Question de M. SÉRUSCLAT Franck (Rhône - SOC) publiée le 14/10/1993
M. Franck Sérusclat attire l'attention de M. le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les modifications de programmes qui sont envisagées pour les formations dispensées par les IUT, et notamment des effets que celles-ci auraient dans le cadre de l'enseignement en biologie et biochimie ; en effet, la commission consultative nationale des IUT, dans laquelle ne siège aucun représentant de la biologie appliquée, envisage de supprimer un nombre important d'heures de travaux pratiques. La spécificité de l'enseignement en biologie appliquée exige, pour garantir le succès de la formation, que des temps importants en groupe restreint soient consacrés à ce type d'enseignement. Il s'inquiète donc qu'une volonté d'économie puisse remettre en cause la qualité d'un enseignement très largement reconnu. Une telle évolution irait à l'évidence à l'encontre des objectifs nécessaires de formation de qualité. Il lui demande, suite à l'avis du CNN-IUT, de veiller à ce que les horaires de travaux pratiques ne soient ni réduits ni transformés en un autre type d'enseignement plus magistral qui ne répondrait pas aux exigences d'une formation de qualité.
- page 1878
Réponse du ministère : Enseignement supérieur publiée le 23/12/1993
Réponse. - La commission consultative nationale des IUT, instance de consultation transdisciplinaire instituée par arrêté du 4 juin 1992, est chargée de dresser un bilan général des activités des IUT et d'avancer des propositions concrètes pour l'orientation et le suivi de ces établissements. L'une des premières missions de cette instance a été de redéfinir les maquettes horaires des diplômes universitaires de technologie, avec pour objectif de préserver la part de travail personnel des étudiants. Le nouveau cadrage horaire proposé, soit 1 800 heures pour les DUT du secteur secondaire, répond à la nécessité de limiter la formation encadrée à trente heures par semaine et cinq heures d'auto-formation dirigée ou projets tutorés. Le volume horaire consacré aux travaux pratiques, dans ce nouveau contexte, correspondra à un tiers environ de l'horaire global, les travaux dirigés représentant près de la motié de cet horaire. La répartition entre les cours, travaux dirigés et travaux pratiques, pour chacune des spécialités enseignées dans les IUT, pourra faire l'objet d'une modulation ne pouvant excéder 10 p. 100. Les commissions pédagogiques nationales des IUT, instances chargées du suivi d'une spécialité ou d'un groupe de spécialités, seront appelées prochainement à redéfinir les programmes des différents DUT selon ce nouveau cadrage horaire. Dans ce contexte, elles auront évidemment le souci de préserver les exigences d'une formation de qualité. Il faut souligner que la qualité d'une formation ne saurait être appréciée en fonction seulement du nombre d'heures d'enseignement. Si la commission consultative nationale des IUT, qui regroupe l'ensemble des parties présentes au développement des IUT, a proposé cette modification des horaires, ce n'est certainement pas pour abaisser le niveau des filières qu'elle représente et défend.
- page 2472
Page mise à jour le