Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 23 mai 1924
Décédé le 4 septembre 2012
Département :
Pas-de-Calais
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

DELELIS (André)

Né le 23 mai 1924 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais)

Décédé le 4 septembre 2012 à Lens (Pas-de-Calais)

Député du Pas-de-Calais de 1967 à 1981

Ministre du commerce et de l'artisanat du 22 mai 1981 au 22 mars 1983

Sénateur du Pas-de-Calais de 1983 à 1992

André Delelis voit le jour le 23 mai 1924 à Cauchy-à-la-Tour, village natal de Philippe Pétain. Fils du secrétaire de mairie de la commune, militant à la Section française de l'internationale ouvrière, il fréquente l'école primaire de Cauchy-à-la-Tour puis le collège d'Auchel.

Succédant à son père au secrétariat de la mairie de Cauchy-à-la-Tour, il exerce ensuite la profession de représentant de commerce de 1952 à 1967. Il s'engage également dans la vie publique. Membre des Jeunesses socialistes dès 1935, il milite au sein de la Confédération générale du travail à partir de 1945 avant de rejoindre la CGT-Force ouvrière après la scission de 1947.

Secrétaire de l'union départementale de la CGT-FO, il remplit les mêmes fonctions à la section de la SFIO de Lens de 1958 à 1965. En 1959, il est élu conseiller municipal de Lens. Premier adjoint au maire socialiste de cette ville minière, Ernest Schaffner, il lui succède à son décès en 1966. Constamment réélu, il administre Lens jusqu'en 1998. Il s'efforce surtout de diversifier les activités de la ville, durement touchée par la crise du bassin minier du Pas-de-Calais. Il joue ainsi un rôle décisif dans la construction de l'A21 qui désenclave Lens et oeuvre pour l'installation de l'université d'Artois. Vice-président de l'association des maires du Pas-de-Calais, il est aussi conseiller général du canton de Lens-nord-ouest de 1962 à 1982.

Il est en outre élu député de la treizième circonscription du Pas-de-Calais en mars 1967. Deuxième secrétaire fédéral de la SFIO depuis 1961, le candidat de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste obtient 15 309 des 39 122 suffrages exprimés au premier tour. Avec 26 551 des 37 035 au second tour, il défait aisément le gaulliste Gaston Van Brabant qui ne réunit que 10 484 voix. Il est ensuite réélu en juin 1968 avec 23 612 des 35 812 suffrages exprimés contre 12 200 pour Gaston Van Brabant.

Soutien actif de François Mitterrand lors de la refondation du Parti socialiste au congrès d'Épinay en 1971, il conserve son siège de député aux élections législatives de mars 1973 : il est élu dès le premier tour avec 20 378 des 39 954 suffrages exprimés contre 11 159 pour le communiste Jules Tell. Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais de 1973 à 1986 et membre du comité directeur du PS de 1975 à 1977, il est encore réélu député en mars 1978. Après avoir obtenu 20 253 des 45 038 suffrages exprimés au premier tour, il remporte très nettement le second avec 32 011 des 44 036 suffrages exprimés contre 12 025 au candidat du Rassemblement pour la République Jean-René Le Reste.

Au Palais Bourbon, il s'inscrit au groupe de la FGDS de 1967 à 1969 puis à celui du PS. Il siège au sein de plusieurs commissions : celles des affaires culturelles en 1967 et 1968, des lois en 1968, de la production et des échanges de 1969 à 1980 et puis de la défense nationale en 1980-1981.

Il consacre l'essentiel de son action au Pas-de-Calais, sinistré par la fermeture des mines de charbon. Il accuse ainsi le Gouvernement en 1970 de vouloir « liquider l'industrie charbonnière ». Il critique surtout le manque de crédits affectés à ce territoire et plus particulièrement à l'arrondissement de Lens. Il plaide aussi en faveur d'activités de reconversion afin de compenser les suppressions d'emplois. Issu d'une famille de mineurs, il se préoccupe en outre beaucoup de la condition de ces travailleurs, qu'il s'agisse de leur sécurité, de la rénovation de leurs cités, de leurs pensions ou de la silicose. Il s'inquiète également en 1977 des risques encourus par les habitants installés près des terrils. Il dépose par ailleurs en 1969 une proposition de loi sur le régime de retraite des enseignants des écoles des houillères.

Ses autres interventions en séance publique concernent notamment le personnel communal, les effectifs policiers et les hôpitaux. Il vote la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974 et la loi portant réforme du divorce en 1975. Il se prononce en revanche contre la loi portant création et organisation des régions en 1972 et la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980. Il s'abstient sur la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973.

Après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République le 10 mai 1981, André Delelis, est nommé le 22 mai suivant ministre du commerce et de l'artisanat dans le gouvernement Pierre Mauroy. Réélu dès le premier tour aux élections législatives en juin 1981 avec 22 160 des 39 753 suffrages exprimés, il cède son siège à son suppléant Jean-Claude Bois.

Après son départ du gouvernement le 22 mars 1983, il se présente aux élections sénatoriales le 25 septembre suivant. Deuxième sur la liste socialiste qui, avec 1 361 des 3 700 suffrages exprimés, obtient trois sièges, il est élu sénateur du Pas-de-Calais. Inscrit au groupe socialiste, il siège à la commission des affaires étrangères.

Au Sénat, la situation du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais continue d'alimenter la plupart de ses interventions en séance. Président de l'association des communes minières, il ne cesse de demander l'augmentation des crédits affectés à la restructuration de sa région. Il s'indigne également en 1984 de la suppression d'emplois aux Charbonnages de France, comme en 1987 du projet de destruction de très nombreux logements du parc immobilier des houillères.

Ce passionné de football, supporter du Racing club de Lens, qui a oeuvré pour que sa ville accueille le championnat d'Europe des nations en 1984 et la coupe du monde en 1998, intervient en outre lors des discussions de projets de loi sur les activités sportives. Inquiet de la domination du sport par l'argent, il prône en 1987 l'adoption de mesures de transparence. Il clame aussi en 1992 son attachement au statut associatif « loi de 1901 » pour les clubs sportifs professionnels et dénonce l'hooliganisme et le manque de sécurité dans les stades. Il s'exprime par ailleurs sur les hôpitaux publics (1983) et la réforme du service national (1991). Il s'abstient sur la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988 et vote la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992.

Non candidat aux élections sénatoriales du 27 septembre 1992, il abandonne aussi la mairie de Lens en septembre 1998. Il s'éteint dans sa chère cité le 4 septembre 2012, à l'âge de quatre-vingt-huit ans. Afin de lui rendre hommage, l'enceinte du Racing club de Lens est rebaptisée « stade Bollaert-Delelis ».

Elu le 25 septembre 1983
Fin de mandat le 1er octobre 1992 (ne se représente pas)

Ministre
Député du Pas-de-Calais

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de André DELELIS

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