Bien que le palais du Luxembourg soit construit à l'image des palais italiens afin de préserver l'intimité du jardin, les occupants successifs de la demeure princière autorisent l'accès des promenades au public parisien dès le milieu du XVIIe siècle.
Seuls quelques propriétaires en restreignent l'accès, tels la duchesse de Berry qui ferme les grilles du jardin de 1716 à 1719 ou le comte de Provence qui en fait payer l'entrée. A la Révolution, l'État devient propriétaire du palais et de son parc.
Le jardin du Luxembourg obtient alors le statut de véritable jardin public et ses allées accueillent les promenades des habitants du quartier.
Cette tradition se perpétue sous la IIIe République. Petit à petit transformé et aménagé, le jardin devient un lieu de vie à part entière où les familles, toutes générations confondues, viennent se distraire, se livrer à leurs sports favoris ou tout simplement se rafraîchir.
Ces occupations donnent naissance à de petits métiers, au développement d'activités culturelles et à la construction d'infrastructures ludiques et sportives dont l'évocation permet de retracer le déroulement d'une journée au jardin du Luxembourg.
Ce dossier a été réalisé grâce à l'exploitation de fonds d'archives provenant de la Questure et de la Trésorerie du Sénat. Outre les pièces comptables, les procès-verbaux et les décisions des Questeurs, ces fonds regroupent une abondante correspondance entre le Sénat, l'administration du Domaine et les usagers du Luxembourg, ainsi que des dossiers administratifs relatifs aux baux des concessionnaires et aux demandes d'autorisation d'activités dans le jardin.
Ce dossier est en outre agrémenté de plans et de gravures qui, pour ces dernières, appartiennent au fonds de la bibliothèque de la Haute Assemblée.