ITALIE
La loi
constitutionnelle n° 1 du 17 janvier 2000 a modifié
l'article 48 de la Constitution en créant une
circonscription
" Étranger "
à la
Chambre des
Députés et au Sénat.
La loi constitutionnelle qui a
été adoptée le 18 octobre 2000 a fixé le
nombre de parlementaires représentant les Italiens qui résident
à l'étranger :
douze députés et
six sénateurs
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1) La représentation au Parlement des citoyens expatriés
La
création d'une circonscription " Étranger " au
Parlement a modifié la répartition des sièges à la
Chambre des députés et au Sénat, puisque le nombre total
de députés et de sénateurs est resté
inchangé.
Sur les six cent trente sièges de députés, douze ont
été attribués à la circonscription
" Étranger ". Au Sénat, six des trois cent quinze lui
ont été accordés.
2) Les comités des Italiens de l'étranger
Les comités des Italiens de l'étranger sont constitués dans les circonscriptions consulaires où résident au moins 3 000 Italiens.
a) Les missions des comités
Au
service des expatriés, ces comités ont pour mission de
promouvoir, en collaboration avec l'autorité consulaire ainsi qu'avec
les organismes et les associations d'Italiens de la circonscription, la vie
sociale et culturelle, l'assistance sociale et scolaire, la formation
professionnelle, le sport et les loisirs.
L'autorité consulaire organise, de sa propre initiative ou à la
demande du comité, des réunions avec ce dernier pour l'examen des
projets revêtant une importance particulière pour la
communauté expatriée.
Les comités coopèrent avec l'autorité consulaire pour
défendre les droits et les intérêts des citoyens
émigrés (travail, sécurité, hygiène,
logement, scolarisation des enfants), pour favoriser l'intégration dans
le pays d'accueil et pour maintenir les liens avec l'Italie.
b) La composition des comités
Les
comités sont composés de :
- douze membres dans les circonscriptions consulaires comptant de
3 000 à 100 000 citoyens italiens ;
- vingt-quatre membres dans celles qui en ont plus de 100 000.
Pour être électeurs, les résidents italiens doivent
être majeurs, inscrits sur les listes électorales et
résider dans la circonscription depuis au moins six mois. Pour
être éligibles, ils doivent, de plus, avoir vingt-cinq ans
révolus et être inscrits sur l'une des listes de candidats de leur
circonscription.
Ces listes doivent être parrainées par au moins
100 électeurs dans les circonscriptions comptant jusqu'à
50 000 résidents italiens, et par 200 électeurs
dans les autres. Les électeurs parrainant des listes ne sont pas
éligibles.
Les membres des comités sont élus au
suffrage universel
direct
pour
cinq ans.
Ils sont rééligibles.
L'élection a lieu à la
représentation
proportionnelle
, avec répartition des restes à la plus forte
moyenne.
Ces comités peuvent également comporter des
membres
cooptés
,
citoyens
étrangers d'origine
italienne
, dans la proportion d'un tiers des membres élus pour les
comités des pays européens, et de deux tiers pour les
comités des pays situés hors d'Europe. Les associations de la
communauté italienne présentent les candidats à la
cooptation (au moins le double des candidats à coopter), et les membres
élus du comité désignent, à bulletins secrets, les
membres cooptés.
Dans les pays où il n'est pas possible de procéder à
l'élection de comités des Italiens de l'étranger, ou
lorsque le nombre des résidents italiens est inférieur à
3 000, le responsable consulaire peut instituer ces comités et en
nommer les membres.
3) Le Conseil général des Italiens de l'étranger
a) Les missions du CGIE
La loi
le définit comme l'organe de représentation de la
communauté italienne à l'étranger, qui doit faciliter ses
conditions de vie, renforcer ses liens avec l'Italie, garantir le respect des
droits des citoyens italiens à l'étranger, oeuvrer pour le
maintien de l'identité culturelle et linguistique, et pour
l'intégration dans le pays d'accueil.
Les missions du CGIE sont précisées à l'article 2 de
la loi :
- examiner les problèmes de la communauté expatriée,
en particulier ceux qui concernent les conditions de vie et de travail, la
formation scolaire et professionnelle, la réinsertion dans la vie
active, le rapatriement ;
- formuler des avis, à la demande du gouvernement ou des
présidents des deux chambres du Parlement, et, de sa propre initiative,
soumettre des propositions et des recommandations concernant la
communauté italienne à l'étranger ;
- promouvoir des études sur des sujets intéressant la
communauté italienne ;
- accompagner et promouvoir le processus d'intégration de la
communauté italienne dans les structures du pays d'accueil, et de
valorisation de l'identité nationale de la communauté italienne
à l'étranger ;
- établir un rapport annuel présenté par le
gouvernement au Parlement, évaluant les réalisations de
l'année écoulée et prévoyant les orientations pour
les trois prochaines années ;
- contribuer à l'élaboration de la législation
économique et sociale relative à l'émigration.
Par ailleurs, l'article 3 prévoit que le CGIE émet
obligatoirement des avis sur les propositions du gouvernement concernant :
- le budget de l'Etat en faveur de la communauté italienne à
l'étranger ;
- les programmes pluriannuels relatifs au financement de la politique
scolaire, de la formation professionnelle et de la sécurité
sociale ;
- les critères d'attribution des subventions aux associations
nationales, aux organismes de formation scolaire et professionnelle et aux
organes d'information qui soutiennent la communauté italienne
expatriée ;
- l'information et les programmes radiotélévisés
destinés à la communauté italienne à
l'étranger ;
- la réforme des services consulaires, scolaires et sociaux.
Les administrations nationales et les collectivités territoriales
doivent fournir au CGIE les informations qu'il demande sur les sujets relevant
de sa compétence.
b) La composition du CGIE
Il
comprend
quatre-vingt-quatorze membres :
soixante-cinq sont
élus
et
vingt-neuf sont nommés par le gouvernement
.
Quel que soit le mode de désignation, la durée du mandat des
conseillers est de cinq ans. Le CGIE est
présidé par le
ministre des Affaires étrangères
.
S'agissant des
conseillers élus
, chaque pays constitue une
circonscription électorale, qui est représentée par un
nombre de délégués proportionnel à celui des
électeurs inscrits. Dans chaque pays, les membres du CGIE sont
élus par un
collège formé des membres des
comités et de représentants des associations
de la
communauté italienne. Ces représentants sont
désignés directement par les associations ou par les ambassades,
après une large consultation locale et nationale. Leur nombre ne doit
pas excéder 30 % des membres des comités pour les pays
européens, et 45 % pour les pays situés hors d'Europe.
L'élection a lieu au scrutin majoritaire. En effet, d'après le
décret relatif à l'organisation du CGIE, chaque membre de ce
collège inscrit sur son bulletin de vote un nombre de noms
inférieur à celui des conseillers à élire (sauf
s'il n'y en a qu'un).
Dans les pays représentés par au moins deux conseillers, le
collège peut élire des représentants n'ayant pas la
nationalité italienne, mais qui sont fils ou descendants de citoyens
italiens, dans une proportion qui ne peut excéder la moitié des
membres à élire.
Les vingt-neuf conseillers nommés par le gouvernement
sont
désignés de la façon suivante :
- dix par les associations nationales actives dans le domaine de
l'émigration ;
- sept par les partis représentés au Parlement ;
- neuf par les confédérations syndicales
représentatives sur le plan national ;
- un par la Fédération nationale de la presse ;
- un par la Fédération unitaire de la presse italienne
à l'étranger ;
- un par l'organisation la plus représentative des travailleurs
frontaliers.