministre de l'industrie, des postes et télécommunications et du commerce extérieur sur le projet de réorganisation du tri messagerie. Dans un souci d'améliorer l'offre à la clientèle, de réduire les coûts de traitement et d'optimiser les temps de transit, le nouveau réseau de traitement de la messagerie, tel qu'envisagé par La Poste, s'articulera autour de 24 centres mécanisés dont 13 plates-formes qui regrouperont les flux d'une zone géographique constituée d'une dizaine de départements en moyenne. L'implantation de ce réseau implique la suppression, au fur et à mesure de la montée en charge des plates-formes, des activités messagerie dans les centres de tri départementaux, dont celui de Besançon. Or le département du Doubs et, notamment, la ville de Besançon ont la particularité de concentrer 78 p. 100 des entreprises françaises et 87 p. 100 des effectifs nationaux du secteur de l'horlogerie-bijouterie et des microtechniques dont un grand nombre d'entre elles, telles que Maty, Decerny, Difor, utilisent la vente par correspondance et ont, par conséquent, un flux messagerie très important et vital pour leur activité. La suppression envisagée de l'activité messagerie du centre de tri de Besançon, au profit de la plate-forme de Mulhouse, suscite de très vives inquiétudes chez ces professionnels qui craignent, à terme, de ne plus bénéficier du service de proximité et de qualité répondant à leurs attentes et adapté à leurs besoins, que La Poste leur procure aujourd'hui. Compte tenu du volume messagerie déjà traité par le centre de tri de Besançon et du potentiel existant, il lui demande d'envisager la possibilité de créer une plate-forme à Besançon, plutôt qu'à Mulhouse, afin de ne pas pénaliser ces entreprises qui constituent un secteur économique prédominant et vital pour le Doubs et le remercie de lui préciser ses intentions à ce sujet.
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Transmise au ministère : Technologies de l'information
Réponse du ministère : Industrie publiée le 06/07/1995
Réponse. - De nouveaux éléments sont venus corriger le premier schéma de traitement postal de la messagerie dans l'Est de la France. En effet, la croissance de trafic induite par la multiplication des échanges intra-européens ainsi que les perspectives d'amélioration notable de la qualité de service ont conduit La Poste à orienter son choix vers Strasbourg, plutôt que Mulhouse, pour l'implantation de cette plate-forme qui deviendrait le point de connexion avec le nouveau réseau de traitement de la messagerie allemande. Dans ces conditions, le centre de tri de Besançon qui est déjà équipé de matériels performants deviendra centre de soutien de cette plate-forme. Ce choix permettra de répondre favorablement à la demande des entreprises franc-comtoises et en particulier celles de la vente par correspondance qui avaient l'habitude de déposer leurs envois dans ce centre.
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