B. UN INTÉRET COMMUN DANS LE PACIFIQUE SUD
1. Le rôle apprécié de la France dans le Pacifique Sud
Lors de
son séjour, la délégation sénatoriale a pu
constater combien l'Australie se montre satisfaite de la présence
française dans le Pacifique Sud.
L'ensemble de ses interlocuteurs ont
fait part de leur souhait de voir la France rester engagée dans cette
région où elle apporte à la fois stabilité et aide
au développement.
Depuis son accession au pouvoir, le gouvernement libéral-national a
manifesté à de nombreuses reprises son intérêt pour
la présence française dans le Pacifique Sud et favorisé la
coopération entre nos deux pays.
Lors de l'entretien qu'il a accordé à la
délégation, le ministre australien des Affaires
étrangères, M. Downer, a clairement souligné que la France
était bienvenue dans le Pacifique sud, où elle est un partenaire
important de l'Australie et des Etats de la région. La
Nouvelle-Calédonie a cessé d'être en effet, depuis les
accords de Matignon, un sujet de désaccord franco-australien.
L'Australie apprécie d'autant plus cette assistance française aux
économies insulaires de la région que la volonté
française contraste avec le désintérêt croissant des
autres bailleurs de fonds potentiels depuis la fin de la guerre froide : la
Grande-Bretagne a quitté la Commission du Pacifique sud en 1995 et les
Etats-Unis ont, de leur côté, considérablement
diminué leur aide.
La France reste ainsi la dernière puissance
européenne impliquée dans la zone.
2. La coopération franco-australienne dans le Pacifique Sud
Dans le
domaine de l'aide au développement, la coopération
franco-australienne a pris la forme de projets communs (maison des
étudiants du Vanuatu à Nouméa, construction de
l'aéroport de Santo au Vanuatu) et d'une concertation
régulière entre les deux pays.
Les accords tripartites Franz (France/Australie/Nouvelle-Zélande) sur la
coordination de l'aide d'urgence aux pays du Pacifique insulaire ont
démontré leur efficacité à l'occasion des
catastrophes ayant frappé la Papouasie Nouvelle-Guinée en 1998 et
le Vanuatu début 1999.
Les problèmes de pêche illégale de la légine dans
les eaux de l'Antarctique ont également favorisé une importante
coopération en matière de surveillance des pêches, que les
Australiens souhaitent renforcer.