Le résumé
Le volet « enseignements artistiques » de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales a répondu à une ambition louable en faveur de notre système d'enseignement de la musique, de la danse et du théâtre : répondre aux exigences de clarification des compétences et des financements dans un domaine où les premières lois de décentralisation avaient déjà consacré l'initiative des collectivités l'essentiel de la charge de ces écoles spécialisées ou conservatoires, même si l'Etat continue à intervenir dans l'écriture de la « partition ».
Or, cette réforme reste, aujourd'hui encore, bien délicate à « orchestrer ».
Dans ce contexte, le présent rapport dresse un bilan d'étape de la situation, afin d'identifier les principaux facteurs de la « panne » constatée dans la mise en oeuvre de la loi et d'avancer des propositions pragmatiques afin de sortir de l'« impasse » : il s'agit de ne pas laisser s'installer un climat d'incertitude qui serait, à terme, préjudiciable à notre système d'enseignement artistique. En effet, les attentes des acteurs concernés sont à la mesure des espoirs placés dans une réforme jugée indispensable pour accompagner le nécessaire renouveau des enseignements artistiques en France.
Au-delà de ses aspects « techniques », ce sujet renvoie à des enjeux éminemment politiques : quelle ambition souhaitons-nous placer dans l'éducation artistique de nos enfants pour relever le défi de la démocratisation culturelle ?