- Appartenance politique :
- Membre du Groupe socialiste
- État civil :
- Né le 2 juin 1925
Décédé le 3 septembre 1996 - Profession :
- Ingénieur
- Département :
- Drôme
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
GAUD (Gérard)
Né le 2 juin 1925 à Juliénas (Rhône)
Décédé le 3 septembre 1996 à Lyon (Rhône)
Sénateur de la Drôme de 1980 à 1996
Né le 2 juin 1925 à Juliénas, dans le Beaujolais, Gérard Gaud devient orphelin à l'âge de onze ans et doit travailler comme apprenti dès l'âge de treize ans. Il entre ensuite en 1941 à la Compagnie nationale du Rhône. Il y accomplit toute sa carrière professionnelle jusqu'en 1980, parvenant au rang d'ingénieur. Il participe à la Résistance à partir de 1943 dans les maquis de l'Ain puis s'engage comme volontaire en août 1944 et prend part aux combats pour la libération du territoire français. Démobilisé en décembre 1945, il adhère à la Section française de l'internationale ouvrière dans la Drôme, terre de tradition socialiste où il s'est établi. Il s'engage aussi dans le syndicalisme : après avoir créé la section syndicale Force ouvrière à la Compagnie nationale du Rhône, il en assure le secrétariat général. Il devient également président de l'URSSAF de la Drôme et de l'ASSEDIC Ardèche-Drôme.
C'est en 1959 qu'il obtient son premier mandat : il est élu conseiller municipal de Montélimar sur la liste socialiste conduite par l'ancien secrétaire d'État Maurice Pic, président du Conseil général de la Drôme. Mais c'est de Bourg-lès-Valence, quatrième ville la plus peuplée de la Drôme, qu'il devient maire en 1965. Constamment reconduit, il préside aux destinées de cette commune voisine de Valence sans interruption jusqu'en 1981. À cette date, il abandonne son mandat de premier magistrat pour se consacrer à celui de sénateur. Il demeure toutefois conseiller municipal de 1981 à 1985 puis est nommé premier adjoint à partir de 1985. Élu en outre conseiller général du canton de Bourg-lès-Valence en 1973, il siège continûment à l'assemblée départementale de la Drôme. Il y exerce les fonctions de premier vice-président jusqu'en 1992. De 1974 à 1986, il est également conseiller régional de Rhône-Alpes.
Fort de son implantation dans la vie politique drômoise, il sollicite un mandat parlementaire à plusieurs reprises. Suppléant du maire de Valence Jean Perdrix, éliminé dès le premier tour des élections législatives de mars 1967 dans la première circonscription de la Drôme, Gérard Gaud se présente lui-même dans cette circonscription lors du scrutin législatif de juin 1968. Mais avec 9 893 des 53 291 voix, il n'arrive qu'en troisième position à l'issue du premier tour.
Secrétaire-adjoint de la fédération socialiste de la Drôme et membre de la commission exécutive du Parti socialiste à partir de 1971, il se porte candidat aux élections sénatoriales du 28 septembre 1980. Deuxième sur la liste socialiste conduite par Maurice Pic, il est élu sénateur de la Drôme dès le premier tour : avec 556 des 945 suffrages exprimés, il devance même le président du Conseil général, réélu avec 543 voix. Cette élection confirme la suprématie du Parti socialiste dans la Drôme où, hormis les deux sièges de sénateur, il détient alors les trois circonscriptions législatives et la majorité absolue au Conseil général. Gérard Gaud est ensuite aisément réélu le 24 septembre 1989. Tête de liste de la majorité départementale socialiste, il est reconduit dès le premier tour avec 622 des 1 099 suffrages exprimés, tandis que son second de liste Jean Besson est lui aussi élu avec 581 voix.
Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au sein du groupe socialiste. Lors de sa première élection en 1980, il est nommé membre de la commission des affaires étrangères. Élu secrétaire de cette commission en 1983, il y siège sans interruption pendant seize ans. La commission des affaires étrangères lui confie la charge de rapporteur de nombreux projets de lois portant ratification d'accords bilatéraux ou de conventions internationales. Il présente ainsi des textes sur la circulation des personnes entre la France et le Mali (1980), l'accès international à la justice, le service militaire des doubles nationaux franco-tunisiens (1982), l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (1983), la reconnaissance volontaire des enfants nés hors mariage (1984) ou la sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (1995). Il est également rapporteur pour avis du budget de la coopération de 1983 à 1985. Jugeant fondamentale l'aide de la France aux pays en voie de développement, il se fait l'avocat d'une coopération économique, technique et culturelle.
Gérard Gaud représente également le Sénat à l'Assemblée de l'Atlantique Nord. Membre de la commission permanente et président de la sous-commission des rapports économiques transatlantiques, il s'y montre très actif et effectue de nombreux voyages d'études à l'étranger. Il est aussi membre de l'Association interparlementaire de langue française. Ce fervent européen appartient par ailleurs au comité directeur du Conseil des communes et des régions d'Europe. Son intérêt pour les questions internationales transparaît dans plusieurs prises de parole au Palais du Luxembourg. Ainsi dénonce-t-il en 1980 la dictature argentine et ses exactions. Il intervient aussi en 1987 pour déplorer la diminution de l'influence de la France dans le monde, conséquence selon lui de la baisse des crédits des affaires étrangères. Président du groupe sénatorial France-République tchèque, il noue des relations étroites avec ce jeune État qui voit le jour en 1993 sur les cendres de la Tchécoslovaquie communiste. Il est également membre des groupes d'amitié France-Amérique Latine, France-Australie et France-Japon.
Ses interventions à la Haute Assemblée ne se réduisent cependant pas aux questions extérieures. L'ancien ingénieur de la Compagnie nationale du Rhône, vice-président du groupe d'études sénatorial sur l'achèvement de la liaison Rhin-Rhône, plaide à deux reprises, en 1981 et en 1993, en faveur de l'aménagement de cette voie fluviale : il y voit un moyen de remédier à la saturation des transports terrestres. Il s'exprime par ailleurs en 1985 lors de la discussion du projet de loi relatif à la liberté de communication. Il vote la loi portant abolition de la peine de mort en 1981, la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982 et la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992. Il s'abstient en revanche sur la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982 ainsi que sur la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988. Il vote contre la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993.
Chevalier de l'ordre national du Mérite, il voit son mandat sénatorial interrompu par une soudaine maladie : il s'éteint dans un hôpital lyonnais le 3 septembre 1996, à l'âge de soixante et onze ans.
Elu le 28 septembre 1980
Réélu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 3 septembre 1996 (décédé)
Secrétaire de la commission des affaires étrangères, de la défense et des
forces armées
Membre du Groupe socialiste
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Gérard GAUD
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