Le conseil de guerre puis son procès à la Chambre des pairs (novembre-décembre 1815)
(JPG - 1.56 Mo)Extrait du Procès du maréchal Ney ou Recueil complet des Interrogatoires, Déclarations, Dépositions, Procès-Verbaux, Plaidoyers, et autres pièces rapportées textuellement.
Le conseil de guerre puis son procès à la Chambre des pairs
(JPG - 1.18 Mo)A la suite de son arrestation le 3 août 1815 au château de Bessonis (JPG - 681 Ko), le maréchal Ney passe presque deux semaines incarcéré à Aurillac. Son transfert à Paris s’effectue à partir du 16 août, sans encombres jusqu’à Clermont-Ferrand, le prisonnier s’étant engagé à ne pas tenter de s’évader pendant le parcours. Toutefois, la seconde partie du trajet connaît des difficultés. Tout se passe comme si les populations locales étaient averties du passage du maréchal et l’attendaient pour lui adresser des invectives et chahuter le convoi. Après avoir rencontré la maréchale dans une maison de poste près de Paris, il arrive le 19 août et est écroué à la Conciergerie, dans une cellule étroite et sombre. Il y subit un interrogatoire mené par le préfet de police Decazes, lequel semble croire à la préméditation de la défection du maréchal Ney. Il cherche à expliquer son revirement le 14 mars.
Le même jour, le général de La Bédoyère est fusillé dans la plaine de Grenelle : l’un des premiers à s’être rallié à Napoléon, il figurait lui aussi sur la liste des proscrits. Arrêté le 2 août et traduit devant un conseil de guerre, il est condamné à mort le 15. Ce jugement expéditif n’était pas un bon présage pour le maréchal Ney.
L’arrestation de ce dernier a fait dire au roi qu’elle « nous fera plus de mal que sa trahison du mois de mars », et à Talleyrand « Ce sera un grand exemple ! ». La juridiction compétente pour son jugement pose problème. En effet, ayant agi en tant que général de division dans le cadre de ses fonctions, il était passible du conseil de guerre, à l’instar du général de La Bédoyère.