Les aménagements du palais du Luxembourg
Le procès a nécessité des aménagements préalables du palais du Luxembourg, transformé en palais de justice : des mesures de sécurité sont prises à l’extérieur et à l’intérieur du palais. Le stationnement des voitures, par exemple, est interdit dans la cour pendant tout le procès. En outre, quatre-vingt officiers et cent quatre-vingt vétérans viennent renforcer les effectifs de la Chambre des pairs. Enfin, on fait fermer le jardin dans les derniers jours du procès, à partir du 3 décembre. Des agents de police surveillent tout le quartier. La crainte de l’évasion ou d’émeutes est alors très forte.
La salle des séances de la Chambre des pairs, qui est la salle des séances de l’ancien Sénat conservateur, est aménagée en salle d’audience. Cette salle, qui n’existe plus, était située au centre de l’actuelle salle des Conférences. Elle était composée de deux hémicycles, celui en hauteur de la présidence, sur le flanc sud du palais, et celui des pairs adossé au mur qui le sépare de la cour d’honneur.
En contrebas à droite du bureau du président, on trouve d’abord le ministère public, puis quelques places pour les journalistes ; en contrebas à gauche, le greffier et ses commis, puis derrière une barre, l’accusé et ses deux avocats. Derrière eux, une cloison provisoire est ajoutée pour construire un couloir, « drapé de toile verte » pour les entrées et sorties de l’accusé.
Face au bureau du président, des tribunes sont ajoutées pour accueillir le public (à l’exclusion des femmes toutefois). Au-dessus du bureau du président, figure la devise « Sagesse-Tolérance-Modération », invitation à la justice qui semble avoir été totalement oubliée dans le procès, politique, du maréchal Ney.