Le résumé
Le 14 octobre 2020, la Cour des comptes a présenté à la commission des finances du Sénat une enquête, commandée en application du 2° de l'article 58 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), portant sur la conduite des grands projets numériques de l'État.
Afin de donner suite à la remise de cette enquête, la commission des finances a réuni des représentants de la Cour des comptes et le directeur interministériel du numérique (Dinum).
Les grands projets numériques de l'État ont un retard moyen de 26,6 pour cent et un dépassement de budget moyen de 36,6 pour cent, niveaux bien supérieurs à ceux connus dans les grands groupes. Or, l'échec ou le retard d'un projet numérique peut déstabiliser l'activité d'un ministère, remettre en cause le bon fonctionnement d'un service public ou porter atteinte à l'exécution efficace d'une politique publique.
Il ressort de l'enquête que la conduite des projets est souvent inefficace et a conduit à l'échec de certains grands projets. Souvent trop vastes et prévus pour une durée trop longue, ils gagneraient à être divisés en tranches fonctionnelles plus petites, facilitant leur réorientation en cours de route.
D'une manière générale, l'administration centrale doit reprendre la maîtrise de ses grands projets numériques, en particulier en renforçant ses compétences internes face aux limites de l'externalisation.