Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 13 décembre 1917
Décédé le 21 mars 2001
Profession :
Commerçant
Département :
Var
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

ARRECKX (Maurice)

Né le 13 décembre 1917 à Saint-Junien (Haute-Vienne)

Décédé le 21 mars 2001 à Toulon (Var)

Député de 1978 à 1981, et en 1986

Sénateur du Var de 1986 à 1995

Né à Saint-Junien en Haute-Vienne, Maurice Arreckx obtient son baccalauréat puis exerce de 1935 à 1985 la profession de négociant grossiste en bonneterie et mercerie à Toulon. En 1944, il devient adjoint aux sports de la délégation spéciale à Toulon. En mai 1953, il est élu conseiller municipal de Toulon. Maire de Toulon de mars 1959 à octobre 1985, il préside en 1971 le syndicat des maires du littoral varois. En mars 1983, il est vice-président de l'association des maires des grandes villes de France. En septembre 1985, il est président de l'Union centrale des caisses de crédit municipal. Son action à la tête de la mairie de Toulon est saluée par l'attribution de la Marianne d'or 1985. Son attachement à cette ville et au département du Var transparaît à travers le titre des ouvrages qu'il publie : Vivre sa ville (1982) et Toulon, ma passion (1985).

Maurice Arreckx devient une des personnalités politiques les plus influentes du Var. D'avril 1958 à mars 1994, il est conseiller général du Var, représentant le 3e canton de Toulon de 1958 à 1964, et le 4e à partir de 1964. De mars 1985 à mars 1994, il préside le Conseil général du Var. Il publie Un combat pour le Var : l'histoire du conseil général 1790-1990 (1990). Il est battu au deuxième tour des élections cantonales de mars 1994 par la candidate du Front national Eliane Guillet de La Brosse. Il occupe également des fonctions politiques régionales. En 1974 et 1975, il est vice-président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d'Azur. De 1982 à mars 1983, il est conseiller régional. Réélu en mars 1992, il démissionne conformément à la loi sur le cumul des mandats.

Parallèlement à ses responsabilités locales, il accède également à des mandats nationaux. De mars 1978 à juin 1981, il est député sous l'étiquette Union pour la démocratie française-Partie Radical de la 3e circonscription du Var. En avril 1978, il devient vice-président du groupe de l'Union pour la démocratie française de l'Assemblée nationale. Candidat aux élections législatives de juin 1981, il n'est pas réélu mais est à nouveau élu en septembre 1986. D'avril à septembre 1986, il est vice-président du groupe parlementaire de l'Union pour la démocratie française. Elu sénateur du Var en septembre 1986, il renonce à son mandat de député.

Aux élections sénatoriales du 28 septembre 1986, il mène la liste d'Union pour la promotion du Var, qui obtient les trois sièges à pourvoir. Il est élu au premier tour avec 61% des suffrages exprimés. Pour la première fois depuis 1876, la gauche varoise n'a pas de représentant au Palais du Luxembourg. Il intègre alors le groupe sénatorial d'Union des républicains et indépendants dont il occupe la vice-présidence de 1986 à 1989. Il siège à la commission des affaires économiques de 1986 à 1992, puis à la commission des affaires culturelles de 1992 à 1995.

Ses interventions en séance publique se centrent essentiellement sur l'aménagement rural. Il est d'ailleurs rapporteur pour avis du volet aménagement rural des projets de loi de finances de 1986 à 1991. Il réclame une augmentation des crédits destinés au développement et à l'équipement rural. En 1987, il dénonce l'aggravation du clivage entre départements et régions riches et pauvres suite à la décentralisation et à l'élargissement de la Communauté économique européenne (CEE). Il évoque la désertification du monde rural et le déclin des activités agricoles, notamment dans le Var. En 1988, il demande un ministère chargé de l'aménagement rural, la création de sites de reconversion rurale. Il souligne l'importance d'encourager le tourisme rural en citant l'exemple du projet Var-forêt.

Il milite également pour une meilleure prévention des incendies de forêt grâce à un débroussaillement et un reboisement intelligents, et pour l'indemnisation des agriculteurs sinistrés. En 1987, au cours de la discussion d'un projet de loi relatif à l'organisation de la sécurité civile, il évoque la nécessité d'une prise de conscience nationale face aux incendies de forêts et se félicite de certaines avancées comme la possibilité donnée à l'Etat et aux collectivités locales de se porter partie civile en cas d'incendie volontaire, ou comme la simplification de la procédure d'autorisation de défrichement. Il s'inquiète toutefois du coût des travaux que doivent supporter les départements et du financement des opérations de débroussaillement par les propriétaires forestiers. En 1989, il dénonce le désengagement de l'Etat sur les collectivités territoriales : pour le Var, il critique l'insuffisance des crédits attribués aux nouveaux moyens aériens de lutte contre les incendies.

L'élu toulonnais profite de ses interventions pour défendre les prérogatives des communes à l'échelle régionale et militer en faveur d'une plus grande coopération intercommunale afin de rendre la décentralisation plus efficiente. En 1987, au cours de la discussion du projet de loi d'amélioration de la décentralisation, il insiste sur la nécessité de mettre en place un organisme de concertation entre les départements et les régions. Il décrit également les différents domaines dans lesquels l'action des conseils généraux est déterminante : en 1989, lors de la discussion du projet de loi visant à améliorer la protection des animaux, il cite la création dans le Var d'un office départemental de la protection animale chargé de financer un réseau de fourrières-refuges. Il rappelle les actions des présidents de conseils généraux dans la lutte contre les mauvais traitements aux enfants et demande l'extension du délit de non-assistance à personne en danger. En 1990, il évoque la mise en place, en concertation avec l'Etat, de plans départementaux d'action pour le logement des personnes défavorisées et de fonds départementaux de solidarité pour le logement.

Maurice Arreckx vote la loi relative au revenu minimum d'insertion (1988), la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (1992) et la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993).

La fin du mandat sénatorial de Maurice Arreckx est perturbée par sa détention préventive. Mis en examen dans une affaire de corruption révélée à la suite de l'assassinat de la députée du Var, Yann Piat, il est emprisonné d'août 1994 à mai 1995. Il achève alors son mandat mais ne se représente pas aux élections sénatoriales du 24 septembre 1995.

Maurice Arreckx met ensuite un terme à sa carrière politique locale afin de se consacrer à sa défense dans plusieurs affaires de corruption à l'échelle départementale. Fin 1997, il est reconnu coupable par la cour d'appel d'Aix-en-Provence d'avoir reçu deux millions de francs d'une filiale de la Générale des eaux contre l'attribution du chantier de la Maison des technologies de Toulon. Condamné à quatre ans de prison dont deux avec sursis et à un million de francs d'amende, il bénéficie d'une libération conditionnelle en août 1998 pour raisons de santé. Il livre sa version des événements dans un ouvrage intitulé Ça suffit ! (1999). En juin 2000, il est à nouveau condamné à trois ans de prison ferme pour recel d'abus de biens sociaux et d'abus de confiance entre 1982 et 1994, avec confusion des peines. Ayant fait appel, Maurice Arreckx reste en liberté jusqu'à son décès à Toulon le 21 mars 2001.

Il était chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'ordre national du Mérite et chevalier des Palmes académiques.

Elu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 1er octobre 1995 (ne se représente pas)

Député du Var

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Maurice ARRECKX

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