Question de M. GRUILLOT Georges (Doubs - RPR) publiée le 02/02/1989
M. Georges Gruillot souhaite que M. le ministre de la recherche et de la technologie lui indique les conséquences, pour la France et les chercheurs français, de l'adoption de la phase 1988-1992 du programme Esprit.
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Réponse du ministère : Recherche publiée le 15/06/1989
Réponse. - Le programme Esprit concerne la recherche et le développement préconcurrentiel dans le domaine des technologies de l'information, c'est-à-dire des travaux se situant à la charnière du développement industriel et de la recherche et développement. La première phase d'Esprit a créé un courant de coopération nouveau très apprécié de la communauté professionnelle européenne. une deuxième phase a été décidée par le conseil des ministres de la recherche en décembre 1987. Le programme comprend trois axes principaux : la microélectronique et les technologies pour les périphériques, les systèmes de traitement de l'information (conception des systèmes, génie de la connaissance, architecture des machines, traitement de la parole et de l'image, multicapteurs) et enfin l'intégration de l'information dans les grandes applications (productique, systèmes d'information, outils pour les applications). Doté d'un budget de 1 600 MECU, Esprit 2 doit permettre d'assurer le financement des équipes sur plusieurs années. Un premier appel d'offres portant sur la moitié du budget a conduit à retenir en 1988 154 projets pour une durée moyenne de trois ans et demi. La situation de la France à l'issue de cet appel d'offres apparaît favorable, elle réalise 25 p. 100 des travaux en participant à 75 p. 100 des projets (soit 115). Les équipes françaises effectuent en moyenne 30 p. 100 des travaux du projet auquel elles participent ; compte tenu de l'accès égal pour chaque partenaire à l'ensemble du savoir-faire acquis au sein d'un projet, la France a accès à 83 p. 100 des travaux qui seront effectués. Ces équipes appartiennent pour 45 p. 100 de grands groupes industriels, pour 35 p. 100 des groupes de taille moyenne ou petite et à des sociétés de services en informatique et pour 20 p. 100 à des centres de recherche ou des universités. Le nombre de chercheurs français appartenant aux équipes de recherche industrielles ou publiques et participant aux premiers projets Esprit 2 est de l'ordre de 800. La participation française est homogène d'un thème à un autre ; elle est particulièrement importante dans les thèmes microélectronique et systèmes de traitement de l'information ainsi que dans les grands projets. En outre, une cinquantaine de projets de recherche de base ont été mis en place en début 1989 pour une durée moyenne de trente mois ; la participation française est substantielle et elle est de l'ordre de 150 chercheurs. Deux autres actions sont en cours d'évaluation : il s'agit, d'une part, d'une aide à la formation de concepteurs de circuits intégrés et, d'autre part, d'une aide au développement du calcul parallèle. Enfin, il est prévu de lancer dans le courant de l'année 1989, et sur l'ensemble des sujets, des appels d'offres qui sont susceptibles de mobiliser le solde du budget disponible.
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