DANEMARK
Le
Comité national d'éthique pour le système de santé
et la recherche biomédicale sur l'homme a été
institué en 1987
. Il est actuellement régi par la
loi du
4 mars 1997
.
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1) La composition du comité national d'éthique
Le
comité national d'éthique compte
dix-sept membres
. Tous
sont
nommés pour trois ans par le ministre de la Santé et leur
mandat est renouvelable une fois
:
- huit (quatre hommes et quatre femmes) sont choisis par le ministre,
compte tenu de leurs compétences pour les questions
éthiques, culturelles et sociales ;
- neuf sont désignés par une délégation
parlementaire
ad hoc
. En effet,
au
début de chaque
année parlementaire
(ou après les élections
législatives),
le Folketing
élit
, à la
représentation proportionnelle,
neuf parlementaires composant la
délégation pour le comité national
d'éthique
, laquelle désigne neuf membres du comité
national d'éthique. Ces derniers ne peuvent être ni
parlementaires, ni élus locaux. En outre, la différence entre le
nombre d'hommes et celui de femmes ne peut pas dépasser un.
2) Les missions du comité national d'éthique
L'article premier de la loi de 1997
, reprenant la
même
formulation que l'article premier de la loi de 1987,
oblige le comité
national d'éthique à fonder son activité sur l'affirmation
selon laquelle la vie commence au moment de la fécondation.
La loi confie au comité national d'éthique le soin de formuler
des recommandations au ministre de la Santé dans quatre domaines
spécifiques
:
- l'établissement de règles législatives relatives
à la protection des ovules fécondés et des embryons, ainsi
qu'aux manipulations génétiques sur les cellules reproductrices
qui sont utilisées pour la fécondation ;
- la possibilité d'entreprendre une thérapie génique
sur des cellules reproductrices, des ovules fécondés et des
embryons ;
- la possibilité d'utiliser de nouvelles méthodes de
diagnostic afin de détecter des anomalies congénitales chez
l'ovule ou l'embryon ;
- l'établissement de règles sur la congélation des
cellules reproductrices et des ovules fécondés.
Dans ces quatre cas, les recommandations doivent inclure un exposé de
l'état de l'art, une évaluation des développements
attendus au cours des prochaines années, ainsi qu'une
présentation des problèmes éthiques et juridiques que ces
développements risquent de susciter.
La loi charge la délégation parlementaire pour le comité
national d'éthique de se tenir au courant des travaux de ce dernier.
À cet effet, des réunions communes sont organisées. En
outre, la délégation peut inviter le comité national
d'éthique à étudier certains sujets.
En plus de ces tâches spécifiques, la loi permet au
comité national d'éthique :
- de traiter, en collaboration avec les comités régionaux
d'éthique, de questions générales d'éthique
relatives aux essais sur l'homme ;
- d'aider les responsables du système national de santé
publique à apprécier certaines questions éthiques
générales particulièrement importantes pour l'utilisation
de nouveaux traitements ou de nouveaux moyens de diagnostic ;
- de conseiller les pouvoirs publics sur le plan éthique pour ce
qui concerne les maladies et tous les autres facteurs
héréditaires.
Le comité national d'éthique a par ailleurs un
devoir
général d'information du grand public
et doit veiller
à ce que les problèmes d'éthique fassent l'objet d'un
débat. Il peut, pour cela, organiser des auditions publiques. Le
comité national d'éthique établit un rapport annuel, qu'il
adresse au ministre de la Santé et au Parlement.
Au cours de l'année 2000, le comité national d'éthique a
notamment traité les points suivants :
- la réduction embryonnaire ;
- les conséquences du diagnostic prénatal ;
- le clonage et les techniques qui s'y rapportent ;
- la brevetabilité du génome, à la demande du
ministre de l'Industrie ;
- la réutilisation des prothèses de hanche des personnes
décédées ;
- le droit à l'assistance médicale à la
procréation, l'anonymat du donneur et le diagnostic
préimplantatoire, dans le cadre de la révision de la loi sur la
procréation artificielle.
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Le
comité national d'éthique fait partie de l'instance nationale de
coordination des questions de biotechnologie, BIOSAM, créée par
le gouvernement en 1997 à la suite d'un débat parlementaire sur
le clonage.
BIOSAM réunit également des représentants du comité
d'éthique vétérinaire, créé par la loi de
1991 pour la protection des animaux et placé auprès du ministre
de la Justice, de l'instance de coordination des comités
régionaux d'éthique et de l'Office parlementaire
d'évaluation des choix technologiques. BIOSAM est chargé d'une
mission générale d'information du grand public sur les
biotechnologies, et en particulier sur le clonage et les modifications du
patrimoine génétique des mammifères.