Question de M. ARRECKX Maurice (Var - U.R.E.I.) publiée le 25/07/1991
M. Maurice Arreckx souhaite connaître de M. le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur s'il est prévu un plan d'enterrement des lignes E.D.F., actions déjà entreprises par de nombreuses collectivités locales.
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Réponse du ministère : Industrie publiée le 02/01/1992
Réponse. - Les difficultés rencontrées pour la mise en souterrain des lignes électriques se posent en termes différents selon leur puissance. Pour les lignes à 400 000 volts, la mauvaise fiabilité de la technique souterraine dans cette tension, son surcoût (vingt à trente fois le coût d'une ligne aérienne) et son important impact sur l'environnement lors du chantier de mise en oeuvre conduisent à en exclure l'utilisation. La mise en souterrain n'est utilisée que dans de rares cas où elle est intégrée à des opérations de génie civil très importantes, notamment au départ des centrales nucléaires, mais uniquement sur quelques centaines de mètres. L'analyse est similaire pour les réseaux 225 000 volts bien que le surcoût soit inférieur (quinze à vingt fois le coût d'une ligne aérienne). Pour les lignes à haute tension, 63 000 et 90 000 volts, la mise en souterrain est maîtrisée techniquement mais son coût reste de trois à cinq fois celui de l'aérien. Cela en limite l'emploi à des distances généralement courtes, notamment dans des secteurs très sensibles où s'impose une protection particulière de l'environnement. Elle est aussi utilisée en milieu urbain dense. En revanche, en basse et moyenne tension, les obstacles techniques s'opposant à la construction des réseaux en souterrain ont maintenant disparu, mais les surcoûts de l'enterrement des réseaux basse tension sont parfois élevés, notamment dans les zones peu denses. C'est pourquoi Electricité de France a engagé depuis 1990 une politique de développement des techniques souterraines. Sauf cas particulier, la règle est dorénavant d'enfouir systématiquement les nouvelles lignes moyenne tension en sortie des postes source et dans les zones péri-urbaines. Dans les autres cas, un bilan économique prenant en compte les frais d'investissement et ceux relatifs à l'exploitation doit être réalisé et des solutions recherchées pour favoriser l'emploi de la technique souterraine.
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