E. L'INFLUENCE DE L'ACTION IDÉOLOGIQUE SUR LA CRÉATION D'EMPLOIS
En plus des facteurs économiques et technologiques déjà mentionnés, LOPES met en avant, comme éléments structurants du territoire journalistique brésilien, la persécution idéologique exercée sur les rédactions journalistiques pendant le régime militaire et l'action de certains acteurs sociaux en quête de visibilité avant et après le début du processus d'ouverture politique 432 ( * ) . Au Brésil, après l'expérience de Vargas et la création par lui du Département de Presse et Publicité (DIP), la communication institutionnelle dans le secteur public n'a recommencé à montré de la vitalité que lors de la dictature militaire 433 ( * ) . Selon CHAPARRO, le boom brésilien de l'utilisation des relations publiques a débuté à partir de 1964, l'année du coup d'État, et elle s'insérait dans un projet stratégique de propagande et de divulgation du régime militaire.
Le Service Spécial de relations publiques de la Présidence de la République (Aerp) a conquis l'espace et la force d'un super-ministère. La prestigieuse Aerp disposait alors d'un large pouvoir sur les fonds et les postes. Elle coordonnait le réseau gouvernemental de divulgation, créant et diffusant les `vérités' officielles, que le climat de d'autocensure et de comportement d'adhésion favorisait. Avec sa force de chantage, toujours gérée en faveur de l'image populaire de la dictature. - affirme l'auteur 434 ( * ) .
Dans le Brésil de la dictature militaire, de 1964 à 1985, le profil de la Communication Sociale a été marqué, lors d'une première phase du régime, par les techniques de RP et de propagande idéologique 435 ( * ) . Le régime n'a pas économisé ses efforts pour perfectionner son image et il a pour cela développé efficacement toute une structure de communication. En 1968, a été créé le Service Spécial de relations publiques (Aerp), dont la direction a été confiée au colonel Otávio Costa. Il s'est distingué par la massification de slogans triomphants du style Vous construisez le Brésil et Personne ne retient ce pays 436 ( * ) . L'Aerp est devenu un modèle pour les gouvernements des états et des municipalités , ainsi que pour des entreprises de grande taille, en particulier les entreprises étatiques 437 ( * ) . Dans beaucoup d'entre elles, la gestion des activités de relations publiques a été confiée à des militaires, ce qui a créé une image négative pour la profession elle-même 438 ( * ) .
Du côté des supports de communication, ce qu'on appelle le journalisme d'investigation - bien que cette classification puisse paraître un pléonasme, prévient MARCHETTI 439 ( * ) - a été abandonné à mesure que la presse brésilienne a préféré adhérer au journalisme de ligne d'entreprise, plus lucratif et qui consistait essentiellement à informer sans se compromettre 440 ( * ) . C'était la version officielle qui prévalait. Le communiqué de presse remplaçait très souvent l'action directe du reporter, dont l'accès aux sources d'information était de plus en plus limité 441 ( * ) . Le reporter reçoit le texte au lieu de creuser ses propres informations. Le maximum que le journaliste se permet est d'ajouter un texte d'ouverture, un lead 442 ( * ) . Une technique moins chère et plus sûre pour les hommes d'affaires de l'information qui ne voulaient pas entrer en confrontation avec le régime. Aux supports de communication ne s'imposait pas seulement l'interdiction d'informer, mais aussi la nouvelle prête, façonnée selon l'intérêt du régime - explique l'ex-président de la Fenaj, Audálio Dantas 443 ( * ) .
Les cabinets de l'administration publique sont devenus, dans de nombreux cas, des territoires pratiquement inaccessibles à la curiosité des journalistes. Ceci avait lieu en même temps en que s'étendait le système de fourniture d'information emballée dans les communiqués de presse. Nous avions dans ce contexte l'aggravation de la censure. Ainsi le flux de l'information s'inversait-il : ce n'étaient pas les journalistes qui allaient vers les sources, mais ces dernières qui débarquaient dans les rédactions avec des nouvelles prêtes à la consommation des lecteurs. Les communiqués étaient des pièces de propagande, très souvent reproduites intégralement 444 ( * ) .
La forte présence de l'État en tant que producteur d'informations a achevé de tuer l'action investigatrice de la presse, comme en témoigne DINES.
Le coup fatal (du genre du journalisme investigateur) lui a paradoxalement été porté quand la fièvre de la communication et de son contrôle a envahi les rédactions brésiliennes. Des organismes privés ou publics se sont mis à organiser leurs départements d'informations pour les filtrer et divulguer de manière collective et indiscriminée, au travers de notes et de communiqués, le sujet les intéressant ou qui leur était demandé. [...] Le reporter et tout le processus journalistique s'en sont accommodés et ont cessé d'investiguer. Le journalisme brésilien s'est mis à vivre d'événements et de relevés 445 ( * ) .
Les pires années pour le secteur auraient été de 1969 à 1974, quand le général Emílio Garratazul Médici a présidé de pays d'une main de fer. Il s'est également distingué par l'emploi intensif des techniques de communication pour construire l'image du régime. Le projet de communication était fondé sur le binôme développement économique, intitulé miracle économique en raison des taux de croissance de l'économie, supérieurs à 10 %, et sécurité nationale 446 ( * ) . Il a été favorisé par la conquête, en 1970, du troisième titre de champion du monde de football et par l'apparition des réseaux nationaux de radio et de télévision. Dans ce contexte, l'attaché de presse était vu comme un complice du régime dictatorial et un agent qui contrôlait le flux de l'information destinée à l'opinion publique. L'attaché était chargé de cacher ou de minimiser auprès de la presse les faits gouvernementaux liés aux intérêts secrets de ceux qui étaient au pouvoir - atteste le journaliste Clóvis Rossi 447 ( * ) . (le soulignement est de notre fait).
Notons l'utilisation par Rossi de l'expression agent, très symbolique et qui s'identifie avec les sentiments et le climat d'une époque où prévalait encore la guerre froide, l'espionnage, la délation d'opposants au système et la répression. Parmi les significations mentionnées dans le dictionnaire de la langue portugaise, agent désigne un individu payé pour espionner ou exécuter une certaine action ainsi que celui qui fait partie d'une corporation policière 448 ( * ) . Le profil de la communication institutionnelle officielle réalisée pendant la période militaire a entraîné une charge symbolique très lourde sur les professionnels de ce secteur, dont l'image est devenue encore plus négative auprès des journalistes de la presse traditionnelle. Entre les deux champs régnait, d'une certaine façon, la rudesse d'une relation entre frères ennemis de la communication, ainsi qualifiée par DAGENAIS et SAUVAGEAU 449 ( * ) . La suspicion était le sentiment le plus fort. Les communicateurs du service public seraient responsables de pratiques impures 450 ( * ) .
Il y a eu une période au Brésil [...], où l'ordre était de garder le silence. Aussi bien l'État, qui l'a imposé, que des supports de communication, des entreprises et même des entités civiles, ont établi un pacte autour de ce silence. A cette période, les services de communication se sont aussi tus et, pire, ont parlé pour déformer, pour mentir. Mais le silence s'est brisé en clameur [...] en cris de liberté - décrit REIS 451 ( * ) .
A partir de 1976, sous le commandement du général Ernesto Geisel, le gouvernement a décidé de diviser sa structure de communication en deux : l'ARP, pour les relations publiques, et l'AIRP, responsable de la presse. C'est à cette époque que le système commence à penser un assouplissement politique au Brésil. La transition politique dans le pays allait marquer la transformation de l'image du professionnel qui travaillait hors des rédactions. Le débat sur le rôle du service de communication sociale a non seulement eu lieu simultanément avec la lutte de résistance démocratique contre la dictature militaire, mais il en a aussi, selon Audálio Dantas, fait partie intégrante. Dans les années 1970, à la suite de l'une des périodes les plus sombres du régime, le thème faisait l'objet de discussions dans les rédactions et les syndicats de journalistes 452 ( * ) .
1. La communication institutionnelle lors de la re-démocratisation.
La grande transformation des structures de communication sociale a eu lieu dans la seconde moitié des années 1980. C'était la fin de la dictature militaire, l'installation d'un processus constituant, tous voulaient parler et être entendus 453 ( * ) . La re-démocratisation politique coïncide temporellement avec un phénomène international dans lequel les médias acquièrent un plus grand poids. Un processus nommé par VÉRON sociétés en voie de médiatisation, dans lequel les technologies de communication s'implantent progressivement dans le tissu social et où les pratiques sociales se transforment sous l'influence de l'action des médias 454 ( * ) .
Ayant soif de liberté, la société brésilienne ne pouvait laisser ses pratiques sociales être l'otage d'un modèle informatif restreint, fermé et, on peut le dire, autoritaire. Dans ce contexte de changements, le journaliste, y compris celui travaillant en dehors des rédactions, devait être un facilitateur du flux d'informations, et rapporter à la société ce qui se déroulait dans les sphères de l'administration publique et dans les organisations privées. De nouveaux canaux d'expression devaient être construits et le professionnel des services de presse ne pouvait plus se limiter à émettre des communiqués et des notes officielles. Le moment politique proposait de nouveaux thelos professionnels.
Le rôle des services [de presse] allait être plus important, encore, comme instrument de re-démocratisation du pays. Le travail de l'attaché visait à contribuer au perfectionnement de la communication entre les institutions et l'opinion publique. C'est cette opinion publique qui, avec le renforcement des institutions démocratiques, est devenue de plus en plus consciente des ses droits et donc plus exigeante vis-à-vis de l'accès à l'information - affirme Dantas 455 ( * ) .
Ce sentiment d'une communication institutionnelle engagée dans le destin du pays et de son peuple contamine jusqu'à aujourd'hui les paramètres avec lesquels le mouvement des journalistes brésiliens cherche à travailler les activités du journalisme institutionnel.
Ces nouveaux services de communication ouvrent des brèches importantes pour discuter le processus de communication qui a lieu à l'intérieur des institutions utilisant ces services, comment elles communiquent avec le public, comment elles peuvent devenir plus transparente, comment se fait l'exercice du pouvoir en leur sein, avant même d'en venir à leur communication à travers les grands médias. C'est penser la communication comme vitale dans la construction de nouvelles relations sociales, où l'exercice de la démocratie n'est plus seulement la conquête des droits politiques liés au législatif et à l'exécutif, mais fait partie intégrante des micro-espaces sociaux, partie du quotidien des institutions sociales les plus différentes - analyse Élson Faxina, ex-directeur de la Fenaj 456 ( * ) .
C'était, comme nous l'avons déjà expliqué, une période d'effervescence politique, d'externalisation de toutes les voix qui s'étaient tues pendant des années et de réorganisation politique et sociale. Dans les rédactions, cependant, l'inflexibilité éditoriale présente au cours de la période dictatoriale n'a pas automatiquement changé avec la Nouvelle République - la période suivant immédiatement la fin de la dictature militaire.
La presse a encore conservé des schémas de gestion et d'éditoriaux conservateurs, pour lesquels certains thèmes étaient encore considérés comme tabous, et il était interdit de les traiter. Les dirigeants et les propriétaires des journaux, - affirme DINES - ne se sont pas toujours libéré de l'omnipotence, que ce soit en institutionnalisant les listes noires (sujets et personnes qui ne peuvent pas apparaître dans le journal), ou en embrassant des intérêts sans adopter une quelconque indépendance vis-à-vis des causes et des personnes 457 ( * ) .
LATREILLE atteste qu'une nation ne peut se maintenir sans que s'intercalent, entre l'État et les particuliers, des groupes intermédiaires qui soient suffisamment proches des individus pour les mobiliser et les insérer dans le torrent général de la vie sociale 458 ( * ) . Les moyens de communication et les journalistes possèdent cette capacité mobilisatrice et d'intermédiation. Le journaliste, selon la définition de RIBEIRO, exerce une profession qui implique des actions typiques d'un avocat des causes populaires. Il a surtout un sentiment de réparation de justice. Tout journaliste qui se respecte doit être d'opposition, parce qu'il sent sur ses épaules le poids du monde, sa responsabilité. Le journaliste embrasse sa cause, il est toujours du côté le plus fragile, du plus faible 459 ( * ) .
C'est justement le fait d'embrasser une cause - celle à laquelle l'auteur fait référence - de l'investiture d'un rôle dans la société, celle de l'établissement de ponts dans la réalité divisée, stratifiée en groupes d'intérêts, en classes sociales, en extraits culturels et en tranches qui peuvent même être d'âge - comme le souligne MEDINA 460 ( * ) -, ou encore de la capacité d'intermédiation, dont parle LATREILLE, qui a stimulé le départ de plusieurs fournées de professionnels vers le champ de l'information institutionnelle - en plus, c'est clair, de la disponibilité matérielle des emplois. Cette incitation, disons, idéologique, a contribué à la construction au Brésil d'un modèle de communication sociale distinct, ayant pour l'une de ses principales icônes la presse syndicale (voir CHAPITRE I-III - La presse syndicale et ouvrière au Brésil).
Ce qui stimule l'action journalistique - en particulier la réalisation de reportages, activité icône de la profession - est l'ambition de décrire les réalités sociales 461 ( * ) . Après des décennies d'oppression militaire, le Brésil se montrait riche en réalités sociales à révéler, principalement celles qui décrivaient les inégalités ou les héritages du régime. L'impossibilité de mettre en pratique, sur le territoire traditionnel, un modèle journalistique favorisant ces thèmes, a de plus en plus constitué un facteur d'encouragement à la migration de vagues de journalistes brésiliens vers le monde d'un journalisme alternatif. Dans un premier temps, ce canal a été ce qu'on appelle la Presse Nanica, à forte teneur politique partisane (voir dans cette première partie, item III-A - La Presse contre le pouvoir ). Face à la débâcle de cette dernière, les acteurs sociaux ont cherché à rendre eux-mêmes publics leurs points de vue, leurs intérêts, leurs actes, leurs faits et leurs intentions. Un phénomène prévisible puisque, selon CHAPARRO, la société organisée avait un besoin vital de se manifester. Ce sont des écoles, des églises, des syndicats, des partis politiques, des groupes culturels, des associations de tous les types, des entités et des personnes capables de produire des faits, des actes, des paroles, des biens, des services et des savoirs qui influencent l'actualité 462 ( * ) .
La construction de cette presse alternative s'appuyant sur les entités syndicales et du mouvement social se rapprochait de la situation décrite par PAILLIART 463 ( * ) à propos des médias municipaux français de 1977, nés après la victoire de la gauche aux élections municipales. Dans le cas français, l'appui structurel et logistique était fourni par les Mairies, et au Brésil, par le mouvement syndical et social organisé. Dans les deux cas, ces supports avaient pour but d'articuler le tissu social et de promouvoir l'action de la citoyenneté - dans son acceptation la plus large - en traitant des thèmes abandonnés par la grande presse.
* 432 LOPES, Boanerges, 1996, p.16.
* 433 Dans les Années JK (Juscelino Kubitschek - 1956/1960), les efforts se sont concentrés sur la structure de la Rádio Nacional do Brasil.
* 434 A Assessoria Especial de Relações Públicas da Presidência da República (Aerp) ganhou espaço e força de super ministério. A então afamada Aerp detinha largo poder sobre verbas e vagas. Coordenava a rede governamental de divulgação, criando e difundindo `verdades' oficiais, que o ambiente de autocensura e adesismo favorecia. Com sua força de barganha, sempre administrada em favor da imagem popular da ditadura. CHAPARRO, Manuel C., 2003, p. 41.
* 435 Le Service Spécial de relations publiques de la Présidence de la République (AERP), dirigé par le colonel de l'Armée de Terre Otávio Costa, était également responsables de campagnes d'éducation populaire. Les chaînes de TV et les stations de Radio étaient sollicitées pour diffuser, au niveau national, une série de campagnes visant à stimuler un esprit public et communautaire sur l'hygiène, la sécurité, la culture, les valeurs civiques patriotiques, etc. L'objectif était d'insuffler dans le pays les valeurs subjectives du progrès - affirme DINES (1974:126). Le moment où a germé, dans le Sud de l'Amazonie, un mouvement de contestation armée commandée par des partis de gauche, la Guerrilha do Araguaia, l'AERP a mis en place, d'un côté, une forte censure de la presse, et de l'autre, une forte campagne de propagande. L'opération a porté ses fruits et, malgré le nombre de morts et de disparus, la guérilla n'a obtenu aucun espace dans la presse brésilienne. A la radio et à la TV, des campagnes pour insuffler le patriotisme avec des techniques goebbelsiennes étaient diffusées. Des messages glorifiant le miracle économique et des chansons avec des refrains du style c'est un pays qui va de l'avant étaient massivement diffusées. Une des actions les plus polémiques est devenue célèbre sous le slogan Brésil, aimez-le ou quittez-le, et incitait ceux qui s'opposaient au modèle politique en vigueur à abandonner le pays.
* 436 KUNSCH, Waldemar Luiz, 2006, p. 71.
* 437 CHAPARRO, op. cit.
* 438 KUNSCH, op. cit.
* 439 MARCHETTI, Dominique, 2000, p.30.
* 440 DINES, op. cit.
* 441 DANTAS, Audálio, 2001.
* 442 O repórter recebe o texto em vez de cavar suas próprias informações. O máximo que o jornalista se permite é acrescentar uma cabeça, um lead. DINES, idem.
* 443 Aos veículos de comunicação não se empenhava apenas à proibição de informar, mas a notícia pronta, acabada nos moldes do interesse do regime. Audálio Dantas a présidé le Syndicat des Journalistes de São Paulo au milieu des années 1970 et la Fenaj entre 1983 et 1986. (DANTAS, op. cit.)
* 444 Os gabinetes da administração pública tornaram-se, em muitos casos, territórios praticamente inacessíveis à curiosidade dos jornalistas. Isso se dava ao mesmo tempo em que se expandia o sistema de fornecimento de informação empacotada nos press-releases. Tínhamos nesse quadro o agravamento da censura. Assim, invertia-se o fluxo da informação: não eram os jornalistas que iam às fontes, mas estas que desembarcavam nas redações com notícias prontas para o consumo dos leitores. Os releases eram peças de propaganda, muitas vezes reproduzidas integralmente. Idem.
* 445 O golpe fatal (no gênero jornalismo investigativo) lhe foi deferido paradoxalmente quando a febre da comunicação e do seu controle invadiu as redações brasileiras. Organismos privados ou públicos passaram a organizar seus departamentos de informações para filtra-lhes e divulgar coletiva e indiscriminadamente, através de notas e releases, a matéria de seu interesse ou que lhes era solicitada. [...] O repórter e todo o processo jornalístico acomodaram-se e deixaram de investigar. O jornalismo brasileiro passou a viver de eventos e levantamentos. DINES, idem, p. 86.
* 446 MATOS, Heloiza, 2003.
* 447 o assessor de imprensa era visto como um cúmplice do regime ditatorial e um agente que controlava o fluxo da informação destinada à opinião pública. Caberia ao assessor esconder ou minimizar junto à imprensa os fatos governamentais ligados a interesses escusos dos que estavam no poder. Clóvis Rossi, chroniqueurs de la FSP, apud LOPES, Boanerges 1996, p. 17.
* 448 Cf. Dictionnaire Houaiss de la Langue Portugaise.
* 449 DAGENAIS, Bernard et SAUVAGEAU, Florian, 1995, p. 5.
* 450 SIMÉANT, Johanna, 1992, p. 53.
* 451 REIS, Ruth, 1997, p. 13.
* 452 Nos anos 70, na seqüência de um dos períodos mais sombrios do regime, o tema era objeto de discussão nas redações e nos sindicatos dos jornalistas. DANTAS, Audálio, 2001
* 453 NASSAR, Paulo, 1998, p. 92.
* 454 VÉRON, Éliséo, 1991, p. 113.
* 455 DANTAS, Audálio, 2001.
* 456 Essas novas assessorias de comunicação estão abrindo importantes brechas para se discutir o processo de comunicação que se dá no interior dessas instituições assessoradas, como elas se comunicam com o público, como elas podem se tornar mais transparente, como se dá o exercício de poder no seu interior, antes mesmo de se chegar a sua comunicação através dos grandes meios. É pensar a comunicação como vital na construção de novas relações sociais, onde o exercício da democracia não é mais apenas a conquista dos direitos políticos vinculados ao legislativo e ao executivo, mas é parte integrante dos micros espaços sociais, parte do cotidiano das mais diferentes instituições sociais. FAXINA, Élson, 1998, p. 158.
* 457 A imprensa ainda guardou padrões gerenciais e editoriais conservadores pelos quais determinados temas ainda eram considerados tabus e proibidos de serem tratados. Dirigente e proprietários de jornais, nem sempre se libertaram da onipotência, seja institucionalizando as listas negras (assuntos e pessoas que não podem aparecer no jornal), seja abraçando interesses, sem adotar qualquer isenção diante de causas e pessoas. DINES, op. cit. p. 53.
* 458 LATREILLE, G., 1980.
* 459 Ele tem, sobretudo, um sentido de reparação de justiça. Todo jornalista que se preze tem que ser oposição, porque ele sente nas costas o peso do mundo, sua responsabilidade. O jornalista abraça sua causa, está sempre do lado mais frágil, do mais fraco. RIBEIRO, José H., apud RIBEIRO, op. cit. p. 188.
* 460 MEDINA, Cremilda, 1982, p. 22.
* 461 RUELLAN, Denis, 1993, p. 105.
* 462 CHAPARRO, Manuel C., 1996, p. 144.
* 463 PAILLIART, 1993.