L'affaire « Bolo-Pacha »
Bolo, dit Bolo-Pacha depuis que l'ancien khédive d'Egypte - qu'il compte parmi ses relations - lui a octroyé ce titre, est un aventurier à la fois dentiste, importateur et représentant en vins de champagne, déjà condamné pour escroquerie.
Durant le premier conflit mondial, il convainc l'Allemagne de corrompre la presse française pour y publier des articles pacifistes destinés à atteindre le moral des Français.
Arrêté en septembre 1917, après avoir reçu sur son compte 11 millions de marks en provenance de la Deutsche Bank, Bolo-Pacha est jugé par le 3e conseil de guerre en février 1918 et condamné à mort.
Le capitaine Bouchardon, magistrat détaché comme juge d'instruction, découvre plusieurs lettres de Caillaux dans les papiers de Bolo, qui font peser des soupçons sur le patriotisme de l'ancien ministre des finances.
L'affaire « Bonnet Rouge »
Organe d'extrême gauche, le Bonnet Rouge a défendu le rapprochement franco-allemand avant le premier conflit mondial. En 1914, à la demande de Joseph Caillaux, le journal a publié des articles prenant la défense de sa femme, Henriette Caillaux, accusée du meurtre de Gaston Calmette, le directeur du Figaro.
Pendant la guerre, le directeur du Bonnet Rouge, Vigo, dit Almereyda, laisse la direction de son journal à un dénommé Duval, qui reçoit de l'argent de l'étranger pour infléchir la ligne éditoriale : de pacifiste qu'il était, le journal devient franchement antimilitariste, provoquant l'intervention fréquente de la censure.
Lorsqu'il enquête sur l'origine des fonds versés au Bonnet Rouge, le capitaine Bouchardon, magistrat détaché comme juge d'instruction auprès du 3e conseil de guerre, découvre un échange de correspondances aimables entre Almereyda et Caillaux, qui devra s'expliquer sur ses relations entretenues avec les dirigeants de ce journal.