A. Couderc - Installation du Conseil d'État au palais du Petit-Luxembourg
Auguste COUDER - Installation du Conseil d'État au palais du Petit-Luxembourg, le 25 décembre 1799 - huile sur toile, 1856. Photo © RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Hervé Lewandowski.

Le peintre figure les trois consuls recevant, dans un des salons de Boffrand du Petit-Luxembourg, les serments des présidents de section du Conseil d’État. On peut apercevoir, par la fenêtre de gauche, l’aile Ouest du palais, et par la fenêtre de droite, la chartreuse.

Une visite du palais du Luxembourg sous les Napoléonides

De l’envol à la chute de l’Aigle, le Palais du Luxembourg est lié au destin de Napoléon. Foyer, au seuil de l’année 1800, de la conjuration qui permit au général Bonaparte de clore la Révolution, le Luxembourg fut aussi son logis – et celui de Joséphine – durant les premiers mois du Consulat. On y rédigea, de surcroît, la Constitution de l’an VIII.

Indissociablement lié à la geste napoléonienne, le Luxembourg subit profondément l’empreinte politique et réformatrice d’un régime dont il accueillit le Sénat, première chambre haute de l’histoire de France. À cette occasion, il fut restauré et adapté à la fonction de palais législatif, doté d’un nouvel et magistral escalier ainsi que d’un premier hémicycle. Mais, dans ces mêmes murs où la dignité impériale fut accordée à Napoléon en 1804, sa chute fut ourdie en 1814.

 

(JPG - 22 Ko)Quarante ans plus tard, après avoir recréé la chambre haute disparue sous la IIe République, Napoléon III s’appuya tout autant sur l’institution sénatoriale pour rétablir l’Empire. Au gré des immenses réaménagements de Paris, il fit à son tour modifier plusieurs pans du palais du Luxembourg et édifier la salle des Conférences. En l’espace d’un demi-siècle, l’ancien palais princier de la Monarchie était devenu l’un des cœurs battants du Paris politique.

Résidence princière jusqu’en 1791, prison de 1793 à 1795, siège du gouvernement entre 1799 et 1800, enfin palais sénatorial depuis 1800, le Luxembourg incarne le passage du XVIIIe au XIXe siècle, de l’Ancien aux nouveaux régimes, de l’accession au pouvoir puis de la chute des deux empereurs.

Fondée sur les riches ouvrages de la Bibliothèque et sur les précieux documents des Archives du Sénat, cette brochure présente les nombreux souvenirs et vestiges que les ors et la pierre du palais conservent des deux Empires.

Soupers fraternels - Bibliothèque du Sénat, GR 185.
COUCHÉ Fils, LEJEUNE, Soupers fraternels dans les sections de Paris, gravure.

Ce dossier a été réalisé par Xavier LACROIX, stagiaire à la division des Archives du Sénat , qui prépare une thèse d’Histoire à Sorbonne Université sous la direction de Éric ANCEAU.

 

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