L'OPECST a confié à Ludovic Haye, sénateur, et Jean-Luc Fugit, député, la réalisation d'une note scientifique sur les débris spatiaux.
Examinée et adoptée par l'Office le 4 avril 2024, la note présente le contexte actuel de l'encombrement spatial et indique les pistes étudiées pour y faire face.
Pourquoi ce contrôle ?
L'Office a souhaité faire un point sur le sujet majeur de l'encombrement de l'espace.
Depuis le lancement de Spoutnik en 1957, l’homme a envoyé toujours plus de satellites dans l'espace. Ces lancements, notamment en orbite basse, se sont multipliés ces dernières années, posant avec une acuité accrue la question des débris spatiaux.
En effet, une fois hors service, les satellites sont loin de retomber tous rapidement dans l’atmosphère : nombreux sont ceux qui continuent à tourner autour de la Terre pendant des années ou des décennies, voire potentiellement des siècles. Entiers ou réduits à l’état de débris, ils polluent l’espace et peuvent entrer en collision avec des satellites encore opérationnels.
Quels constats et recommandations ?
De premières solutions pour gérer les débris spatiaux sont en train de s’esquisser. Certaines d’entre elles sont spectaculaires : usage d’un bras robotique, emploi d'un filet ou harponnage, capture magnétique puis désorbitation.
Outre le soutien au développement de ces nouvelles technologies, l'Office fait quatre recommandations :
- approfondir les efforts de surveillance, et d’exploitation et traitement des données de suivi ;
- suspendre tous les essais de destruction de satellites ;
- ne délivrer d’autorisation de lancement que sous condition de solutions durables pour la fin de mission ;
- effectuer rapidement en orbite basse un retrait actif des débris les plus dangereux, au rythme de 10 par an minimum, en commençant par les 50 plus dangereux.