Les dernières heures du maréchal dans sa cellule
Pendant ce temps, Ney qui est remonté dans sa cellule est, selon différents témoignages, très calme, dînant même d’un très bon appétit, « comme en profonde paix » (Berryer). Il embrasse et remercie chaleureusement ses défenseurs, Berryer et Dupin.
Il s’endort puis est réveillé par Cauchy qui vient lui lire l’arrêt vers trois heures. Avec un grand sang-froid, il l’écoute tout en lui demandant d’en venir au fait et de conclure. Le greffier lui annonce que l’exécution aurait lieu le jour-même à neuf heures du matin. Au cours de sa dernière nuit, il rédige ses dernières dispositions, puis reçoit la visite du comte de Rochechouart, chargé de l’exécution en raison de sa fonction de gouverneur militaire de Paris. Trois autres visites lui sont accordées : son notaire, sa femme et son confesseur. Il reçoit d’abord son notaire, avant de se rendormir jusqu’à six heures. C’est alors le tour de la maréchale (à qui il annonce lui-même la nouvelle) et de leurs quatre enfants, âgés de trois à douze ans. Il envoie sa femme aux Tuileries, pour tenter d’obtenir la grâce du roi.
Le dernier visiteur est l’abbé de Pierre, curé de Saint-Sulpice, auquel il demande de l’assister dans ses derniers moments. Il est donc présent à huit heures et demie, lorsqu’une voiture vient chercher le condamné pour son exécution.
Le conseil de guerre puis son procès à la Chambre des pairs
- L’incompétence du conseil de guerre
- Le contexte hostile de l’époque
- Les ordonnances royales des 11 et 12 novembre 1815
- Les aménagements du palais du Luxembourg
- Le déroulement du procès
- Les dernières heures du maréchal dans sa cellule