CLÔTURE

S. Exc. M. László TRÓCSÁNYI, Ambassadeur de Hongrie en France

Je suis heureux d'avoir l'honneur de clore ce colloque.

De nombreux débats entourent la Hongrie. Ils me semblent légitimes et naturels, en raison de la jeunesse du régime démocratique : le pays n'a accédé à la démocratie qu'en 1989, le régime n'a que 23 ans.

La première table ronde, réunissant des historiens, a permis de comprendre les racines du changement de régime et ses implications, mais également d'aborder les problèmes d'image que connaît le gouvernement actuel, la communication et le rôle des médias. Nombre de questions soulevées restent ouvertes.

La deuxième table ronde, plus technique, a porté sur l'économie hongroise. Elle a permis de décrire le paysage macroéconomique hongrois actuel, de faire le point sur les différentes mesures mises en oeuvre par le gouvernement et de comprendre les attentes des investisseurs étrangers. À ce titre, je tiens à souligner que le gouvernement hongrois a reconnu avoir commis des erreurs. Le chemin a été difficile, mais je peux dire avec fierté aujourd'hui que notre gouvernement a réussi à réduire le déficit budgétaire sous la barre des 3 %. Nous espérons, à l'avenir, donner l'image d'un pays accueillant pour les investisseurs.

La troisième table ronde a abordé les enjeux de la nouvelle Constitution hongroise. Ce vaste sujet peut être abordé sous plusieurs angles. En tant que juristes, nous avons privilégié l'angle juridique, dénué de toute interprétation politique. Les débats au Parlement européen, qu'évoque Richárd Hörcsik, sont de nature politique, au détriment de l'aspect juridique. La position de la Commission de Venise est quant à elle ambiguë quant à ces deux logiques, politique et juridique. Je formulerai un dernier commentaire sur le débat constitutionnel, qui porte sur la légalité et la légitimité de la Loi fondamentale. Personne ne peut remettre en cause la légalité de la Constitution, adoptée à la majorité des deux tiers constituée. La légitimité de la Constitution est plus complexe à analyser. J'estime qu'il faut laisser du temps. Je suis persuadé qu'à l'adoption de la Constitution française de 1958, de nombreuses critiques ont émergé. En Hongrie, tout dépendra de l'évolution de la pratique constitutionnelle. Je suis optimiste sur ce point.

Je tiens finalement à remercier M. Michel Billout sans qui il n'aurait pas été possible d'organiser ces débats. J'espère que nous aurons réussi à transmettre notre message : la Hongrie est infiniment attachée à l'Union européenne, mais notre jeune régime cherche encore son chemin.

Merci enfin pour vos conseils, vos attentions et vos avertissements.

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