C. LE DÉVELOPPEMENT LOCAL

Dotées d'une autonomie de gestion depuis les lois de 1990, les collectivités locales - départements et municipalités ayant le statut de département - définissent les politiques d'équipement, ainsi que les stratégies de développement local, notamment les mesures en faveur de l'investissement.

Les régions de l'ouest du pays connaissent une dynamique de développement plus rapide que celles de l'est, relativement atones.

Les administrations locales ne sont pas épargnées par la politique de rigueur budgétaire du pays . Comme les administrations centrales, elles sont incitées à réduire leurs effectifs de fonctionnaires et à procéder aux réformes nécessaires pour rationaliser l'offre, le financement et la planification des services publics. La mise en commun des ressources est encouragée.

La délégation de notre groupe interparlementaire s'est rendue dans la ville de Veszprém , située en Transdanubie centrale, l'une des régions les plus dynamiques et les plus innovantes du pays.

En attendant le vote d'une loi instituant la région comme collectivité locale, le département de Veszprém et les départements limitrophes de Komarom et Fejér se sont unis pour constituer une entité avec une présidence tournante. Pour M. Csaba KUTI, président du conseil général de Veszprém, qui a accordé un entretien à la délégation de notre groupe interparlementaire, il ne fait aucun doute que la région doit être l'unité déterminante pour le développement du pays, suivant le modèle proposé voilà quelques années par Olivier GUICHARD , ancien Ministre d'Etat chargé de l'aménagement du territoire et ancien Président du Conseil régional des Pays-de-la-Loire comprenant le département de Maine-et-Loire, lequel entretient depuis huit ans des liens étroits de coopération décentralisée avec Veszprém.

L'unité régionale constituée par les trois départements limitrophes est à même de soumettre des projets à la Commission européenne et de recevoir les aides communautaires. Au nombre des projets en voie de réalisation figure la construction d'égouts et le retraitement des eaux de la ville et de la région de Veszprém, dont le coût est estimé à 30 millions d'euros, financé à 74 % (22 millions d'euros) par le fonds de cohésion.

Après la fermeture des mines, la région s'est reconvertie en particulier dans les industries mécaniques et chimiques, les productions agroalimentaires et vinicoles . Le tourisme est également une source de revenus non négligeable compte tenu de l'attrait du site et de la proximité du lac Balaton.

Pôle scientifique et économique de la région, le département de Veszprém occupe 5 % du territoire national, compte 300 000 habitants et emploie 3,5 % de la population active du pays. Doté d'un bon réseau routier et autoroutier, il contribue pour 2,9 % au PIB national et totalise 3 % de la production industrielle du pays, la part du secteur privé comptant pour 80 %. Les investissements directs étrangers avoisinent 5 % du total national : 659 entreprises étrangères provenant de vingt pays, dont une centaine de l'Union européenne, sont implantées dans le département de Veszprém, pour un montant d'investissements, en 2002, de 476 millions d'euros.

La vocation du département est d'être un centre de connaissance et d'innovation . Il compte l'une des universités les plus importantes du pays (9 500 étudiants) - avec une section de français - et trente-trois écoles professionnelles. L'activité de recherche et de développement emploie 2,3 % de l'effectif national dans ce secteur.

Ainsi que l'ont souligné M. KOVACS Zoltan , député-maire de Papa, localité voisine de Veszprém, et M. CSABAI Tamas, directeur de la chambre de commerce et d'industrie départementale, l'objectif du département est de poursuivre sa progression économique et de développer la compétitivité des entreprises.

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