L'abri souterrain
Dès 1934, le Sénat entreprend des études de marché en vue de la construction d'abris de défense passive, anticipant légèrement les mesures mises en place par la loi du 8 avril 1935.
(JPG - 32 Ko) Le premier travail consiste à définir les besoins (liste des personnes à abriter) et les spécifications des ouvrages à réaliser. Une enquête sur la nature du sous-sol du Palais du Luxembourg est menée pour apprécier la faisabilité du projet et la possibilité d'aménager d'anciennes carrières en abris. Des devis sont demandés à diverses entreprises qui proposent leurs services à grand renfort de publicités alarmistes.
Les premiers projets visant à la construction d'abris souterrains sont ambitieux. En 1935, on prévoit un ensemble de quatre abris (un abri principal au Palais, un autre à la Présidence et deux autres boulevard Saint Michel et rue de Vaugirard). Le plan définitif ne retient finalement qu'un seul abri, dans le Jardin de la Présidence. Le cahier des charges est approuvé par les Questeurs le 31 mai 1937.
La construction de l'abri s'accompagne de la remise d'une documentation technique volumineuse sur les mécanismes d'aération (protection contre les gaz de combat), le système sanitaire, les moyens de communication et les manœuvres à effectuer en cas d'alerte. (JPG - 121 Ko) Des essais techniques sont pratiqués au printemps 1939 pour valider l'installation. On établit une liste des mobiliers réquisitionnés dans les différents services pour aménager l'abri, ainsi que des personnels qui seront chargés de sa gestion (y compris le personnel médical).
La construction de l'abri anti-bombardements
Il est également prévu d'y amener des serins : leurs troubles à l'apparition de gaz serviraient de système d'alerte. Des masques sont distribués au printemps 1939.
Pour compléter ce dispositif, deux tranchées sont creusées dans le jardin en 1939, l'une dans l'allée de l'Odéon, l'autre dans l'allée des Platanes. Elles doivent servir d'abris complémentaires en cas d'attaque de jour, les jardiniers étant chargés de diriger le public vers eux et de s'y abriter eux-mêmes. Enfin, on trouve un dernier refuge dans le sous-sol du Palais, relié téléphoniquement à l'abri.