II. LA PRÉSENCE ÉCONOMIQUE GRANDISSANTE DE LA FRANCE EN AUSTRALIE
Bien que
nos échanges avec l'Australie se soldent par un important
excédent, les chiffres en sont encore relativement médiocres et
nous situent derrière les autres grands pays industriels.
Cependant, le phénomène constaté les années
précédentes d'installation en Australie, par rachat ou prise de
participations, de sociétés françaises s'est
amplifié. C'est ainsi que si nous ne sommes que le
14
ème
partenaire commercial de l'Australie, nous nous situons
au 7
ème
rang pour le stock des investissements directs.
Avec 3 % des investissements étrangers en Australie, la France est
au 4
ème
rang des pays de l'Union (derrière le
Royaume-Uni, les Pays-Bas et l'Allemagne). Toutefois, ce chiffre minore notre
présence par le jeu de la délocalisation du siège social
de certaines de nos entreprises (comme Alcatel et Alstom) et ne tient pas
compte de la visibilité de nos sociétés (Axa, Accor,
Péchiney...).
A. DES ÉCHANGES COMMERCIAUX ENCORE MODESTES
1. La France, 13ème fournisseur de l'Australie
La
France est le 13
ème
fournisseur de l'Australie, l'Australie
étant le 36
ème
client de la France (0,4 % des
exportations françaises).
La France y détient 2,2 % de parts de marché
(Etats-Unis : 22,3 % ; Japon : 13,7 % ;
Chine : 6,0 % ; Allemagne : 6,0 % ;
Royaume-Uni : 6,0 %). A titre de comparaison, la France vend plus en
Australie qu'au Mexique ou en Russie.
Les ventes françaises sont constituées pour 60 % par
des
biens d'équipement ou des produits pour l'industrie.
Les principaux produits vendus en Australie étaient en 1998 les produits
pharmaceutiques (425 MF), les produits cosmétiques (375 MF), les
produits de chimie organique (303 MF), le matériel de TP (289 MF),
les boissons alcoolisées (264 MF), les machines
spécialisées (247 MF), le papier (229 MF), le matériel
électrique basse tension (227 MF), les automobiles (172 MF) et le
matériel électronique professionnel (166 MF).
La France est le 24
ème
client de l'Australie
,
l'Australie étant le 40
ème
fournisseur de la
France
(0,3 % des importations françaises).
La France représente 1,0 % des ventes australiennes (Japon :
19,6 % ; Etats-Unis : 9,5 % ; Corée :
6,9 % ; Nouvelle-Zélande : 6,4 % ;
Royaume-Uni : 5,3 %).
Principales exportations françaises |
Principales importations françaises |
- Biens intermédiaires (38 %) |
- Biens intermédiaires (33 %) |
- Biens d'équipement (30 %) |
- Produits agro-alimentaires (31 %) |
- Biens de consommation (19 %) |
- Energie et divers (22 %) |
- Produits agro-alimentaires (7 %) |
- Biens d'équipement (11 %) |
- Industrie automobile (5 %) |
- Biens de consommation (2 %) |
- Energie et divers (1 %) |
- Industrie automobile (1 %) |
Les principaux produits achetés étaient en 1998 la laine (947 MF), la houille (819 MF), le minerai de fer (671 MF), les métaux non ferreux (224 MF), les produits aéronautiques (176 MF), les peaux (158 MF), les minerais métalliques (143 MF), la viande (139 MF), les produits nucléaires (125 MF) et les produits pharmaceutiques (90 MF).
2. Un excédent commercial structurel
La
France enregistre traditionnellement un excédent commercial d'environ 3
milliards de francs avec l'Australie.
L'Australie était en 1998 le 18
ème
excédent
commercial français et la France le 6
ème
déficit commercial australien (derrière les Etats-Unis,
l'Allemagne, la Chine, l'Indonésie et la Suède).
ÉCHANGES COMMERCIAUX FRANCO-AUSTRALIENS |
||||
En Mds FF |
1996 |
1997 |
1998 |
1999* |
Exportations françaises |
7,1 |
7,7 |
7,3 |
6,5 |
Importations françaises |
3,9 |
5,0 |
4,6 |
3,4 |
Solde |
+ 3,2 |
+ 2,7 |
2,7 |
+ 3,5 |
* 10 premiers mois de 1999
En 1998, la balance des transactions courantes franco-australiennes affichait
un excédent de 3,3 milliards de francs qui se décompose
comme suit :
- Echange de biens |
+ 3.208 MF |
- Echange de services |
- 1.106 MF |
- Transfert de revenus |
+ 1.220 MF |
Total |
+ 3.314 MF |
Le
déficit de la balance des services est dû au transport maritime
(- 228 MF), au transport aérien (- 132 MF) et, surtout, aux services
commerciaux apportés aux exportateurs (- 870 MF). L'excédent de
la balance des revenus est lié pour sa part aux revenus des
investissements transfrontaliers (+ 1.214 MF).