Le résumé
Si l'amélioration des traitements et de la prise en charge des malades a pu conduire à un relâchement de l'attention de la population, l'épidémie de VIH/Sida se poursuit en France où 6 500 personnes environ découvrent leur séropositivité chaque année. Une action résolue des pouvoirs publics demeure donc indispensable. C'est la raison pour laquelle la commission des affaires sociales a demandé à la Cour des comptes de procéder à une enquête sur l'utilisation des fonds destinés à la lutte contre le sida et à la recherche.
Au moment où le Gouvernement s'apprête à lancer un nouveau plan national IST-VIH pour les années 2010-2013, le présent rapport rend compte de cette étude et retient trois conclusions principales qui devraient être utilement prises en considération :
- l'effort de prévention doit être intensifié, tant en direction de la population générale que des groupes à risque ;
- pour limiter le nombre de diagnostics tardifs de séropositivité, qui constituent une perte de chance pour les malades et augmentent les risques de transmission, le dépistage doit être élargi sur une base volontaire ;
- le pilotage de la politique de lutte contre le VIH doit être renforcé, afin que les différentes instances y participant puissent travailler harmonieusement dans le respect de leurs compétences respectives. Il est donc nécessaire de réaffirmer la dimension interministérielle de cette politique et de développer les outils et indicateurs permettant d'évaluer les actions conduites.